Selon un rapport publié en avril par China Economic Information Service et l'agence de voyage en ligne Ctrip, le tourisme stimule les échanges commerciaux et culturels entre la Chine et les pays participant à l'initiative « la Ceinture et la Route » (ICR).
Le rapport de Ctrip et China Economic Information Service, une branche de l'agence de presse Xinhua à Beijing a montré que 582 millions de voyages ont été effectués par des voyageurs internationaux vers des destinations situées le long de l'ICR en 2017, soit 44% des voyages internationaux de cette année.
Les voyageurs chinois dans les pays impliqués dans l'ICR sont quant à eux passés de 15,5 millions en 2013, quand l'initiative a été proposée par le président Xi Jinping, à 27,4 millions en 2017, a de son côté précisé l'Académie du tourisme de Chine.
Selon le rapport, qui a rappelé que 51 pays participant à l'ICR ont mis en place une politique de visas préférentielle pour les voyageurs chinois, ces mesures préférentielles en matière de visas et le nombre croissant de vols sans escale à destination de la Chine aident le tourisme.
Par exemple, 11 pays accordent aujourd’hui une exemption de visa aux visiteurs chinois, tandis que 33 pays leur accordent des visas à leur arrivée.
En outre, le nombre de vols sans escale entre la Chine et les pays liés à l'ICR est passé à environ 1 000 à la fin de 2018. Les vols de Bangkok à Shanghai, de Bangkok à Hong Kong et de Singapour à Shanghai figurent parmi les plus populaires.
Selon Lvmama, une agence de voyages basée à Shanghai, les utilisateurs ayant réservé des voyages organisés dans des pays impliqués dans l'ICR ont augmenté de 38% en 2018 par rapport à l'année précédente, tandis que les pays d'Asie du Sud-Est, notamment la Thaïlande, le Vietnam, Singapour et l'Indonésie, faisaient partie des destinations les plus prisées des touristes chinois.
Zou Qingling, directeur de Lvmama au département du tourisme émetteur, a souligné que ces pays bénéficient d'un ensoleillement abondant et de nombreuses plages et sont aussi proches de la Chine.
Le tourisme a également insufflé un nouvel élan aux marchés du travail des pays situés le long de l'ICR. Marouane Lamrabet, un Marocain de 26 ans, est un de ceux qui en profitent.
Il a déclaré qu'il était difficile pour ses pairs, y compris ceux ayant fait des études supérieures, de trouver un emploi stable au Maroc avant que le tourisme ne prospère dans le pays. « Mon frère gagnait un salaire mensuel de 2 000 yuans (265 euros) au Maroc après avoir obtenu son baccalauréat », a-t-il dit.
Diplômé de l'Université des études internationales de Beijing en 2016, Marouane Lamrabet a travaillé comme livreur en France avant de s'inscrire comme guide chez Ctrip en 2018. A ce jour, il a guidé 30 groupes de voyageurs chinois, gagnant environ 14 000 yuans (1 860 euros) par mois.
Pour lui, le tourisme a changé sa vie dans la mesure où il fonctionne comme un pont entre des personnes de différents pays et aide les gens à mieux se connaître et à établir un climat de confiance.
