L'initiative "la Ceinture et la Route" génère une passion croissante des jeunes du Moyen-Orient pour la Chine

2018-09-13 10:35:42 Source: French.xinhuanet.com

L'initiative "la Ceinture et la Route" proposée par la Chine a suscité un grand enthousiasme des jeunes du Moyen-Orient pour apprendre la langue chinoise et mieux comprendre la culture chinoise. Il y a aussi une tendance croissante parmi les étudiants dans les pays du Moyen-Orient à poursuivre leurs études en Chine, afin de leur permettre de devenir plus compétitifs sur le marché du travail et les aider à réaliser leurs rêves.

OPPORTUNITES SUR LA ROUTE DE LA SOIE

Aujourd'hui, il est monnaie courante que les citoyens des pays du Moyen-Orient se rendent en Chine pour profiter d'opportunités d'études à court ou à long terme, alors que les échanges de personnel ont été renforcés avec la mise en oeuvre de l'initiative "la Ceinture et la Route". Selon l'ambassade de Chine en Jordanie, en 2017, un peu plus de 300 citoyens jordaniens ont bénéficié d'opportunités de formation en Chine, soit une hausse d'environ 23% par rapport à l'année précédente. A l'heure actuelle, les inscriptions de 2018 pour les 39 programmes d'éducation avec diplôme universitaire à la clé sont en cours. Hamideh Fard, une jeune femme d'origine irakienne ayant grandi au Koweït, a décidé d'étudier en Chine en août 2011 quand elle a eu 18 ans. Selon elle, c'était une bonne décision parce que ses études là-bas lui ont apporté une expérience inoubliable. Au début, elle savait peu de choses sur la Chine, mais elle a réussi à terminer ses études à l'Université Huazhong des sciences et de la technologie à Wuhan, dans le centre de la Chine. Elle a également persuadé son frère d'aller faire ses études dans une université en Chine. Après avoir étudié à l'étranger pendant six ans, Mme Fard est retournée chez ses parents au Koweït en janvier 2018. Elle a réussi à trouver un emploi en moins de 20 jours après son retour grâce à ses compétences en langue chinoise. Aujourd'hui, Mme Fard travaille comme coordinatrice de livraison de produits en charge de promouvoir les affaires avec les distributeurs locaux chez Huawei, compagnie chinoise et fournisseur mondial d'infrastructures dans le secteur des technologies de l'information et de la communication et des appareils intelligents. Tout en offrant des opportunités de développement à plus de personnes au Moyen-Orient, l'initiative "la Ceinture et la Route" prévoit également de leur accorder la possibilité de connaître et de comprendre la Chine. Mme Fard a affirmé que son travail lui donnait l'occasion de présenter non seulement les produits chinois, mais aussi la culture et certains concepts chinois aux locaux, ce qui fait d'elle une "ambassadrice officieuse".

DES COMPETENCES POUR BATIR DES REVES

Selon d'anciens ouvrages, Oman a été l'un des points de départ des navires marchands du Moyen-Orient à destination de la Chine. Aujourd'hui, les entreprises chinoises aident Oman à créer un nouveau point de départ le long de l'ancienne Route de la soie.

Fondé par Wanfang Investment Management (Ningxia) Co. Ltd, le parc industriel Chine-Oman (Duqm) couvre une superficie d'environ 12 km carrés. Il est considéré comme le plus grand parc industriel dont les investissements proviennent d'un seul pays à Oman ainsi que le plus important parc industriel à investissement chinois dans les pays arabes.

En coopération avec le gouvernement omanais, le parc industriel sélectionne chaque année un groupe de diplômés du secondaire et les envoie étudier en Chine grâce à un financement du parc, a indiqué Sha Yanju, le directeur du parc, ajoutant que 1.000 étudiants omanais seraient ainsi formés dans les huit à dix prochaines années.

