L'initiative "la Ceinture et la Route" contribue à une croissance inclusive de l'économie mondiale
En créant des opportunités de développement dans les pays et les régions concernés, des projets lancés dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route" vont constituer un nouveau moteur de croissance économique dans le monde, a estimé mercredi Lisa Robins, directrice générale à la Deutsche Bank, dans un entretien à Xinhua.
La banque allemande a signé le mois dernier à Berlin un protocole d'accord avec la Banque de développement de la Chine (BDC), toutes deux convenant de mener des projets de coopération d'une valeur de 3 milliards de dollars ces cinq prochaines années, a déclaré la responsable des transactions bancaires mondiales (Asie-Pacifique) en marge de la 11e Réunion annuelle des "nouveaux champions", également connue sous le nom du "Davos d'été".
Dans le cadre de "la Ceinture et la Route", la Deutsche Bank souhaite promouvoir l'internationalisation du yuan (ou renminbi, RMB) et contribuer à la coopération financière et économique des pays et des régions concernés, y compris la Chine et l'Allemagne, a-t-elle indiqué.
Cette initiative offre de nouvelles opportunités de coopération pour les parties impliquées, a estimé Mme Robins, ajoutant que la Deutsche Bank soutenait pleinement les projets créés dans son cadre.
De nombreux pays en développement, dont certains ayant peu d'infrastructures, se situent le long de "la Ceinture et la Route", a-t-elle noté, ajoutant qu'il est important d'aider ces pays à améliorer leurs infrastructures par des circuits financiers afin de parvenir à une croissance inclusive.
Ce Davos d'été sur le thème "Parvenir à une croissance inclusive dans le cadre de la quatrième révolution industrielle" se tient actuellement à Dalian dans le nord-est de la Chine. Il vise à aider les leaders mondiaux à se préparer à l'avenir en identifiant les domaines de collaboration et en partageant les fruits de la croissance économique.
La Chine a réalisé des progrès à cet égard et d'autres pays pourraient en tirer des leçons, a signalé Mme Robins.
En dépit de la différence des rythmes de développement dans les différentes régions, la Chine compte, dans son ensemble, des infrastructures de qualité et possède des capacités d'innovation, ce qui pourrait aider son gouvernement à parvenir à un développement équilibré et à améliorer la vie du peuple et l'efficacité de sa production, a dit Mme Robins.
L'accès à des outils financiers modernes pour effectuer des investissements, demander des prêts et créer des entreprises même dans des régions reculées reflète le caractère inclusif de l'industrie financière, a-t-elle poursuivi.
En ce qui concerne l'internationalisation du RMB, Mme Robins a rappelé avoir vécu en Chine dans les années 1980, lorsque le pays disposait d'un système monétaire à deux niveaux: le RMB et le certificat de change.
L'introduction du RMB dans le commerce transfrontalier en 2009, la connexion des bourses de Shanghai et de Hong Kong et celle des bourses de Shenzhen et de Hong Kong ou encore l'intégration l'an prochain des actions cotées à Shanghai et Shenzhen dans l'indice de référence MSCI illustrent tous le développement rapide de l'internationalisation du RMB, a estimé Mme Robins.
A mesure que la Chine ouvrira ses marchés, les entreprises et institutions financières étrangères pourraient devenir plus actives, ce engendrera une saine concurrence, selon elle.
Le marché des capitaux jouera un rôle plus important dans l'amélioration des technologies, des services et des capacités d'innovation des entreprises chinoises et il accélérera le développement commun des entreprises chinoises et étrangères, a-t-elle conclu.