La coopération internationale est primordiale pour la conservation de la biodiversité, selon une experte belge

La 15e réunion de la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP15) , qui aura lieu au mois d'octobre à Kunming en Chine, est très attendue, car "dans le domaine de la conservation de la biodiversité, la coopération internationale est primordiale", a récemment confié à Xinhua Coralie Huberty, une spécialiste belge.

L'objectif principal de la Convention est d'enrayer le déclin du nombre d'espèces végétales et animales. "Nous sommes maintenant confrontés à une crise du système écologique et la pandémie de (nouveau) coronavirus en est l'illustration. La protection environnementale est essentielle à notre survie et une coopération internationale est indispensable pour y arriver", a-t-elle souligné.

Mme Huberty est chef soigneur d'un parc animalier belge qui abrite près de 650 animaux dont 11 chevaux de Przewalski.

Le cheval de Przewalski est le dernier cheval sauvage de la planète. Espèce éteinte à l'état sauvage, elle est aujourd'hui progressivement réintroduite dans son milieu naturel, grâce notamment à la coopération internationale.

"Les premiers chevaux de Przewalski sont arrivés chez nous en 1997. Il s'agissait de deux étalons. Nous avons dû acquérir de l'expérience avec cette espèce particulière avant de recevoir notre première jument, qui a donné par la suite de nombreux poulains", a-t-elle poursuivi.

Dans le cadre d'un programme de l'EAZA (European Association of Zoos and Aquaria), les chevaux de Przewalski sont élevés jusqu'à l'âge de deux ou trois ans dans les zoos répartis dans différents pays. Ensuite, en fonction des besoins du programme, ils peuvent être candidats à la réintroduction, ou rejoignent d'autres parcs ou zoos participant au programme, pour y devenir reproducteurs.

"En 2017, deux responsables de notre parc animalier se sont rendus au Xinjiang en Chine dans le cadre d'un documentaire télévisuel sur les chevaux. Ils ont pu visiter la station d'élevage de Jimsar et la Réserve naturelle de Kalameili. Ils ont été impressionnés par les moyens mis en œuvre pour la sauvegarde des chevaux, considérés par le pays comme un trésor national", a souligné Mme Huberty.

"Avec le déclin de la biodiversité, les enjeux environnementaux sont vraiment primordiaux au niveau des autorités et des gouvernements. Il y a des mesures scientifiques qui sont faites et on voit déjà les effets positifs, et donc ces genres de coopératives vont vraiment avoir un impact pour les enjeux environnementaux", a conclu la spécialiste belge.