"La Ceinture et la Route" : Villepin souhaite que l'on passe à des projets "très concrets"
L'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin estime à propos de l'initiative "la Ceinture et la Route" que le défi qu'il faut relever, c'est "la capacité que nous avons tous ensemble à passer de cette vision très ambitieuse à des projets très concrets".
Evoquant les projets importants de ces trois dernières années, il remarque ainsi dans un entretien accordé à l'agence Xinhua que la Chine a avancé sur un certain nombre de ces projets avec des pays tels que le Pakistan et l'Indonésie. "C'est très important, mais le besoin des infrastructures pour les différentes régions est de l'ordre de 4.000 milliards de dollars d'ici à 2030. Donc on a besoin de la mobilisation de l'ensemble des Etats", martèle-t-il à l'occasion de l'ouverture dimanche à Beijing du Forum de "la Ceinture et la Route" pour la coopération internationale.
"Il faut que l'ensemble des institutions et des Etats se mobilisent pour être capables de répondre aux besoins et aux demandes", a-t-il poursuivi.
L'ancien chef du gouvernement français relève également les besoins en matière de transports, notamment maritime, d'infrastructures électriques et de numérique. "Je pense que c'est très important de promouvoir le fait que le Caucase, l'Asie centrale, certains pays du Moyen-Orient et de l'Afrique ne disposent pas encore suffisamment d'infrastructures digitales dans le domaine de l'Internet afin de permettre à cette technologie de se développer parce qu'elles accompagneront la possibilité pour ces peuples de progresser en matière d'éducation, de progresser en matière de rapport au monde, de se sentir davantage inclus. Donc je pense que pour les peuples, il y a dans ce domaine des nouvelles technologies beaucoup de perspectives positives", dit-il.
Ces perspectives sont le fruit d'un "pari qui existe sur le plan économique d'un développement d'infrastructures", pour l'essentiel entre l'ensemble des Etats de l'Eurasie, "qui permettra à la fois d'apporter plus de paix, plus de stabilité et en même temps d'ouvrir la voie à un développement partagé".
"Le développement économique qui accompagnera la promotion des infrastructures est susceptible de rassurer les peuples, leur montrer que l'avenir est susceptible d'être meilleur que ce qu'ils connaissent. Donc je trouve que ça donne une dynamique, ça donne une perspective, ça donne une vision au développement entre les peuples", conclut-il.