Le transport aérien "a tout son rôle à jouer" dans l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" (vice-président d'Airbus)
Le transport aérien "a tout son rôle à jouer" dans le cadre de l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", a fait part le vice-président du géant aérien européen d'Airbus, Marc Hamy, lors de la première session du Forum de Paris sur "la Ceinture et la Route" tenue mercredi conjointement par le think-tank français Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) et l'ambassade de Chine en France.
"Le trafic aérien international croît de 10% par an et la Chine est le premier marché mondial pour Airbus. Nous réalisons chaque année 20 à 25% de nos livraisons en Chine et 300 avions ont été délivrés par notre usine à Tianjin", a expliqué M. Hamy.
Au printemps dernier, les autorités aéronautiques françaises ont négocié un nouvel accord bilatéral avec la Chine qui prévoit un doublement des fréquences de vols d'ici 2020 : "cette dynamique globale bénéficie très directement à l'aérien. La Chine a une dynamique de création d'aéroports très forte avec 50 aéroports d'ici à 2020", a souligné le responsable d'Airbus.
Parallèlement, la Chine est aujourd'hui le premier pays émetteur ce qui veut dire qu'il y a 135 millions de visiteurs chinois dans le monde chaque année et la France en bénéficie directement puisqu'elle est l'une des premières destinations de la clientèle touristique chinoise, a noté M. Hamy.
D'ailleurs, "la plupart des économistes s'accordent à dire que l'Afrique va être amenée à se développer fortement dans les prochaines années à venir et notamment dans le secteur énergétique. L'aérien tisse ses routes invisibles dans le ciel pour renforcer les échanges économiques et culturels. Une nouvelle croissance économique est appelée demain entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique" a-t-il également expliqué.
Sur la formation et l'innovation, deux thèmes abordés par les participants à la table ronde, M. Hamy a rappelé qu'il existe un partenariat de formation avec les universités et l'école de l'aviation civile française et notamment un cycle complet d'ingénieur de l'aviation civile dispensé en français, chinois et anglais. Airbus a d'ailleurs créé son centre d'innovation chinois à Shenzhen comme annoncé li y a quelques jours.
"Les Chinois ont un niveau de formation excellent et nous apportons nous, européens, des formations qui viennent de notre expérience dans le domaine de l'aéronautique mais nous comptons bénéficier d'un esprit de réciprocité" a-t-il fait part.
Interrogé sur l'harmonisation règlementaire entre la Chine et l'Europe dans le secteur aérien, le vice-président d'Airbus a indiqué que de nombreux accords bilatéraux étaient déjà en cours de discussion avec une issue positive, rappelant qu'il existe déjà une harmonisation internationale dirigée par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) qui définit des standards mondiaux.
"Il est intéressant que l'Europe et la Chine coopèrent sur les processus de certification de manière à ce que cela soit facilité pour une certification en Chine tout comme en Europe, et je crois que ces discussions avancent bien, dans l'intérêt des deux parties" a-t-il précisé.