Port du Sri Lanka construit par la Chine : un monde d’animaux débordant de vitalité
Le port de Hambantota, le plus grand du Sri Lanka, construit par China Harbour Engineering Co., Ltd (CHEC), a deux voisins : un orphelinat pour bébés éléphants et un paradis pour les oiseaux. Sous les soins attentifs des constructeurs chinois, la zone portuaire est aussi comme un monde d’animaux débordant de vitalité. Un troupeau d’environ 40 éléphants visite le port quelques jours par mois, et on peut voir des paons, des singes et des lézards. Après l’arrivée au port, un membre d’équipage d’un navire roulier étranger a déclaré, les jumelles entre les mains : « J’ai voyagé dans le monde entier, c’est le seul port où l’on peut voir des animaux sauvages. »
Le port de Hambantota se situe à 10 milles marins de la principale ligne maritime internationale de l’océan Indien et sa situation géographique est très avantageuse : plus de 50 % du fret conteneurisé mondial, un tiers de vrac maritime et deux tiers de pétrole passent par l’océan Indien. La construction du port de Hambantota est financée par la Chine et entreprise par CHEC. Le coût total de la construction est de 1,316 milliard de dollars. Une fois achevé, il disposera de huit quais de 100 000 tonnes.
L’emplacement du port de Hambantota était une lagune de deux mètres de profondeur. Après de nombreuses recherches, CHEC a adopté un plan de construction à sec par l’excavation interne : fermer l’embouchure de la lagune, vider la lagune, excaver un bassin avec une profondeur de 17,7 mètres, construire une île artificielle de 40 hectares avec les terrassements excavés. Par rapport à la construction offshore, cette méthode de construction peut éviter de polluer l’eau de mer et les organismes marins.
Xia Lin, ingénieur en chef du projet du port de Hambantota de phase II, a expliqué que pendant la construction, CHEC avait invité une agence d’évaluation de l’impact environnemental reconnue par les autorités locales à mener des évaluations environnementales, avant, pendant et après la construction, sur les organismes marins. Durant l’évaluation après les travaux, la partie sri-lankaise a constaté que les organismes marins n’ont pas diminué, mais ont au contraire augmenté.
Xia Lin a déclaré : « Pendant les travaux, nous avons mis des blocs artificiels et beaucoup de coraux ont poussé là-dessus. En effet, les coraux ne peuvent pousser que dans de très bonnes conditions écologiques. Cela prouve que les eaux sont de très bonne qualité, et la partie sri-lankaise en est également surprise. »
Selon les statistiques, il existe environ 5 000 à 6 000 éléphants sauvages au Sri Lanka, dont environ 450 sont répartis dans la région de Hambantota. Ils se divisent en plusieurs groupes, et un groupe de presque 40 éléphants fréquente le chantier. Kara Singh, responsable du département de gestion de la santé, de la sécurité et de l’environnement de CHEC, a déclaré que la région de Hambantota était auparavant une brousse primitive et que ce groupe d’éléphants vivait ici. Comme les éléphants ont une forte conscience territoriale, bien qu’il y ait plus de 300 véhicules et plus de 100 excavatrices sur le chantier chaque jour lors de l’excavation de la fouille, et qu’il y ait de temps en temps des dynamitages, ils ne sont jamais partis.
