Des Kenyans intéressés par l'initiative chinoise"la Ceinture et la Route"
Kennedy Ntara était déterminé à éviter l'agonie du chômage après l'université, et utilisé à bon escient ses proches et amis influents qui l'ont informé des opportunités à saisir.
Le major de 25 ans en achats et logistiques travaille actuellement pour Twyford Ceramics, compagnie chinoise qui emploie des centaines de jeunes kényans dans son usine de fabrication de tuiles, située à 65 kilomètres au sud-ouest de la capitale Nairobi.
M. Ntara a déclaré à Xinhua qu'il voulait travailler pour une entreprise chinoise depuis l'université car il était déjà conscient de leur potentiel pour transformer la vie des jeunes.
"Juste après avoir obtenu mon diplôme universitaire, j'ai travaillé pour plusieurs compagnies locales et lorsque l'opportunité de travailler pour Twyford Ceramics s'est présentée, je n'ai pas hésité", a ajouté M. Ntara.
Il a été recruté par Twyford Ceramics en novembre dernier et a été déployé aux sections des entrepôts et des approvisionnements où il peut mettre en pratique ce qu'il a appris à l'université.
"Ces cinq mois ont été très gratifiants. Les interactions avec les employés locaux et chinois sont cordiales et plus important encore, j'ai pu acquérir de nouvelles connaissances dans la gestion des chaînes d'approvisionnement", a expliqué le jeune homme.
Il fait partie de l'armée croissante de jeunes kényans qui se sont assurés un emploi rémunérateur dans des entreprises chinoises ayant investi dans le pays d'Afrique de l'est.
Twyford Ceramics, important fabricant de tuiles haut de gamme, a offert un nouveau départ aux jeunes kényans qui endurent souvent les difficultés du chômage après l'université.
Li Ruiqin, directeur de Twyford Ceramics, a fait savoir que des projets étaient en cours pour accroître la production afin de satisfaire la demande élevée de tuiles au Kenya et dans la région est-africaine.
"Nous comptons établir une autre ligne de production pour débiter de larges volumes de tuiles pour le marché local et extérieur. Dans ce processus, 1.500 emplois locaux devraient être créés", a poursuivi M. Li.
Twyford Ceramics et des dizaines d'entreprises chinoises installées au Kenya se sont ralliées à l'Initiative de la Ceinture et de la Route proposée par Beijing pour promouvoir le partenariat économique et industriel avec les pays en Afrique et dans d'autres régions du monde.
La compagnie a investi 70 millions de dollars dans l'usine qui produit des tuiles de qualité et à prix abordable, qui font briller le secteur de l'immobiliser kényan et régional.
D'après M. Li, Twyford Ceramics produit 25.000 m² de tuiles par jour et détient 60% des parts de marché au Kenya.
"La croissance de cette compagnie signifie plus de bénéfices pour moi et mes collègues. Je suis convaincu que nous continuerons à faire des vagues sur le marché domestique des tuiles. A la fin, il y aura des récompenses qui accompagneront cette croissance", a poursuivi M. Ntara.
Il a salué l'Initiative de la Ceinture et de la Route, ajoutant qu'elle devrait porter davantage sur le développement industriel et le transfert des compétences pour aider les jeunes à faire face au chômage au Kenya.
"J'espère que notre pays demeurera une destination attractive pour les investisseurs chinois, pas seulement dans le secteur des infrastructures, mais également dans le développement manufacturier et des compétences", a fait remarqué M. Ntara.
Ses sentiments sont partagés par Mark Otieno, 23 ans, diplômé du lycée et travailleur intérimaire à Twyford Ceramics depuis juin dernier.
M. Otieno a salué la transformation du secteur manufacturier kényan grâce aux technologies chinoises.
"Je suis toujours étonné par les systèmes de production efficaces et écologiques dans cette usine", a poursuivi le jeune homme.
Il compte mettre de l'argent de côté pour payer ses études supérieurs.
Les Kényans de différents horizons sont convaincus que le partenariat économique avec la Chine s'élèvera à de nouveaux niveaux grâce à l'Initiative "la Ceinture et la Route".
Le président kenya Uhuru Kenyatta a déclaré aux journalistes avant de partir pour Beijing participer au Forum sur la Ceinture et la Route pour la Coopération Internationale, qu'il pensait que les pays africains bénéficieraient de l'amélioration des relations avec la Chine dans différents secteurs comme les technologies, la culture, le commerce et les infrastructures.
Des Kényans qui travaillent pour des compagnies chinoises sont du même avis que leur président.
Alan Ogeta, responsable à Twyford Ceramics, estime que le Kenya a beaucoup à gagner de la coopération industrielle avec la Chine.
"En tant que pays, nous devrions reproduire le modèle de la Chine de transformation industrielle afin de renforcer la compétitivité de notre économie et de créer plus d'emplois pour la jeunesse", a indiqué M. Ogeta.