(FCSA) Les relations entre la Namibie et la Chine devraient se renforcer, selon un haut responsable namibien (INTERVIEW)
BEIJING, 5 septembre (Xinhua) -- La Namibie et la Chine entretiennent des relations diplomatiques cordiales qui "ne peuvent que se renforcer", a estimé Peter Katjavivi, président de l'Assemblée nationale de Namibie, lors d'une interview récemment accordée à Xinhua.
"Aujourd'hui, nous entretenons des relations exceptionnelles, bonnes et cordiales. Nous sommes partenaires à bien des égards. Nous nous comprenons parfaitement", a déclaré M. Katjavivi, précisant que ces relations remontaient à la période précédant l'indépendance de la Namibie.
Le renforcement des relations bilatérales "est notre souhait et notre détermination", a-t-il indiqué. "Je suis absolument convaincu que c'est ce que nous voulons voir se produire entre nos deux pays".
En ce qui concerne le sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), il a prédit qu'il renforcerait la coopération existante entre la Chine et l'Afrique et qu'il constituerait "une excellente occasion de bénéficier les uns des autres".
A cette occasion, M. Katjavivi, aujourd'hui octogénaire, a fièrement relaté à Xinhua l'un de ses précieux souvenirs de la Chine.
Le 25 octobre 1971, la 26e session de l'Assemblée générale des Nations Unies avait adopté, à une écrasante majorité, la résolution 2758, qui rétablissait tous les droits de la République populaire de Chine et reconnaissait le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul représentant légitime de la Chine à l'ONU.
Lorsque la Chine a finalement retrouvé son siège légitime aux Nations Unies, "j'étais présent à l'Assemblée générale (...) ce jour-là", s'est-il remémoré, ajoutant qu'il se souvenait de la solidarité internationale qui avait prévalu pour garantir à la Chine la place qui lui revenait au sein de l'organisation mondiale.
M. Katjavivi a rappelé qu'au début du débat, de nombreux pays d'Afrique et d'Asie s'étaient exprimés en faveur de la Chine.
"C'était un moment dramatique de l'histoire", a-t-il souligné, ajoutant que nombre de ces pays, que l'on appelle aujourd'hui les pays du Sud Global, soutenaient le rétablissement du siège légitime de la Chine aux Nations Unies.
"C'est quelque chose dont je me souviendrai toujours", a-t-il ajouté, précisant que lorsque les pays du Sud Global sont unis, "ils contribuent à façonner des décisions majeures qui affectent tant de personnes".
En août, M. Katjavivi a participé au séminaire interrégional 2024 sur la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) pour les Parlements des pays en développement, organisé conjointement par l'Assemblée populaire nationale de Chine et l'Union interparlementaire, et s'est rendue à Beijing, dans la province du Shanxi et à Tianjin.
"Lorsque j'étais ici dans les années 1960, la capitale nationale ne ressemblait pas à cela. Ce que j'ai vu à cette époque a été totalement transformé. C'est remarquable, en si peu de temps (...) c'est unique", a-t-il salué, ajoutant que c'est "la détermination et le travail acharné du peuple chinois qui ont permis d'arriver à ce résultat".
M. Katjavivi a dit espérer que les deux pays renforceront la coopération en matière de recherche et les échanges entre peuples dans les domaines de la modernisation agricole et de la formation professionnelle.
A la base de démonstration de fermes intelligentes de la zone nationale de haute technologie agricole de Jinzhong, dans la province du Shanxi, il a tenté d'établir une coopération entre les institutions de recherche agricole namibiennes et chinoises.
Après avoir visité le centre public de formation professionnelle de Tianjin en Chine, il a rédigé un rapport suggérant la création d'une faculté ou d'un département à l'université namibienne des sciences et de la technologie pour former des instructeurs professionnels, dans l'espoir d'appliquer l'expérience de la Chine à la Namibie.
Avant de rentrer en Namibie, M. Katjavivi confié à Xinhua qu'au cours de cette visite dans des villes chinoises, il avait observé et été informé de diverses activités faisant partie du processus de transformation qui "a porté le développement de la Chine à un niveau aussi élevé".
"Il y a beaucoup de leçons à tirer de l'expérience chinoise. Je rentre en Namibie (...) avec de merveilleuses idées que j'aimerais présenter à mes collègues au niveau du gouvernement, de l'université et du Parlement, afin de voir comment nous pouvons mettre en œuvre certaines de ces merveilleuses idées", a-t-il conclu. Fin