Les "Deux Sessions" en Chine servent à préserver les acquis du pays, selon des experts congolais (INTERVIEW)

KINSHASA, 11 mars (Xinhua) -- Les "Deux Sessions" de la Chine, événement annuel important du calendrier politique du pays, servent à préserver les acquis réalisés par le pays, lesquels sont également bénéfiques pour l'Afrique et d'autres pays en développement, ont déclaré à Xinhua des experts de la République démocratique du Congo (RDC).

Les "Deux Sessions", les réunions annuelles de l'Assemblée populaire nationale (APN) et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), constituent un mécanisme durable permettant aux législateurs de définir une feuille de route, ce qui a permis au peuple chinois de s'enrichir davantage, a estimé Ntanda Nkingi Nkere, professeur de science politique à l'Université de Kinshasa.

Selon lui, il est évident que ce que le gouvernement et les législateurs chinois font à cette occasion est très bénéfique pour leur peuple sur le plan interne avec des réalisations "impressionnantes".

"La Chine s'est hautement distinguée comme un vrai grand pays politico-économique que tout le monde respecte aujourd'hui. Il n'y a pas une ou deux réalisations que je puisse identifier qui est la plus impressionnante, il y en a tellement", s'est félicité M. Nkere.

Pour Antoine Roger Lokongo, professeur de politique internationale et de stratégie à l'Université Joseph Kasa-Vubu, la Chine est arrivée à se transformer en quelques décennies en "comptant sur ses propres efforts". Elle a ainsi "royalement éradiqué la pauvreté extrême sur toute l'étendue du territoire national grâce à sa bonne politique interne".

Concernant les contributions du développement chinois au monde, plus particulièrement l'Afrique, M. Nkere a qualifié la Chine, qui entretient un partenariat mutuellement bénéfique avec l'Afrique, de "partenaire indispensable" dans divers domaines, dont la lutte contre la pauvreté.

"Quand nous parlons sur le plan du développement, nous disons que la Chine est un partenaire indispensable, en matière notamment de santé, d'infrastructures, de lutte contre la pauvreté", a-t-il expliqué.

D'après lui, les pays africains "continuent à recevoir la Chine à bras ouverts", parce que la Chine soutient un principe qui consiste à ne pas se mêler des affaires intérieures, tout en s'opposant aux préjugés idéologiques typiques des "donneurs de leçon".

"La stratégie de la Chine de combiner l'aide et les investissements est en train de transformer profondément l'Afrique, surtout dans le domaine des infrastructures, du développement rural, et la pousse à gravir les échelons du développement", a dit M. Lokongo, également diplômé de l'Université de Pékin (PKU), notant qu'elle offre à l'Afrique et à d'autres pays en développement un modèle de développement alternatif. Fin