En juin 2018, un premier groupe de 39 étudiants omanais sont rentrés dans leur pays natal après avoir terminé leur formation professionnelle à l'Ecole polytechnique de Ningxia (nord-ouest de la Chine). Ils termineront leur stage pendant le reste du semestre et travailleront ensuite pour le parc industriel.

La Chine est un pays doté à la fois d'une civilisation ancienne, d'un système industriel complet et de technologies avancées, a estimé l'étudiant omanais Saeed Ali, qui a découvert à travers ce programme le riche héritage culturel chinois ainsi que les compétences techniques nécessaires pour le développement de la société moderne.

Au Moyen-Orient, l'initiative "la Ceinture et la Route" a également déclenché une "fièvre chinoise" sur certains campus. Ahmed Foda, étudiant en langue chinoise à l'Université Ain Shams en Egypte, a été impliqué dans cette tendance qui a changé sa vie.

Le jeune homme de 23 ans porte un nom chinois : Dawei. En août 2016, Dawei est sorti champion régional africain et a participé à la finale mondiale du "Pont vers le Chinois", un concours de langue chinoise pour étudiants étrangers. Il a rejoint la branche d'un média chinois en Egypte et envisage de poursuivre ses études de maîtrise en Chine.

Il a appris la constance et la persévérance auprès de ses amis chinois pendant ses années d'études de la langue chinoise, a indiqué Dawei.

"J'ai vécu des échecs. J'étais frustré. J'étais perdu. Mais j'ai finalement compris la vérité qu'il n'y avait pas de limite à l'apprentissage, alors je continue à poursuivre mon rêve chinois avec du courage et de la persévérance", a-t-il déclaré, ajoutant que beaucoup de personnes aiment comme lui la Chine dans les pays arabes et qu'ils sont de plus en plus nombreux.

ECHANGES ENTRE LES PEUPLES

L'intérêt pour la langue et la culture chinoises s'est considérablement développé ces dernières années alors que l'initiative "la Ceinture et la Route" compte de plus en plus de partenaires de coopération.

Hassan Ragab, directeur de l'Institut Confucius à l'Université du Canal de Suez à Ismaïlia, en Egypte, a directement témoigné de cet enthousiasme.

M. Ragab, l'un des premiers diplômés de l'enseignement supérieur égyptien en chinois, a rappelé qu'il n'y avait que six étudiants et trois professeurs lorsqu'il apprenait le chinois à l'Université Ain Shams du Caire, un institut d'éducation supérieure avec une faculté compétente pour les études chinoises.

Il a poursuivi ses études en Chine et a obtenu son doctorat en littérature chinoise en 1995. Il enseigne le chinois à l'Université Ain Shams avant de rejoindre l'Institut Confucius à l'Université du Canal de Suez.

En 2018, plus de 300 étudiants se sont inscrits dans le département chinois de la Faculté des langues de l'Université du Canal de Suez, qui envisageait de recruter seulement 30 étudiants, a déclaré M. Ragab, ajoutant qu'à travers le pays, quelque 600 autres personnes ont rejoint l'Institut Confucius en 2017.

L'Institut Confucius ne concerne pas seulement la langue, a néanmoins indiqué M. Ragab, de nombreuses entreprises chinoises le considèrent comme un canal pour recruter des employés parlant chinois.

Ces compagnies ont créé de nombreux emplois pour les Egyptiens, et ceux qui savent parler le chinois ont un avantage certain par rapport aux autres pour obtenir ces emplois.

Lorsqu'un pays se développe rapidement et joue un plus grand rôle sur la scène internationale, sa langue devient évidemment plus populaire, a expliqué M. Ragab, ajoutant que ladite "fièvre chinoise" au Moyen-Orient est également un résultat de la politique de la Chine pour promouvoir l'harmonie et la paix dans la région.

Alors que ses amis se multiplient jour après jour, la Chine "gagnera le coeur et l'esprit du peuple arabe", a-t-il ajouté.

Rédigé par: Zhao Hua