Chine/France : l'année 2024, occasion exceptionnelle pour développer les échanges humains et culturels (SYNTHESE)
PARIS, 4 mai (Xinhua) -- Le Forum sur le développement des échanges entre les peuples et cultures chinois et français s'est tenu samedi à Paris.
"La France et la Chine peuvent se prévaloir d'une histoire singulière", a déclaré le président du groupe d'amitié France-Chine de l'Assemblée nationale française, Eric Alauzet, présent au forum, rappelant que "l'établissement du dialogue diplomatique s'est fait parfois à contre-courant des logiques qui animaient alors les principales puissances occidentales".
La Chine et la France représentent "deux cultures extrêmement riches, qui suscitent une admiration réciproque", a affirmé M. Alauzet, qui s'est dit "fasciné et pénétré par le taoïsme qui a nourri (...) la conduite de ma vie personnelle et ma réflexion politique".
Au cours du forum, une exposition de photos sur les 60 ans des relations amicales entre la Chine et la France a été lancée à l'initiative conjointe de l'Agence de presse Xinhua et l'Agence France-Presse, chacune ayant contribué leurs photos d'archives.
"Il y a un certain nombre d'événements auxquels j'ai participé, de près ou de loin, puisque je travaille dans le domaine des relations franco-chinoises depuis à peu près 45 ans", a indiqué Alain Labat, président de la Fédération des Associations franco-chinoises, ajoutant que l'exposition "fait prendre conscience à quelqu'un comme moi le temps et les années passent très vite, avec une petite satisfaction aussi d'y avoir modestement contribué".
Pour le sinologue Rémi Mathieu, la connaissance de la Chine "est chose trop sérieuse pour être confiée aux seuls sinologues. Elle doit s'étendre aux non-spécialistes", car "la Chine nous aide ainsi à nous interroger sur ce que nous ne pensons pas ou, plus précisément, sur les raisons qui nous amènent à ne pas le penser".
En renforçant leurs échanges, les peuples chinois et français peuvent "trouver leur joie dans cette approche plus sociale qu'intellectuelle", a estimé l'expert, citant Confucius à propos de l'étude : "Mieux vaut l'aimer que la connaître, mieux vaut y trouver sa joie que l'aimer". "Ne dirait-on pas qu'il parle de la Chine ?", a interrogé M. Mathieu.
Cette année marque l'année sino-française du tourisme culturel. Avec la facilité de visa d'entrée en Chine pour les ressortissants français, Josiane Gaude aimerait bien s'y rendre. "Mais avec les Jeux (olympiques), je ne peux pas", regrette-t-elle. Mme Gaude est adjointe au maire du 7e arrondissement de Paris, et sa ville se prépare pour les Jeux olympiques et paralympiques. Pour elle, cette année est aussi une occasion forte pour renforcer les échanges entre les peuples chinois et français.
Un rapport intitulé "La modernisation chinoise : comment la Chine se développe" a été lancé à l'occasion du forum. A ce sujet, Jean-Pierre Page, rédacteur en chef de la revue Pensée libre, a dénoncé la "supériorité de la civilisation occidentale comme définition du progrès et du développement". "Il ne saurait y avoir une sorte de 'modèle unique' imposé de l'extérieur", a souligné l'expert, ajoutant que "nous avons en effet besoin d'une communauté de destin, des relations gagnant-gagnant fondées sur un respect réciproque".
Coparrainé par l'agence Xinhua, l'ambassade de Chine en France et le Publicis Groupe, le forum a vu la participation de près de 250 personnes, dont des fonctionnaires chinois et français, des représentants d'organismes de l'ONU et d'organisations internationales, des responsables de grands médias internationaux et de groupes de réflexion, ainsi que des personnalités des milieux culturels et économiques des deux pays. Fin