Coopération sino-africaine: les parcs industriels cultivent les marques "MADE IN AFRICA"

Publié le: 26-06-2024 Source:  French.xinhuanet.com
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Photo prise le 4 avril 2024 montrant la porte du parc industriel sino-ougandais de Mbale, en Ouganda. (Xinhua/Li Yahui)

Ces dernières années, les pays africains se sont inspirés de l'expérience de développement des parcs industriels des pays comme la Chine.

DAR ES SALAAM, 26 juin (Xinhua) -- Chaque jour, à l'aube, Hellen Mugala, 27 ans, rejoint des centaines de ses collègues pour se rendre au travail au Parc industriel sino-ougandais de Mbale, situé dans le district oriental de Mbale en Ouganda.

"Ce parc industriel a aidé de nombreuses personnes locales. J'ai acquis des compétences et gagné ma vie grâce aux entreprises chinoises", a déclaré Hellen Mugala.

Situé à environ 200 kilomètres de la capitale ougandaise, Kampala, le parc offre des avantages de localisation significatifs. Il est proche de trois routes nationales et de la ville de Mbale, une voie de transport intérieure cruciale vers le port de Mombasa au Kenya.

Ce parc industriel national, investi et exploité par l'entreprise privée chinoise Tian Tang Group, a attiré plus de 40 entreprises depuis son lancement en mars 2018, créant plus de 5.000 emplois locaux.

Pearlight Technology Co., Ltd, l'une des premières entreprises à s'être installée dans le parc, produit principalement des produits d'éclairage.

"Auparavant, les lampes LED de l'Ouganda étaient principalement importées, coûteuses et difficiles à réparer. Les entreprises chinoises ont changé cette situation. Maintenant, notre entreprise produit environ 3 millions d'ampoules et de tubes LED par an, vendus à travers l'Ouganda", a déclaré le technicien local Joseph Otim.

Selon les autorités du parc, environ 5.000 jeunes passent chaque jour les portes du parc pour se rendre dans diverses usines. Le parc industriel, l'un des plus grands du pays, abrite plus de 40 entreprises qui fabriquent toute une gamme de produits, y compris des smartphones, des télévisions, des textiles et de l'acier.

Ces dernières années, les pays africains se sont inspirés de l'expérience de développement des parcs industriels des pays comme la Chine.

UN MOTEUR POUR LES DEVELOPPEMENTS

Grâce aux ressources naturelles et à la main-d'œuvre abondantes de l'Afrique, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) pourrait stimuler le secteur manufacturier à valeur ajoutée du continent. La Chine collabore avec les gouvernements africains pour construire des parcs industriels afin d'attirer les entreprises et les investissements et d'accroître l'industrialisation locale.

Photo prise le 17 août 2020 du siège du bureau du secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) à Accra, capitale du Ghana. (Présidence du Ghana via Xinhua)

Des parcs comme la Plateforme industrielle internationale de Diamniadio au Sénégal, la Zone franche de Lekki au Nigeria, le Parc industriel sino-tanzanien en Tanzanie et la Zone de coopération économique et commerciale sino-égyptienne TEDA Suez en Égypte ont joué un rôle dans l'attraction des investissements et attiré rapidement des entreprises pour former des clusters industriels et avantagé le développement industriel, promu la croissance de la fabrication et accéléré l'industrialisation en Afrique.

David Bahati, ministre d'État ougandais à l'Industrie au ministère du Commerce, de l'Industrie et des Coopératives, a déclaré à Xinhua que la Chine, un partenaire de coopération important pour l'Ouganda, avait fourni des capitaux ainsi que partagé des compétences et des technologies pour développer les infrastructures énergétiques et de transport, qui sont des moteurs clés de l'industrialisation.

UNE FORCE POUR L'INDUSTRIALISATION EN AFRIQUE

Situé dans la Zone industrielle orientale (un parc industriel), à la périphérie de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, le site de production du géant pharmaceutique chinois Sansheng Pharmaceuticals bourdonne d'activité.

Le président éthiopien d'alors Mulatu Teshome (à gauche) visite la Zone industrielle orientale construite par la Chine dans le sud d'Addis-Abeba, en Ethiopie, le 13 août 2018. (Xinhua/Michael Tewelde)

L'Ethiopie est un grand pays d'Afrique avec une population importante. Cependant, elle a une capacité de production pharmaceutique nationale limitée et environ 85% de ses besoins sont satisfaits par des importations, pour une valeur totale de plus de 500 millions de dollars, ce qui a eu un certain impact sur la sécurité sanitaire nationale.

Fin 2018, l'usine Sansheng Pharmaceuticals a été officiellement mise en service en Ethiopie, avec une capacité de production annuelle conforme aux normes européennes : cinq milliards de comprimés, un milliard de gélules, 20 millions de poches de fluides intraveineux et 300 millions d'injections en petit volume, ce qui permet d'atténuer la pénurie de médicaments en Ethiopie et dans les pays voisins.

Aujourd'hui, cette usine à capitaux chinois fait partie intégrante du système de santé local. Avec plus de 90% d'employés locaux, elle a non seulement fourni des médicaments de base, qui sont de qualité et abordables, mais a également formé un grand nombre de personnes sur place et amélioré les capacités pharmaceutiques de l'Ethiopie.

D'après Sandokan Debebe, directeur général de l'Ethiopian Industrial Parks Development Corporation (IPDC), les entreprises chinoises sont des acteurs clés pour réaliser l'ambition de l'Ethiopie de construire des parcs industriels de pointe. Il a ajouté que des représentants du gouvernement éthiopien avaient visité la Chine pour apprendre de l'expérience du développement de parcs industriels et de zones économiques spéciales.

L'IPDC gère actuellement treize parcs industriels, dont la plupart ont été construits par des constructeurs chinois avec des technologies et des normes chinoises, a témoigné M. Debebe.

Selon l'Institut de la coopération et du développement Sud-Sud en Chine, les pays africains comptaient 237 parcs industriels de différents types jusqu'en 2021, dont près de 60 ont été construits et exploités par des entreprises chinoises.

Rédigé par: Wang Siyang