Les oiseaux migrateurs, témoins de l'amélioration de la vitalité des zones humides en Chine
JINAN, 10 novembre (Xinhua) -- En automne, à l'embouchure du fleuve Jaune, les eaux jaunes du fleuve et la mer bleue de Bohai se rencontrent, créant une scène spectaculaire de couleurs distinctes. Des sédiments transportés par le fleuve se sont déposés ici, formant le delta du fleuve Jaune, où de vastes zones humides abritent des milliers d'espèces.
"Ces dernières années, nous avons continué de restaurer les zones humides dans notre réserve, permettant à plus d'oiseaux de se reproduire et de se nourrir", déclare Zhou Licheng, directeur du Centre de recherche scientifique de la Réserve naturelle nationale du delta du fleuve Jaune.
Couvrant une superficie de 153.000 hectares, cette réserve naturelle à Dongying, dans la province chinoise du Shandong (est), a été créée en 1992, et inscrite en 2013 sur la liste des sites désignés comme "zones humides d'importance internationale" par la Convention de Ramsar.
D'après M. Zhou, les cigognes blanches orientales, oiseaux migrateurs de l'espèce menacée de l'Union internationale pour la conservation de la nature, témoignent de l'amélioration de l'environnement écologique de Dongying.
"Auparavant, ces oiseaux passaient par le delta du fleuve Jaune lors de leur migration mais ne s'y s'arrêtaient jamais. Mais à ce jour, ils ont élevé un total de 2.748 jeunes ici", indique-t-il, ajoutant qu'aujourd'hui, des millions d'oiseaux migrateurs viennent pour hiverner et se reproduire dans la réserve chaque année.
La 14e réunion de la Conférence des parties contractantes à la Convention de Ramsar sur les zones humides (COP14), s'est récemment ouverte dans la ville chinoise de Wuhan et à Genève, en Suisse. Il s'agit de la première fois que la Chine organise une telle réunion. Cette année marque le 30e anniversaire de l'adhésion de la Chine à la Convention de Ramsar.
Au cours des 30 dernières années, la Chine a intensifié ses efforts pour protéger et restaurer les zones humides, apportant la sagesse chinoise sur la conservation et l'utilisation rationnelle des terres humides pour le monde entier.
Dans la Réserve naturelle nationale de Dongzhaigang, dans la province chinoise de Hainan (sud), des aigrettes se reposent dans des mangroves. Les habitants affirment que, grâce à la revitalisation des mangroves locales, ils sont ravis de revoir ces oiseaux rares dans cette région.
Sous l'impact des activités humaines, la superficie des mangroves dans le monde diminue à un rythme annuel moyen de 1%. Mais grâce aux efforts continus de protection et de restauration, la Chine compte désormais 27.100 hectares de mangroves, devenant ainsi l'un des rares pays à avoir enregistré une augmentation nette de la superficie des mangroves.
La Chine envisage l'établissement d'un centre international de mangroves dans sa métropole de Shenzhen à l'occasion de la réunion, afin de renforcer les échanges internationaux ainsi que la coopération dans ce domaine.
En outre, lors de la réunion, sept villes chinoises reçoivent le titre de ville des zones humides à l'échelle mondiale de la Convention de Ramsar, faisant de la Chine le pays qui compte le plus grand nombre de villes de ce type au monde.
Selon les statistiques de l'Administration nationale des forêts et des prairies, au cours de la dernière décennie, la Chine a ajouté et restauré plus de 800.000 hectares de zones humides, portant la superficie totale à 56,35 millions d'hectares.
Alors que les résultats de la restauration des zones humides sont de plus en plus importants, la sensibilisation du public à la protection de la nature s'accroît également.
Dans le Parc national des zones humides de Xixi, à Hangzhou, au Zhejiang (est), des bénévoles de tous horizons sont remplis d'enthousiasme pour fournir des explications aux visiteurs, permettant à de plus en plus de personnes de mieux comprendre les relations entre l'homme et la nature dans le processus de connaissance des zones humides.
Tang Qiong, une vulgarisatrice dans le parc, donne souvent des cours aux élèves dans des écoles primaires et secondaires. " Les enfants qui perçoivent la beauté de la nature seront naturellement bienveillants envers l'environnement et la planète à l'avenir." Fin