Une compagnie chinoise modernise le plus grand port de Tanzanie afin d'en améliorer le rendement
Les grands navires du monde entier pourront bientôt jeter l'ancre dans le plus grand port de Tanzanie, celui de Dar es Salam, grâce aux travaux de modernisation entrepris par la China Harbour Engineering Company (CHEC).
En juillet 2017, le président tanzanien John Magufuli a officiellement lancé le projet de modernisation du plus grand port de ce pays d'Afrique de l'Est, qui comprend principalement la modernisation de sept postes d'amarrage existants et la construction d'un nouveau.
La modernisation permettra l'accostage de grands navires d'une capacité de charge allant jusqu'à 70.000 tonnes, alors qu'actuellement le port n'est en mesure d'accueillir que ceux d'une capacité inférieure à 30.000 tonnes, a déclaré Wallace Rugalema, ingénieur de chantier pour la CHEC, qui attend beaucoup du projet en cours.
"La modernisation du port de Dar es Salam par le CHEC va certainement augmenter la capacité de traitement des marchandises du monde entier", a dit M. Rugalema, ajoutant que ce projet va permettre une augmentation de la profondeur du mouillage et renforcera le chantier naval du port.
Le rapport de faisabilité du projet a montré que la capacité de traitement des marchandises du port sera portée à environ 17,65 millions de tonnes par an à l'issue des travaux, soit une augmentation de 26% par rapport à la capacité actuelle.
L'année dernière, le ministre tanzanien des Affaires étrangères Palamagamba Kabudi a affirmé que l'expansion du port de Dar es Salam est un exemple éclatant de la participation de la Tanzanie à l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) proposée par la Chine, ajoutant que le pays s'est engagé à libérer le potentiel des réseaux de production et des chaînes de valeur interconnectées inscrits dans l'ICR.
Selon l'autorité portuaire de Tanzanie (TPA), le port de Dar es Salam traite environ 95% du commerce international du pays et dessert les nations voisines enclavées telles que le Malawi, la Zambie, le Burundi, le Rwanda et l'Ouganda.
Le port est stratégiquement placé pour servir de liaison de fret pratique non seulement vers et depuis les pays d'Afrique Centrale et Orientale, mais aussi vers le Moyen-Orient et l'Extrême-Orient, l'Europe, l'Océanie et les Amériques, a indiqué la TPA.
Pour les employés tanzaniens sur le site du projet, la modernisation de la plus grande partie de leur pays est une occasion de mettre à jour leurs propres compétences.
M. Rugalema a souligné que les ingénieurs et les stagiaires tanzaniens travaillant sur le projet bénéficient du savoir-faire technique fourni par leurs collègues chinois.
Edwine Christopher, le responsable des ressources humaines de la CHEC, a noté que le projet, achevé à 80%, a fourni des emplois à 900 Tanzaniens.