Un ministre gabonais appelle les producteurs agricoles chinois à choisir le Gabon pour leurs investissements à venir
SANYA, 15 novembre (Xinhua) -- "Le Gabon, mon pays, dispose de potentialités importantes" en matière d'agriculture, mais il "n'est pas totalement développé" et "je lance un appel aux producteurs agricoles chinois à choisir les terres gabonaises pour leurs investissements à venir", déclare le ministre gabonais de l'Agriculture, de l'Elevage, et de la Pêche Jonathan Ignoumba, à Sanya, ville de la province insulaire de Hainan (sud de la Chine).
L'agriculture est à la fois un vecteur de croissance économique et un facteur de lutte contre la pauvreté. Toute société est fondamentalement tributaire de son agriculture, note M. Ignoumba dans son discours lors du deuxième Forum de Coopération agricole sino-africaine du 13 au 15 novembre, en soulignant que c'est pourquoi, il est nécessaire de mettre en place des mesures ambitieuses, visant à garantir la production agricole dans nos pays, en vue de parvenir à l'auto-suffisance alimentaire et au développement économique.
Pendant longtemps, le Gabon, "pays très dépendant vis-à-vis de l'or noir", n'a pas accordé une attention suffisante au développement de l'agriculture, analyse le ministre lors d'une interview exclusive accordée à l'Agence de Presse Xinhua le 14 novembre. La faiblesse des investissements dans l'agriculture, la médiocrité des infrastructures agricoles et le manque de personnel agricole ont sérieusement entravé son développement, et la production agricole du Gabon est loin de pouvoir "couvrir tout le territoire", indique-t-il.
Selon lui, pour le Gabon, le développement de l'industrie agroalimentaire fait face à un double défi : d'une part, il y a les cultures de rente (café, cacao, arachide, riz) qui peuvent générer des liquidités et qui sont souvent destinées à l'exportation, et d'autre part, les cultures vivrières ou cultures de subsistance (fruits, légumes), destinées habituellement à la propre consommation des populations.
M. Ignoumba indique que depuis plus de deux décennies, le Gabon a mis en place une véritable politique d'attractivité des investissements dans le domaine agricole. La politique sectorielle du Gouvernement de Transition actuel vise à améliorer les revenus et conditions de vie des populations rurales, notamment, en vue de ralentir l'exode rural, développer des cultures de rentes compétitives pour promouvoir les exportations.
Le Gabon, dispose de potentialités importantes avec 14 millions d'hectares de terres fertiles, de l'eau et un climat favorable pouvant lui permettre de développer une agriculture stable, génératrice de croissance et de développement durable, précise le ministre gabonais.
Il poursuit que le Gabon a en effet affiché sa volonté de moderniser et de diversifier son économie en s'appuyant sur un secteur agro-industriel moderne et performant, afin d'anticiper la diminution des revenus liés à la rente pétrolière et à l'exploitation forestière.
D'après le ministre, le Gabon est une terre d'opportunités pour toutes les cultures tropicales et le gouvernement encourage les partenariats publics-privés et promeut des mesures incitatives en faveur des investissements directs étrangers dans le domaine agricole.
Depuis près d'un demi-siècle, la Chine et le Gabon sont unis par des liens d'amitié exceptionnels. Cette relation bilatérale a été hissée au rang de partenariat stratégique de coopération globale le 19 avril 2023.
Il nous faut approfondir ce partenariat stratégique et consolider les acquis de l'amitié sino-gabonaise de la nouvelle ère, par l'augmentation de la présence des entreprises chinoises au Gabon dans le domaine agricole, conclut-il. Fin