Les éléphants sont droits et capricieux par nature. Ils ont facilement démoli la clôture du parc et ont directement traversé le parc. Une fois, ils ont renversé cinq réverbères. Ils ont aussi percé un grand trou dans les grillages des terrains de football et de basket-ball, et laissé sur le terrain de basket-ball des excréments gros comme ballons de basket. Xia Lin a dit : « Avec le temps qui passe, nous avons finalement trouvé leurs habitudes. Tous les mois, ils viennent rester quelques jours, mangent les jeunes pousses de ces arbres, puis ils repartent. Nous sommes très heureux de les voir et nous accueillons ces vieux amis en prenant les photos. Nous avons également appris que les éléphants en groupe ne sont pas dangereux, mais un éléphant seul est en fait terrible. L’éléphant mâle est généralement exclu du groupe lorsqu’il est adulte. À cause de la solitude, il a un tempérament violent, et il vaut mieux rester à l’écart quand on le voit. »
Les éléphants sont de nature sauvages et destructeurs, bien que l’on les protège bien dans le parc portuaire de Hambantota. Pour éviter qu’ils abîment les installations, on a installé des barbelés ou des réseaux électriques autour des usines et des ménages et creusé des tranchées profondes. Le gouvernement local rappelle souvent les travailleurs et les touristes à l’autoprotection et leur conseille de ne pas s’approcher de la zone où les éléphants fréquentent, d'éviter d’effrayer les éléphants. En outre, les médias locaux appellent le gouvernement à intensifier les investissements dans ce domaine, comme la création d’une zone protégée d’éléphants de 14 000 hectares, en vue d’une gestion plus efficace des éléphants.
Surnommé la « perle de l’océan Indien », le Sri Lanka est non seulement un partenaire important de l’initiative « la Ceinture et la Route », mais aussi une destination populaire pour les touristes, avec un taux de couverture verte dépassant 90 %. En 2016, le Sri Lanka a accueilli 3 millions de touristes internationaux. Afin de protéger les ressources naturelles, le gouvernement local a pris de nombreuses mesures pour favoriser un équilibre entre le développement et l’environnement de la région. Karuna Larsson, responsable du gouvernement régional de Hambantota, a déclaré : « Nous avons mis en place des politiques strictes, et tous les projets doivent être adaptés à l’environnement et assurer leur équilibre avec l’environnement. Nous nous inspirons de l’expérience du développement d’autres pays. Avant le commencement du projet, nous effectuons une analyse cohérente et une planification adéquate. Seuls les projets respectueux de l’environnement sont autorisés à exécuter. »
Xia Lin a révélé que par rapport aux projets conventionnels, le projet du port de Hambantota inclut davantage d’investissements dans la protection environnementale. Par exemple, pendant l’excavation, on devait construire des murs imperméables en béton, les lies excavées ne peuvent pas être rejetées à la mer ; les eaux usées de la raffinerie chimique devaient être traitées et ne pouvaient être évacuées qu’après avoir obtenu l’approbation de l’Agence sri-lankaise d’évaluation de l’impact sur l’environnement. Lors de la conception des routes, on a planifié des passages pour des éléphants et a installé des panneaux d’avertissement pour les paons.
Xia Lin a confirmé que le développement est la vérité ferme, mais le développement avant la gouvernance de l’environnement est un mauvais concept, c’est un comportement à court terme et une leçon de l’histoire. Dans la construction de l’initiative « la Ceinture et la Route », la protection environnementale doit être considérée comme une condition fondamentale et un préalable au développement. La protection de l’environnement et le développement ne sont pas contradictoires.
Xia Lin a déclaré : « Je pense que la protection environnementale et le développement ne sont pas contradictoires. Tant que vous effectuez votre travail avec soin et que vous faites bien vos devoirs, vous surmonterez à l’avance les facteurs non respectueux de l’environnement. On ne pourra pas bien protéger l’environnement sans peine, cela nécessite des investissements, et les entreprises doivent y faire attention et planifier à l’avance. Le développement est la vérité ferme, mais le développement ne peut pas se faire au détriment de l’environnement, et une partie des fonds doit être utilisée pour surmonter les facteurs qui ne sont pas écologiques, afin que le développement puisse être complètement réussi. »
Xia Lin a en outre souligné que lorsque vous investissez dans un pays étranger, vous ne devez pas simplement partir après avoir gagné de l’argent. Pour parvenir à une coopération gagnant-gagnant, vous devez avoir un plan à long terme. Il a dit : « Nous devons prendre en considération le développement de notre partenaire et faire bon usage des capitaux de notre partenaire comme les nôtres. »