La Banque mondiale abaisse à 2,9% ses prévisions de croissance mondiale pour l'année 2022 et met en garde contre la stagflation

2022-06-08 11:05:52 Source: French.xinhuanet.com

Capture d'écran sur laquelle on peut voir le président de la Banque mondiale David Malpass, lors d'une conférence de presse virtuelle organisée le 7 avril 2021 à Arlington, en Virginie, aux Etats-Unis. (Xinhua/Liu Jie)

Le président de la Banque mondiale David Malpass a déclaré que pour de nombreux pays, il serait difficile d'échapper à la récession, ajoutant qu'il est urgent d'encourager la production et d'éviter les restrictions commerciales.

WASHINGTON, 7 juin (Xinhua) -- Le Groupe de la Banque mondiale a abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour l'année 2022 à 2,9%, soit un recul de 1,2 point de pourcentage par rapport aux estimations précédentes de janvier, selon son dernier rapport des Perspectives économiques mondiales, qui met en garde contre le risque de stagflation.

Le conflit russo-ukrainien, qui s'ajoute aux difficultés de la pandémie de COVID-19, a exacerbé le ralentissement de l'économie mondiale, qui entre maintenant dans une période qui pourrait être prolongée et marquée par une croissance faible et une inflation forte, d'après le rapport.

Cela augmente le risque de stagflation, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour les économies à faibles revenus comme pour celles à revenus intermédiaires, poursuit le document.

La croissance mondiale devrait passer de 5,7% en 2021 à 2,9% en 2022 et stagner à ce niveau en 2023 et 2024, a expliqué la Banque mondiale.

Un piéton passe devant le siège de la Banque mondiale à  Washington, D.C., aux Etats-Unis, le 20 avril 2022. (Xinhua/Liu Jie)

Dans les économies avancées, la croissance devrait fortement décélérer de 5,1% en 2021 à 2,6% en 2022.

Parmi les marchés émergents et les économies en développement, la croissance devrait là encore chuter de 6,6% en 2021 à 3,4% en 2022, bien en-deçà de la moyenne annuelle de 4,8% entre 2011 et 2019.

Le président de la Banque mondiale David Malpass a déclaré que pour de nombreux pays, il serait difficile d'échapper à la récession, ajoutant qu'il est urgent d'encourager la production et d'éviter les restrictions commerciales.

"Des changements dans les politiques fiscale, monétaire, climatique et d'endettement sont nécessaires pour contrer les mauvaises affectations de capitaux et les inégalités", a affirmé M. Malpass. Fin


Rédigé par: Zhao Na