Des médecins chinois transmettent leurs compétences à des homologues béninois

2023-07-22 09:40:51 Source: French.xinhuanet.com

Shi Baoyin (à droite), membre de la 26e mission médicale chinoise, guide un médecin béninois à l'hôpital départemental de la santé de l'Atakora à Natitingou (nord-ouest), au Bénin, en mars 2023. (26e mission médicale chinoise au Bénin/via Xinhua)

Les membres des missions médicales chinoises qui se succèdent dans les hôpitaux du Bénin depuis l'établissement en 1978 de la coopération sanitaire entre le Bénin et la Chine assurent la formation des professionnels de santé béninois dans les domaines spécifiques où les défauts de compétences se font sentir.

COTONOU, 20 juillet (Xinhua) -- Les membres des missions médicales chinoises qui se succèdent dans les hôpitaux du Bénin depuis l'établissement en 1978 de la coopération sanitaire entre le Bénin et la Chine assurent la formation des professionnels de santé béninois dans les domaines spécifiques où les défauts de compétences se font sentir.

"La kinésithérapie associée à la médecine traditionnelle chinoise donne un bon résultat pour améliorer la prise en charge des patients", a confié à Xinhua le kinésithérapeute Ismaël Hounnou.

Ce quarantenaire dit avoir acquis les techniques de traitement de certaines maladies grâce à la médecine traditionnelle chinoise, apprise auprès des spécialistes chinois qui se sont succédé à l'hôpital départemental de la santé de l'Atakora à Natitingou (nord-ouest).

"Depuis août 2022 où je collabore avec le spécialiste de la médecine traditionnelle chinoise, Shi Baoyin, membre de la 26e mission médicale chinoise, nous avions soigné et traité plus de 1.600 patients souffrants des maux allant des séquelles d'AVC aux dysfonctionnements des membres en passant par les céphalées, la paralysie faciale et l'entorse lombaire aiguë", a raconté M. Hounnou.

Et d'ajouter : "M. Shi n'a pas hésité à faire de moi un vrai collaborateur en me transmettant chaque fois que nous nous mettons au chevet des patients les techniques nécessaires que je devais utiliser pour soigner les malades selon les cas qui se présentaient". "A ce jour, en l'absence d'un spécialiste de la médecine traditionnelle chinoise, je peux favorablement soigner et traiter n'importe quelle maladie qui se présente dans notre hôpital", s'est-il réjoui, souhaitant encore un perfectionnement de cette formation, en Chine s'il le faut.

Tout comme M. Hounnou, plusieurs autres professionnels de la santé exerçant au Centre hospitalier départemental du Mono-Couffo à Lokossa (sud-ouest), l'un des hôpitaux africains jumelés avec des hôpitaux chinois, se réjouissent également d'avoir reçu auprès des différentes missions médicales chinoises un complément de formation.

"Je suis très contente d'avoir reçu des enseignements complémentaires, notamment la technique d'anesthésie par bloc nerveux périphérique échoguidé auprès du spécialiste chinois, Ma Jie, après 17 ans de pratique professionnelle, parmi tant d'autres, délivrés par les médecins chinois des missions médicales", a confié à Xinhua Elsie Tchenagni, technicienne supérieure en anesthésie au CHD Mono-Couffo.

De même, depuis l'ouverture d'un centre de télémédecine en septembre 2019 au sein de ce CHD, des médecins béninois et chinois travaillent par visioconférence avec leurs homologues de la région autonome Hui du Ningxia (nord-ouest de la Chine) pour réaliser des interventions médicales à distance.

"Ce centre a mis en œuvre des usages tels que la consultation conjointe à distance entre les experts chinois et béninois sur les maladies difficiles et critiques, les consultations spécialisées avec l'appui des experts chinois à distance, la réalisation de diagnostics électrophysiologiques par la télémédecine, la formation à distance des professionnels de santé béninois, le télé-électrocardiogramme et enfin la téléradiologie", ont confié à Xinhua plusieurs responsables de ce centre hospitalier.

Rédigé par: Wang Siyang