Les opportunités et les défis de l'Initiative "la Ceinture et la Route" proposée par la Chine pourraient être plus facilement abordés si l'Union européenne (UE) dégageait une position commune sur le programme de développement, ont souligné lundi des experts européens lors d'un séminaire.
Paolo Gentiloni, l'ancien Premier ministre italien et ancien ministre des Affaires étrangères, a appelé les participants à "discuter des opportunités, des avantages et des conditions de l'initiative, sans aucune hostilité idéologique", affirmant que l'Initiative "la Ceinture et la Route" représentait actuellement "le plus grand plan d'investissement et la plus grande opportunité d'investissement au monde".
"Nous avons besoin d'investissements communs et d'un commerce équitable et libre. C'est notre engagement, et je suis convaincu que cet engagement serait facilité si l'UE adoptait une attitude commune", a-t-il ajouté.
Se réunissant à l'Institut des affaires internationales basé à Rome pour le séminaire "l'Initiative 'la Ceinture et la Route' de la Chine, 500 jours après le sommet de Beijing 2017", des responsables chinois et des analystes venus d'Italie, de France, du Royaume-Uni, de Grèce et de Pologne ont discuté de la situation actuelle et des perspectives de cette initiative.
En mai 2017, Beijing a accueilli le tout premier Forum de "la Ceinture et la Route" pour la coopération internationale, auquel ont participé les chefs d'Etat et de gouvernement de près de 30 pays.
"Ce forum avait produit 279 projets à l'époque, dont environ 265 sont entrés en phase opérationnelle avec une mise en œuvre de plus de 96%", a déclaré Li Ruiyu, ambassadeur de Chine en Italie, dans son allocution d'ouverture.
L'ancien ministre grec des Finances et économiste Giorgos Papakonstantinou est d'accord sur le fait qu'une approche commune de l'UE aiderait ses Etats membres à mieux traiter les opportunités et les préoccupations liées à l'initiative.
"La Chine est venue en aide à la Grèce alors que personne d'autre ne l'a fait", a souligné M. Papakonstantinou, évoquant le flux important d'investissements chinois dans le pays au sommet de la crise économique grecque.
Le responsable a mentionné le port du Pirée, le plus grand port de Grèce, qui constitue un exemple majeur de ces investissements et un composant potentiel de l'Initiative "la Ceinture et la Route".
Enfin, Françoise Nicolas, chargée de recherche et directrice du Centre d'études asiatiques de l'Institut français des relations internationales, a souligné la nécessité pour les pays de l'UE d'élaborer un cadre commun pour aborder l'initiative chinoise.
"L'Initiative 'la Ceinture et la Route' est un projet global qui nécessite une réponse globale", a déclaré Mme Nicolas.
