Des experts se félicitent du développement de la coopération agricole entre la Chine et l'Afrique
SANYA, 14 juin (Xinhua) -- Willey, agriculteur du Cape-Vert en Afrique, a appris à identifier les nutriments du sol grâce à la formation offerte par des experts chinois. Il a également appris à reconstituer les nutriments du sol à l'aide du crottin de chèvres et de la paille issue des cultures, ce qui a permis d'augmenter le rendement des récoltes.
"J'ai économisé de l'argent sur les engrais et je peux maintenant investir dans d'autres domaines de l'exploitation", a-t-il indiqué.
La formation à laquelle Willy a participé fait partie d'un programme de formation à la gestion des sols et à la lutte contre les parasites organisée au Cap-Vert par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), dans le cadre Programme de coopération Sud-Sud FAO-Chine.
La sécheresse, l'érosion des sols, les parasites et les maladies ont gravement affecté la production alimentaire au Cap-Vert, et le programme fournit une assistance technique agricole par l'intermédiaire d'experts chinois afin d'améliorer la production alimentaire et la sécurité nutritionnelle dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Dans le cadre de ce programme, de nombreux experts chinois travaillent en Afrique depuis longtemps, fournissant une assistance technique dans des domaines tels que la production alimentaire, la protection des plantes, l'énergie rurale et la mécanisation agricole, a fait savoir Ye Anping, directeur de la Division de la coopération Sud-Sud et triangulaire FAO-Chine, lors de l'Atelier sur la coopération scientifique et technologique agricole Chine-Afrique dans le cadre de la coopération Sud-Sud et triangulaire de la FAO, à Sanya, dans la province chinoise de Hainan (sud).
"De nombreuses technologies agricoles chinoises sont faciles à comprendre, très opérationnelles et peu coûteuses, ce qui signifie qu'elles sont très pratiques pour l'Afrique", a indiqué M. Ye.
La coopération technologique agricole entre la Chine et l'Afrique a permis à cette dernière d'augmenter sa production alimentaire. L'Académie chinoise des sciences agricoles a distribué à neuf pays africains du "super-riz", pour une surface de plantation cumulée de 57.000 hectares. Le rendement de cette sorte du riz est de 20% supérieur à celui des variétés locales. Une variété de manioc promue en Afrique par l'Académie chinoise des sciences agricoles tropicales possède une production quatre fois plus élevée que les variétés locales.
Felix Dapare Dakora, ancien président de l'Académie africaine des sciences (Xinhua/Li Duojiang)
L'un des souhaits de Felix Dapare Dakora est que plus aucun enfant africain ne s'endorme le ventre vide.
"La chose la plus importante est que les enfants africains aient suffisamment à manger et que les Africains aient une alimentation de qualité et nutritive", a déclaré l'ancien président de l'Académie africaine des sciences. "Je pense que lorsque vous apprenez auprès des personnes avec lesquelles vous avez des similitudes, vous avez plus de chances de réussir."
Il a ajouté que la Chine avait également été confrontée à des pénuries alimentaires dans le passé, mais qu'elle avait fini par assurer sa sécurité alimentaire grâce à une innovation scientifique et technologique continue.
Dans les mécanismes tels que l'initiative "la Ceinture et la Route" et le Forum sur la coopération sino-africaine, la Chine et l'Afrique ont réalisé de grands progrès dans le domaine de la sélection des cultures et des techniques agricoles modernes grâce à la recherche et à la démonstration conjointes, ainsi qu'au transfert de technologies agricoles et à la formation, contribuant grandement au développement des technologies agricoles en Afrique et à la résolution du problème de la sécurité alimentaire sur ce continent.
"Je suis heureux de vous annoncer que nous sommes sur le point de mettre en place ou de faire fonctionner cette nouvelle organisation appelée Alliance sino-africaine pour l'innovation scientifique et technologique agricole", a indiqué Laila Barnaba Lokosang, haut coordinateur technique pour le dialogue sur la politique agricole de la Commission de l'Union africaine.
Les représentants présents à l'atelier de Sanya ont introduit les dernières réalisations de leurs institutions. Les sujets abordés vont des cultures de base aux cultures commerciales, en passant par la sélection, la culture et le traitement post-récolte.
De nombreux pays africains souffrent d'une grave sécheresse. Des participants du Burkina Faso et d'autres pays ont déclaré que des cultures résistantes à la sécheresse étaient nécessaires de toute urgence pour relever le défi du changement climatique. Parallèlement, des experts chinois ont présenté de nouvelles variétés de maïs, de millet et de patate douce, et d'autres cultures résistantes à la sécheresse, ainsi que la promotion des nouvelles technologies agricoles en Chine. Ils ont exprimé leur volonté de poursuivre la coopération.
D'autres projets de coopération sont en cours. Des experts de l'Académie chinoise des sciences agricoles tropicales se rendront prochainement au Nigeria, en Tanzanie et en Côte d'Ivoire pour coopérer avec les départements agricoles locaux, les institutions de recherche scientifique et les entreprises africaines. Un laboratoire commun sur le manioc sera dévoilé au Nigeria. Fin
(Xinhua/Li Duojiang)