Construire une communauté de destin Chine-Afrique de haut niveau et un meilleur avenir des relations Chine-RDC (OPINION)
Alexis Gisaro Muvuni (centre), ministre d'Etat chargé des Infrastructures et des Travaux publics de la République démocratique du Congo (RDC), visite la centrale hydroélectrique de Busanga dans la province de Lualaba, en RDC, le 11 juillet 2024. (Xinhua/Shi Yu)
Par Zhao Bin
Depuis plus d'un demi siècle, la Chine et la République démocratique du Congo (RDC) se sont soutenues dans la lutte pour l'émancipation nationale et dans la réalisation de leurs développement et redressement nationaux. Elles ont approfondi sans cesse leur amitié traditionnelle et mené une coopération fructueuse dans divers domaines. En mai 2023, le président de la RDC Félix Tshisekedi a couronné sa visite d'Etat en Chine de pleins succès.
Lors de cette visite, le président chinois Xi Jinping et le président Tshisekedi ont décidé conjointement d'élever les relations sino-congolaises au partenariat de coopération stratégique global. Grâce à la direction commune des deux chefs d'Etat, les deux parties ont continuellement approfondi leurs échanges et coopération dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), permettant aux relations sino-congolaises d'enregistrer de nouvelles avancées.
Premièrement, la confiance politique entre les deux pays devient plus solide. Depuis plus d'un an, les deux chefs d'Etat ont maintenu une communication étroite à travers divers moyens et dressé conjointement les perspectives des relations Chine-RDC. Cette année, la RDC est marquée par la réélection de M. Tshisekedi et l'instauration avec succès des nouveaux organes d'Etat. L'envoyée spéciale de M. Xi et vice-présidente du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) Shen Yueyue a participé à la cérémonie d'investiture de M. Tshisekedi à Kinshasa et les dirigeants d'Etat chinois ont présenté leurs messages de félicitations à leurs homologues congolais dès l'élection ou la nomination de ces derniers, ce qui a témoigné de la grande importance que la Chine attache aux relations sino-congolaises.
Les gouvernements, les partis politiques et les organes législatifs chinois et congolais ont travaillé à intensifier leurs liens et à bien profiter du FCSA, plateforme la plus importante pour la coopération sino-africaine, pour approfondir les échanges d'expériences de gouvernance d'Etat, renforcer la compréhension et la confiance mutuelles et converger leurs efforts pour consolider et développer l'amitié traditionnelle sino-congolaise.
Deuxièmement, la coopération pratique entre les deux pays devient plus fructueuse. Les deux parties ont renforcé la coordination de leurs stratégies de développement et œuvré ensemble à la concrétisation de la coopération de haut niveau dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) et de l'Initiative pour le développement mondial.
Les bonnes nouvelles de la coopération sino-congolaise sont nombreuses dans les domaines d'infrastructure, d'industrie, de commerce, d'économie et du bien-être social. D'importants projets achevés l'année dernière tels que la sous-station de Kinsuka, la centrale hydroélectrique de Busanga, l'usine de Saphir Ceramics à Maluku et le port sec de Sakania, ont insufflé une forte dynamique au développement industriel de la RDC. Cette année, les travaux de plusieurs projets majeurs dans le cadre de la coopération "ressources pour projets" ont entamé, de Kinshasa jusqu'au Lualaba, en passant par le Grand Kasaï, ce qui a apporté un appui considérable à la RDC dans le renforcement de son interconnexion.
Au cours du premier semestre de 2024, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et la RDC a atteint 12,34 milliards de dollars et la RDC est devenue l'une des principales destinations d'investissement chinois en Afrique. Les entreprises chinoises en RDC restent attachées au principe de bénéfice partagé et travaillent activement à appuyer le développement des communautés locales, par exemple la construction de "villages de démonstration de développement rural", pour que les habitants locaux puissent bénéficier des accomplissements palpables de la coopération sino-congolaise, et plus généralement, de la coopération sino-africaine.
Troisièmement, les échanges entre peuples et culturels entre les deux pays deviennent plus étroits. Dans le cadre de l'Initiative pour la civilisation mondiale, les deux parties ont organisé de nombreuses activités culturelles comme "la Semaine des films chinois". Leurs think tanks, savants et médias ont multiplié les échanges et exploré activement l'élargissement de leur coopération.
Depuis le début de l'année 2024, la partie chinoise a accordé plus de 200 opportunités de formation en Chine aux cadres congolais dans différents domaines pour soutenir la RDC dans la formation des talents et le développement des jeunes. L'Institut Confucius, établi conjointement par les deux parties, est de plus en plus populaire parmi les jeunes congolais. Il faut souligner que le Centre culturel et des Arts d'Afrique centrale, dont les travaux viennent de s'achever après cinq ans de construction, est devenu un nouveau symbole de la coopération amicale sino-congolaise et servira de plateforme importante pour le renforcement des échanges culturels sino-congolais et sino-africains.
Quatrièmement, le soutien mutuel entre les deux pays devient plus fort. Sur la question de l'est de la RDC, la Chine s'est toujours fermement positionnée du côté de l'équité et de la justice. Elle travaille activement en faveur de la paix en encourageant les différentes parties à dialoguer. Les casques bleus chinois ont remarquablement accompli leur mission au sein de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), ce qui a été hautement salué par les autorités congolaises. De son côté, la RDC a toujours été résolument attaché au principe d'une seule Chine. Les deux parties ont maintenu une coordination étroite dans les affaires multilatérales pour préserver ensemble les intérêts communs des pays en développement.
Actuellement, la Chine s'est engagée dans l'approfondissement global de la réforme afin de promouvoir la modernisation à la chinoise, alors que les nouveaux organes d'Etat de la RDC est en train d'œuvrer à la concrétisation des six "engagements majeurs" initiés par M. Tshisekedi.
Les relations sino-congolaises se trouvent à un nouveau point de départ historique et les perspectives en sont prometteuses. La nouvelle session du sommet du FCSA s'ouvrira bientôt à Beijing, la capitale chinoise, qui accueillera des invités de différents pays africains pour discuter de la coopération sino-africaine. Il ne fait aucun doute que les dirigeants chinois et africains aboutiront à de nouveaux consensus autour du thème "S'associer pour promouvoir la modernisation et construire une communauté de destin Chine-Afrique de haut niveau" au cours de ce sommet.
Ainsi, de nouvelles directions seront données pour le développement de la coopération globale et du partenariat stratégique Chine-RDC et de nouvelles perspectives seront tracées pour la Chine et la RDC de se développer et de se progresser ensemble.
Note de la rédaction : Zhao Bin est l'ambassadeur de Chine en République démocratique du Congo (RDC).
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement les positions de l'agence de presse Xinhua.