La coopération agricole avec la Chine favorise le développement durable en Centrafrique (INTERVIEW)
Guismala Hamza, ministre de l'Agriculture et du Développement rural de la République centrafricaine, s'exprime lors d'une interview avec Xinhua à Bangui, en Centrafrique, le 7 février 2024. (Xinhua/Han Xu)
La Centrafrique a connu des avancées considérables dans le domaine de l'agriculture grâce à sa coopération avec la Chine, a estimé le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Guismala Hamza, dans une récente interview accordée à Xinhua.
BANGUI, 13 mars (Xinhua) -- La Centrafrique a connu des avancées considérables dans le domaine de l'agriculture grâce à sa coopération avec la Chine, a estimé le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Guismala Hamza, dans une récente interview accordée à Xinhua.
Les grands projets agricoles chinois répondent non seulement aux besoins de base et créent des emplois, mais aussi de nouvelles opportunités de formation et des compétences pour le peuple centrafricain, selon M. Hamza. Pour lui, ces projets ont apporté un plus à son pays, d'abord sur le plan économique, mais aussi pour la réduction de la pauvreté et l'employabilité des jeunes.
Ils visent généralement à "sortir l'Afrique de la misère et de la pauvreté", a estimé le ministre, soulignant ainsi que le Juncao, une technique inventée par la Chine qui utilise une plante herbacée pour faire pousser des champignons, était la clé pour assurer un avenir aux petits exploitants agricoles du pays.
Cette technique mise au point par l'Université d'agriculture et de sylviculture du Fujian permet depuis 2021 aux petits exploitants centrafricains de cultiver des champignons à partir d'herbes séchées et hachées, sans abattre d'arbres et sans nuire à l'environnement.
"Le projet Juncao a été un projet fabuleux, qui a emballé la population centrafricaine à cause de sa simplicité. Les techniciens chinois ont joué un très grand rôle (dans sa mise en œuvre). Aujourd'hui, il y a des techniciens centrafricains qui se sont appropriés cette technologie", a-t-il dit, ajoutant que la Centrafrique négociait avec la Chine pour la deuxième phase du projet qui se concentrera davantage sur les zones rurales.
Selon M. Hamza, la Centrafrique s'efforce de moderniser son agriculture et compte sur l'expérience, le savoir-faire technique et le modèle de l'industrie agroalimentaire de la Chine pour une mise en œuvre efficace.
"La Chine est vraiment bien placée pour nous aider avec des machines pour la transformation", a déclaré le ministre, ajoutant que son pays comptait une diversité de produits agricoles, dont le café, le coton et la canne à sucre, qui pourraient intéresser les partenaires chinois.
Evoquant le prochain Forum sur la coopération sino-africaine qui se tiendra cet automne en Chine, M. Hamza s'est dit optimiste. La mise en œuvre des neuf programmes annoncés par la Chine en 2021 dans le cadre du FCSA "sera un véritable décollage de l'Afrique, c'est ce que nous attendons de ce forum", a-t-il indiqué.