La Chine constitue une force motrice dans l'action climatique, selon un explorateur suisse (INTERVIEW)
Par Martina Fuchs
GENEVE, 11 décembre (Xinhua) -- La Chine constitue une force motrice dans l'action climatique en promouvant les sources d'énergie renouvelables et les investissements pour lutter contre le réchauffement climatique et protéger l'environnement, a estimé l'explorateur suisse, pionnier du vol solaire et environnementaliste Bertrand Piccard.
S'adressant à Xinhua dans une interview virtuelle en marge de la 28e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28), le fondateur et président de la Fondation Solar Impulse a indiqué que "les énergies renouvelables sont désormais beaucoup moins chères que le pétrole, le gaz et le charbon. C'est un objectif qui doit plaire à la Chine, qui est un si gros producteur de cellules solaires et d'éoliennes".
"Il existe une urgence climatique, qui s'accompagne d'un impératif économique à être efficace, à arrêter de gaspiller des ressources et de l'argent, et les solutions existent. Nous disposons de toutes les solutions nécessaires pour devenir efficaces et réduire les déchets dans tous les secteurs", a-t-il ajouté.
En 2021, la Fondation Solar Impulse, basée dans la ville suisse de Lausanne, a identifié plus de 1.000 solutions propres et rentables pour mieux protéger l'environnement de manière financièrement rentable.
Avec Brian Jones, M. Piccard a été le premier à effectuer un vol sans escale autour du monde à bord d'un ballon nommé Breitling Orbiter 3 en 1999. En 2012, le Programme des Nations Unies pour l'environnement l'a désigné Champion de la Terre. En 2016, M. Piccard et son copilote André Borschberg ont réalisé leur tout premier vol autour du monde à l'énergie solaire avec l'avion Solar Impulse.
"L'objectif aujourd'hui est de moderniser notre monde et d'arrêter le gaspillage. C'est économiquement bien plus rentable", a souligné M. Piccard.
La Chine a augmenté ses investissements dans les énergies renouvelables au fil des années, alors que le pays poursuit un développement vert et à faibles émissions de carbone.
Il y a trois ans, la Chine a annoncé lors de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies qu'elle visait à atteindre un pic d'émissions de CO2 avant 2030 et à atteindre la neutralité carbone avant 2060.
Interrogé sur le rôle de la Chine dans la lutte contre le changement climatique, l'écologiste a répondu : "Nous avons besoin des énergies renouvelables les moins chères possibles : solaire, éolienne, biomasse, biogaz, hydroélectricité, géothermie, etc. Je dois dire que j'admire beaucoup tout le travail des innovateurs chinois et des industries chinoises pour produire cela à un prix bon marché".
Enfin, il a déclaré que l'une des principales priorités serait de créer un fonds d'efficacité réunissant des investisseurs qui comprennent que l'efficacité est rentable. Fin