​La poursuite de l'ouverture de la Chine apporte de grands avantages aux investisseurs

Le port de Qingdao, dans la province du Shandong (est de la Chine), photo prise le 21 février 2021.

Les efforts de la Chine pour tirer parti d'une ouverture de haut niveau dans les secteurs de la finance, de la fabrication et des services continueront de générer des dividendes pour les entreprises mondiales et aideront à attirer plus de capitaux étrangers cette année, ont déclaré le 12 mars des experts et des chefs d'entreprise.

Selon le ministère du Commerce, émergeant au-dessus des défis posés par la pandémie de COVID-19 et la récession économique mondiale, l'utilisation réelle par la Chine des investissements directs étrangers a bondi de 31,5% d'une année sur l'autre pour atteindre 176,76 milliards de yuans (22,72 milliards d'euros) au cours des deux premiers mois de cette année.

Le secteur des services chinois a quant à lui attiré 141,74 milliards de yuans (18,21 milliards d'euros) d'investissements directs étrangers au cours de la période de deux mois, bondissant de 48,7% sur une base annuelle, représentant 80,2% de l'utilisation totale des investissements étrangers du pays.

Alors que la Chine continue de réduire les obstacles aux investissements étrangers et d'assurer le fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement mondiale, une série de mesures politiques telles que l'encouragement des investissements dans davantage d'industries, le raccourcissement des listes négatives pour les investissements étrangers et l'expansion du réseau de libre-échange va générer un nouvel élan pour attirer les investissements étrangers cette année, a expliqué Hao Hongmei, directrice adjointe de l'Institut des investissements étrangers de l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique basée à Beijing.

« Du fait que les produits et solutions innovants, verts et à faibles émissions de carbone, y compris la 5G, l'intelligence artificielle, les mégadonnées et les véhicules à énergies nouvelles, seront le moteur de la croissance économique de la Chine, nous transformerons l'ensemble de nos 23 usines en Chine en usines vertes et travailler avec davantage de partenaires locaux pour promouvoir une croissance durable dans les années à venir », a de son côté déclaré Olivier Blum, directeur de la stratégie et du développement durable de Schneider Electric SA, un conglomérat industriel français.

En phase avec le nouveau paradigme de développement de la Chine, Chen Yudong, président des activités chinoises de Robert Bosch GmbH, le géant industriel allemand, a pour sa part déclaré que les innovations dans les technologies clés étaient considérées comme des facteurs de soutien importants pour la croissance de la qualité. Bosch continuera ainsi à investir en Chine et à adhérer à sa stratégie « local pour local » et à considérer la Chine comme un pôle d'innovation important pour le groupe.

Selon Wei Xiaoquan, chercheur spécialisé dans le développement économique régional à l'Université de commerce international et d'économie de Beijing, alors que la Chine et ses partenaires ont signé l'Accord de partenariat économique régional global (RCEP) et qu'elle a conclu l'accord de principe global sur l'investissement avec l'Union européenne à la fin de 2020, ces accords de libre-échange attireront plus de capitaux étrangers en Chine à long terme.

Les données du ministère chinois du Commerce ont montré qu'au cours des deux premiers mois de cette année, les investissements directs étrangers des économies liées à l'initiative « La Ceinture et la Route », à l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et à l'Union européenne ont augmenté respectivement de 26,2%, 28,1% et 31,5% d'une année sur l'autre en Chine.

Dans le même temps, a souligné le ministère, le contrôle efficace du COVID-19 par la Chine, suivi d'une reprise économique rapide, a également aidé le pays à signer des accords de libre-échange et à promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements avec plus de partenaires.

En ce sens, le ministère a annoncé le 12 mars dans un communiqué en ligne que, désireuses d'enrichir leurs relations commerciales, la Chine et la Norvège se sont engagées à achever leurs négociations bilatérales de libre-échange le plus tôt possible, précisant que les négociateurs en chef des deux pays avaient tenu le 11 mars une vidéoconférence concernant l'accord de libre-échange Chine-Norvège.

Les deux parties, a encore indiqué le communiqué, ont organisé des réunions approfondies sur des questions telles que le commerce des marchandises, le commerce des services, les investissements, les règles d'origine, les procédures douanières et la facilitation des échanges, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les obstacles techniques au commerce, le règlement des différends et d'autres domaines, faisant de nouveaux progrès sur la base du consensus existant.

Selon le ministère, la Chine et la Norvège estiment que l'accélération du rythme des pourparlers bilatéraux sur l'accord de libre-échange sera significative et pratique pour lutter conjointement contre la pandémie de COVID-19, soutenir le libre-échange et le multilatéralisme, renforcer la coopération économique et commerciale, restaurer la croissance économique et maintenir la stabilité de les chaînes industrielles et d'approvisionnement mondiales.