Les Béninois s'intéressent de plus en plus à l'apprentissage du chinois

2018-05-10 09:58:24 Source: French.xinhuanet.com

Des milliers de Béninois apprennent le mandarin, en vue de d'exploiter l'immense potentiel culturel, scientifique et technique de la Chine, a constaté Xinhua mercredi à Cotonou.

Selon l'Institut Confucius de l'Université d'Abomey Calavi, plus de 3.000 Béninois, notamment des étudiants, des fonctionnaires, des opérateurs économiques et même des élèves des collèges et lycées du Bénin s'inscrivent chaque année dans les instituts et autres centres d'apprentissage des langues pour y apprendre le mandarin.

"De nos jours, le mandarin n'est plus une langue absurde pour les Béninois ! Il est enseigné dans les universités et dans plusieurs centres d'apprentissages des langues. Il s'impose de plus en plus dans le paysage linguistique béninois", a rapporté Richard Assongbadjo, enseignant linguiste dans un établissement privé supérieur de Cotonou.

Pour ce chercheur linguiste béninois, la langue sert de pont entre les différentes nations et cultures.

"En apprenant la langue chinoise, nous pouvons mieux découvrir la population chinoise et sa culture ", a-t-il affirmé.

Ainsi, pour le directeur béninois de l'Institut Confucius de l'Université d'Abomey Calavi, Julien Sègbo, l'engouement des Béninois pour la langue chinoise se fait aussi remarquer à travers le nombre de candidats enregistrés chaque année au test de compétence en chinois Hanyu Shuiping Kaoshi (HSK).

"Nous avons enregistrés un total de 88 postulants aux prochains tests de compétence en chinois HSK, qui auront lieu le 19 mai prochain à Cotonou", a-t-il indiqué

Pour les passionnés de la culture chinoise, le mandarin est désormais indispensable pour comprendre le développement exponentiel de l'économie chinoise.

"J'apprends la langue chinoise à l'Institut Confucius de l'Université d'Abomey Calavi en vue d'un voyage d'étude en Chine pour approfondir mes connaissances en biologie humaine, domaine dans lequel la Chine est réputée", a confié à Xinhua Boris Dossou Ganlanky, étudiant au laboratoire de Génétique et de biotechnologie de l'Université d'Abomey Calavi.

"Je suis candidat au test de compétence en chinois HSK niveau 2 pour évaluer mon niveau en vue d'un voyage de renforcement de mes compétences scientifiques", a renchéri, Nicaise Ségbédji, étudiant à la Faculté des Sciences et techniques de l'Université d'Abomey Calavi, option Sciences naturelles.

Outre ce test de compétence en chinois, que l'Institut Confucius de l'Université d'Abomey Calavi organise au moins deux fois par an, M. Sègbo indique que l'établissement livre sur le marché de l'emploi depuis juillet 2016 des diplômés en licence professionnelle en langue chinoise.

"Les promotions des étudiants Béninois de l'Université d'Abomey Calavi formés en licence professionnelle en langue chinoise à l'issue de trois années de cursus universitaire sont capables d'écrire et de parler couramment la langue chinoise", a-t-il soutenu.

Il a estimé qu'avec ces livraisons sur le marché d'emploi, l'Institut Confucius de l'Université d'Abomey Calavi était en mesure non seulement de former des professionnels Béninois, mais aussi d'autres pays du continent africain en langue chinoise.

Il a affirmé que cette licence professionnelle en langue chinoise offrait plus d'opportunités d'emplois à ses étudiants et futurs diplômés.

"Beaucoup de nos étudiants, avant d'être diplômés de cette Licence professionnelle, ont déjà eu un premier emploi dans les entreprises chinoises implantées au Bénin et dans la sous-région", s'est-il réjoui.

Pour relever ce défi, a-t-il indiqué, l'Institut Confucius organise périodiquement des formations visant à renforcer la capacité des enseignants béninois de langue chinoise afin de mieux les équiper pour partager leur connaissance de la langue chinoise dans les universités publiques et privées du Bénin, ainsi que dans les autres centres d'apprentissage du pays.

L'Institut Confucius a été créé en mars 2009 avec la collaboration de l'Université Jiaotong de Chongqing pour promouvoir la langue et la culture chinoise au Bénin.

Il vise également à disséminer la technologie chinoise et à renforcer par la même occasion les relations diplomatiques sino-béninoises. Les enseignements dispensés par des professeurs Chinois et Béninois ont permis par le passé, d'envoyer les meilleurs étudiants poursuivre leurs études en Chine.

Rédigé par: Zhao Hua