Une jeune Togolaise réalise un rêve avec l'entreprise chinoise CRBC

2018-05-22 09:41:39 Source: French.xinhuanet.com

Se prédestinant à la comptabilité qu'elle croît fermement comme un "bon métier pour femme", la Togolaise Moukaila Fatiya Khadidja s'est lancée dans un autre rêve : le génie civil, grâce à une bourse de la coopération sino-togolaise.

Après une année de comptabilité et gestion des entreprises dans un institut privé d'enseignement supérieur au Togo et le rêve brisé de décrocher une bourse pour les mêmes études au Maroc, la jeune Togolaise fascinée également par l'architecture s'est vu offrir en 2012 l'opportunité d'aller étudier le génie civil en Chine.

La China Road and Bridge corporation (CRBC), la société chinoise des travaux de ponts et chaussées, avec un bon bilan et un solide carnet de commande en bâtiments et travaux publics en Afrique dont le Togo, octroie des bourses à une dizaine de jeunes togolais, dans le cadre de sa responsabilité sociétale.

Aujourd'hui âgée de 25 ans et brandissant une licence en génie civil obtenue au bout de cinq ans d'études à l'Université des sciences et technologie de Changsha, province du Hunan, dans le sud-est de la Chine, Fatiya Khadidja travaille au laboratoire de la CRBC au Togo.

"Maintenant, je travaille de façon officielle à la CRBC", a dit à Xinhua, Moukaila Fatiya Khadidja, très rassurante.

La jeune Togolaise explique qu'être une "assistante de laboratoire" de l'entreprise chinoise au Togo est un niveau de responsabilité jamais confiée à un non Chinois.

Elle s'occupe des travaux relatifs à la géotechnique, aux concassés et au béton, suite à un contrat conclu avec l'entreprise chinoise au sein de laquelle elle ne cache pas un ardent désir de faire longue carrière.

Partie du Togo ne prononçant aucun mot du mandarin, elle affirme aujourd'hui sa bonne connaissance de la langue chinoise tout en précisant qu'elle "travaille en chinois et en français".

Chose évidente, l'interview accordée à Xinhua a été plus longue que prévu d'autant plus qu'interrompue plusieurs fois par la sollicitation de son instruction sur des dossiers et son intervention pour régler, par téléphone, des incompréhensions dues à des problèmes linguistiques entre employés togolais et chinois sur les chantiers.

Avec des souvenirs encore très vivaces de cinq années en Chine depuis fin 2012, Fatiya Khadidja raconte avec enthousiasme son expérience de la riche cuisine piquante chinoise, de l'hospitalité et d'une insolite galanterie à son endroit, le bon accueil dans les marchés et l'ardeur au travail du peuple chinois.

"Les premiers mois ont été très pénibles, avec l'éloignement de la famille qui me manquait et la cuisine togolaise", se souvient -elle encore, rassurant qu'elle a vite tourné cette page pour s'imprégner de la culture chinoise.

Elle avoue son grand intérêt pour la Chine qui "se développe de façon fulgurante" et s'empresse d'y retourner pour les études supérieures.

La jeune Togolaise entend faire une spécialisation en matériaux de construction de sorte à apporter, en termes de transfert, le savoir-faire chinois en Afrique où elle déplore assez de négligence et des manquements dans ce domaine précis.

"J'y ai appris beaucoup de chose qui m'ont forgée", a-t-elle ajouté, citant l'hospitalité, la rigueur, l'ardeur au travail, l'excellence, l'efficacité et la rapidité qui caractérisent le peuple chinois qu'elle a rencontré au cours de son séjour.

"C'est un peuple sympathique que j'ai eu à rencontrer. Que ce soit à la banque ou au marché, j'ai été toujours bien accueillie", a-t-elle dit, gardant la scène inoubliable au marché d'une femme du troisième âge qui était éberluée de voir pour la première fois une Africaine qui s'exprime en plus en mandarin.

"J'aimerais revenir travailler à la CRBC qui passe en première position à mes yeux", a dit Moukaila Fatiya Khadidja, faisant état aussi de son ambition de créer, plus tard, sa propre entreprise pour améliorer le contrôle des matériaux utilisés dans les BTP en Afrique.

Rédigé par: Li Qiaoling