Shanghai, un exemple de l’ouverture de la Chine

2018-10-31 11:12:13 Source: French.china.org.cn

Shanghai va devenir une « carte de visite » des politiques d’ouverture de la Chine, non seulement dans la finance et les investissements étrangers, mais également dans le commerce, indiquaient lundi des spécialistes de l’économie basés à Shanghai. 

Leurs commentaires ont fait suite à la promesse par le maire de Shanghai, Ying Yong, lors d’une conférence dimanche dernier, que la ville ne cesserait jamais son ouverture 

« Shanghai poursuivra avec fermeté la promotion de la mondialisation économique, ainsi que la liberté de l’investissement et du commerce. Elle continuera également à accueillir les entreprises mondiales et les capitaux internationaux », a précisé le maire dans une conférence, selon un rapport publié dimanche par le site d’information Jfdaily.com. 

Les commentaires de Ying Yong surviennent alors que Shanghai et d’autres villes de Chine soutiennent une plus grande interaction économique avec les entreprises et les investisseurs à l’étranger, dans un contexte de protectionnisme croissant à travers le monde. 

Ville pilote pour la réforme financière

Les spécialistes ont noté que le gouvernement avait souvent choisi Shanghai comme ville pilote pour le lancement des mesures de réforme, avant d’appliquer ces mêmes mesures à d’autres villes, notamment dans le secteur financier. Cette tendance devrait probablement se poursuivre à l’avenir. 

De telles mesures ont inclus la libéralisation des mouvements de capitaux dans les zones de libre-échange de Shanghai, ainsi que la mise en place d’un mécanisme de connexion boursière entre Shanghai et Hong Kong. 

D’après le maire de Shanghai, la ville devrait approfondir son ouverture financière au cours des prochaines années, notamment en assouplissant l’accès au marché pour les capitaux étrangers dans les secteurs bancaire, des valeurs mobilières et des assurances. Elle va également développer les fonctions et les échelles des comptes de libre-échange.

D’après Sun Lijian, un professeur d’économie à l’Université Fudan de Shanghai, étant donné la complexité actuelle de la situation économique mondiale, la Chine va être prudente dans le soutien des mesures d’ouverture en matière de sorties des capitaux. 

« Bien entendu, le gouvernement va progressivement ouvrir les canaux pour les investissements financiers vers l’extérieur, mais ces mesures seront lancées étape par étape et devraient probablement débuter avec les villes de premier rang comme Shanghai », note-t-il. 

Celui-ci prédit également que le gouvernement développera les échanges de contrats à terme, du pétrole aux autres catégories de marchandises en vrac. 

Cependant, en matière de mesures d’ouverture pour les afflux de capitaux, le rythme de l’innovation sera plus rapide que les attentes : « Shanghai et d’autres villes vont activement introduire ces changements au cours des quelques prochaines années », affirme le professeur d’économie. 

Shanghai convient également pour la mise en œuvre de la feuille de route du gouvernement pour établir un centre financier mondial, avec sa réserve considérable de talents, la conscience aiguë de sa population en matière de gestion financière et son environnement propice aux affaires, explique Xi Junyang, un professeur en finance de l’Université de finance et d’économie de Shanghai. 

Développer un nouveau commerce

En-dehors du secteur financier, Shanghai va également accélérer la création de nouvelles plateformes d’importation ayant une influence mondiale, ainsi que la mise en place d’un système industriel moderne plus ouvert, a dévoilé M. Ying.

Le maire a fait ce commentaire une semaine avant la tenue à Shanghai de la première Exposition internationale des importations de Chine. 

En 2017, les échanges commerciaux du port de Shanghai ont atteint 1100 milliards de dollars (967 milliards d’euros), soit 3,4 % du commerce mondial, a-t-il souligné lors de la conférence. 

Il a également noté que Shanghai abritait aujourd’hui plus de 50 000 entreprises à capitaux étrangers, 438 centres de recherche et développement étrangers, et 653 sièges régionaux d’entreprises multinationales. 

Selon Sun Lijian, la Chine reposait autrefois sur le delta de la Rivière des perles pour le développement du commerce, qui se caractérisait principalement par une production bon marché et à faible valeur ajoutée. Désormais, le gouvernement veut adopter un nouveau schéma commercial, qui correspond mieux à la stratégie du pays de mise à niveau de sa production manufacturière. 

« Shanghai a un avantage sur les autres villes dans le développement d’un commerce à forte valeur ajoutée du fait de ses ressources en recherche, de ses amples services financiers, de sa localisation côtière et de sa réserve de talents », indique-t-il.

Rédigé par: Li Qiaoling