Des Tunisiens résidant en Chine apprécient leur vie et leur adaptation en Chine (SYNTHESE)
Un médecin chinois de la 27e équipe médicale chinoise en Tunisie donne des traitements d'acupuncture gratuits aux enseignants et étudiants à l'Institut Confucius de l'Université de Carthage, à Tunis, en Tunisie, le 23 octobre 2023. (Xinhua/Adel Ezzine)
Un certain nombre de Tunisiens résidant en Chine ont confirmé que la vie en Chine n'est pas difficile et que les Chinois sont ouverts aux autres dans le plein respect des croyances, des cultures et des coutumes.
TUNIS, 16 mars (Xinhua) - - Un certain nombre de Tunisiens résidant en Chine ont confirmé que la vie en Chine n'est pas difficile et que les Chinois sont ouverts aux autres dans le plein respect des croyances, des cultures et des coutumes.
Dans un reportage, effectué par l'agence de presse officielle tunisienne (TAP) et publié samedi sous le titre ''Les Tunisiens cherchent le succès, même si c'est en Chine'', un certain nombre de Tunisiens ont évoqué les conditions de leur séjour en Chine, comme Hind Khaleqi, professeur de français à l'Université des études Internationales de Shanghai.
Elle a mentionné qu'elle a épousé un Chinois et mène une vie heureuse en Chine.
Elle a ajouté que les membres de sa famille l'avaient encouragée à le faire (aller vivre et travailler en Chine) et qu'ils aimaient la façon de vivre en Chine, soulignant à cet égard que " la vie en Chine n'est pas difficile, il faut juste un peu de temps pour s'adapter aux coutumes et à la langue, rien plus".
Hind Khaleqi a déclaré que son père était à l'origine de son choix d'étudier la langue chinoise (...) il pensait que la Chine aurait un avenir meilleur et que les relations tuniso-chinoises s'amélioreraient de plus en plus ".
"J'ai obtenu une licence de langue et littérature chinoises à l'Institut de Langues à Tunis (...) et ma première visite en Chine a eu lieu en 2006 dans le cadre de la coopération entre l'Université de Carthage et l'Université des Langues et de la Culture de Pékin, puis j'ai obtenu une bourse pour étudier la langue chinoise pendant six mois, avant d'obtenir en 2009 une bourse et j'ai complété mon doctorat en Chine".
Hind confirme qu'il existe de nombreuses similitudes entre les cultures chinoise et tunisienne, qu'elle a des amis chinois proches qu'elle a croisé et avec qui elle passe toujours des moments agréables et qu'elle a également des amis tunisiens qu'elle a rencontrés en Chine.
Hind Khaleqi est considérée comme l'une des plus de 650 Tunisiens résidant actuellement en Chine pour étudier et travailler dans divers domaines, selon des chiffres révélés dans le cadre de ce reportage.
De son côté, Mamdouh Ghadamsi, un autre Tunisien résidant en Chine, déclare que les marchés chinois sont très prometteurs (...) " c'est ce qui l'a encouragé à résider en Chine et à monter son propre projet ".
M. Ghadamsi dirige actuellement une société privée de marketing numérique dans le centre de Shanghai et travaille avec un certain nombre de marques hôtelières.
Quant à Lamia Moubarak, titulaire d'un doctorat en biologie et travaillant en Chine comme chercheuse scientifique en neurosciences génétiques, elle a indiqué que " le sentiment de confort au travail et dans la vie quotidienne lui a fait demander une prolongation de sa période de séjour en Chine, où elle réside depuis environ un an et demi".
Elle ajoute qu'elle "a déménagé seule en Chine, et malgré les défis de la langue et l'adaptation à un nouvel environnement avec des coutumes différentes, elle s'est rapidement sentie appartenir à la communauté et a trouvé un accueil chaleureux de la part des Chinois, avec qui elle a partagé le petit-déjeuner, les jours fériés, voire même les fêtes nationales chinoises, dans le plein respect des croyances, des cultures et des coutumes.
Elle a souligné qu'il existe des points de similitude entre les sociétés tunisienne et chinoise, tels que "le profond respect des traditions, l'importance accordée à la famille et à la société, l'appréciation du statut de la science et de l'éducation, le respect des personnes âgées, la sagesse et l'intérêt pour les traditions ".
"Mon expérience de vie en Chine a été et est toujours incroyable et agréable. La vie en Chine a grandement influencé mon développement personnel et ma culture, d'autant plus que j'admire l'histoire ancienne de ce pays" , a dit Lamia.
" J'ai trouvé la technologie étonnante et j'ai été émerveillée quant à la vitesse d'intégration et d'adoption des nouvelles technologies dans la vie quotidienne, que ce soit dans les domaines des transports, du paiement électronique, ou encore des technologies d'intelligence artificielle, qui facilitent la vie", a-t-elle ajouté.
Pour elle, un certain nombre de Tunisiens trouvent dans les relations tuniso-chinoises et les domaines de coopération et de partenariat entre les deux pays un cadre propice à la recherche d'opportunités de réussite dans ce pays asiatique situé à des milliers de kilomètres de la Tunisie.
La Tunisie, rappelle la TAP, est l'un des premiers pays africains à établir des relations diplomatiques avec la Chine (1964) et figurait parmi la liste des pays qui ont voté en faveur de la résolution 2758 des Nations Unies, émise le 25 octobre 1971, selon laquelle le gouvernement de la République populaire de Chine a été reconnu comme l'unique représentant du peuple chinois.
La Chine est désormais considérée comme le quatrième partenaire commercial de la Tunisie après la France, l'Italie et l'Allemagne, et jusqu'en 2019, elle constitue le marché asiatique le plus important pour le tourisme tunisien, avec le nombre de touristes chinois ayant visité la Tunisie atteignant 32 000.