29 Instituts Confucius installés en Europe centrale et orientale : pionniers d’échanges culturels dans le cadre de « la Ceinture et la Route »
« Les bonnes relations interétatiques reposent sur l’amitié étroite entre leurs peuples, et celle-ci réside dans la compréhension mutuelle. » C’est ce qu’a souligné le Président chinois Xi Jinping, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale qui s’est tenu en mai dernier. D’où l’on peut constater que la coopération et les échanges culturels constituent l’âme de l’initiative « la Ceinture et la Route ».
Dans les pays d’Europe centrale et orientale (PECO), surtout en Hongrie, nos journalistes ont constaté que la population locale s’intéressait beaucoup à la langue chinoise. En Hongrie, un pays peu immense, il existe 4 Instituts Confucius, nombre d’écoles primaires et secondaires proposent des cours de chinois, et le chinois est inclus dans les épreuves du Bac. Ye Qiuyue, vice-présidente de l’Association européenne de l’enseignement du chinois, lors de son interview accordée au 21st Century Business Herald, a affirmé que la Hongrie est entrée dans une ère de la mise en service globale de l’enseignement du chinois.
Plus de 37 milles d’élèves inscrits
Malgré son nombre des pays plutôt modeste et leurs envergures relativement faibles, l’Europe centrale et orientale constitue une région remarquable dans le développement de l’Institut Confucius. Selon les statistiques officielles dont nos journalistes se sont procurées, 29 Instituts Confucius et 34 Classes Confucius ont été établis dans 16 pays d’Europe centrale et orientale. En 2016, plus de 37 mille élèves s’y sont inscrits et quelque 1 800 manifestations culturelles ont été organisées, avec certains 450 mille de participants. De 2016 à 2017, le Siège de l’Institut Confucius a mis en place successivement deux éditions de Colonie de vacances d’été à l’intention des Instituts Confucius présents dans les PECO, 1 451 enseignants et élèves des 16 pays ont été invités en Chine dans ce cadre.
Parmi les 500 Instituts Confucius dispersés dans le monde entier, seuls 16 se sont vus attribuer le titre d’Institut Confucius modèle, et l’Europe centrale et orientale en abrite deux, dont l’Institut Confucius de l’Université Loránd Eötvös (ELTE).
Ye Qiuyue a confié à notre journaliste que différemment des pays dont la France et les Etats-Unis où les enseignants de chinois étaient essentiellement d’origine chinoise, les Instituts Confucius des PECO se caractérisaient par leurs enseignants locaux, ce qui a témoigné de la démocratisation de la langue chinoise dans cette région. « Des spécialistes chinois venus donner des conférences ont craint que leurs conférences ne soient mal comprises à cause du problème linguistique. Effectivement, il n’y avait aucun problème en la matière. La sinologie s’y est bien développée. » Selon Ye, la langue chinoise s’est parfaitement développée en Hongrie.
Dans une rue de Budapest, notre journaliste a croisé un groupe de touristes chinois. Une Chinoise âgée s’est dite étonnée. Lorsqu’elle a voyagé partout en Europe, les guides étaient en général d’origine chinoise. Mais en Hongrie, les guides étaient des Hongrois. Malgré une apparence occidentale, leur prononciation chinoise était impeccable. Avec ces guides locaux, les touristes chinois ont pu approfondir leurs échanges avec la population locale.
Les entreprises à capitaux chinois valorisent la « Vogue du chinois »
En effet, le développement du chinois en Hongrie dispose d’une base historique solide. La Hongrie figure parmi les premiers pays à avoir reconnu et noué des relations diplomatiques avec la Chine Nouvelle. En juin 2015, la Hongrie et la Chine ont signé un mémorandum d’entente portant sur la construction commune de la Ceinture économique de la Route de Soie et de la Route maritime de la soie du XXIe siècle. Il s’agit du premier document de ce genre que la Chine a signé avec un pays européen. Ce protocole a permis d’articuler la stratégie chinoise de l’ouverture vers l’Occident à celle de l’ouverture vers l’Est de la Hongrie. En 2016, les deux pays ont mis en place un groupe de travail conjoint de « la Ceinture et la Route », faisant de la Hongrie le premier pays européen à institutionnaliser sa coopération avec la Chine dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route ». En 2017, Orbán Viktor, Premier ministre hongrois, a participé au Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, lors duquel, les deux pays ont hissé leurs relations bilatérales au niveau de partenariat stratégique global. Dans ce contexte, la « Vogue du chinois » s’amplifie sans cesse et l’Institut Confucius connaît un développement prospère dans ce pays.
D’après Ye Qiuyue, il existe actuellement 4 Instituts Confucius et 2 Classes Confucius en Hongrie. En 2016, quelque 3 800 personnes s’y sont inscrites, plus de 240 manifestations culturelles en tous genres ont été organisées, avec environ 103 000 participants. Les 4 Instituts Confucius en Hongrie disposent de leurs propres atouts. L’Institut Confucius de l’ELTE a rédigé indépendamment des manuels, formé des enseignants locaux et réussi à introduire le chinois dans les épreuves du bac hongrois ; l’Institut Confucius de l’Université de Szeged a organisé une diversité d’activités culturelles ; l’Institut Confucius de l’Université de Miskolc a servi activement les entreprises à capitaux chinois ; l’Institut Confucius de médecine traditionnelle chinoise (MTC) de l’Université de Pécs a proposé des cours de crédit en MTC et organisé des échanges académiques de haut niveau sur la MTC.
Avec le rayonnement de la langue chinoise, de plus en plus de familles hongroises font apprendre le chinois à leurs enfants en les inscrivant à des cours de chinois. Certaines écoles primaires et secondaires hongroises ont même proposé des cours de chinois et inclus la langue dans les épreuves scolaires comme deuxième langue vivante. « La maîtrise du chinois apporterait plus d’opportunités d’emploi ». David de l’ELTE a déclaré que de plus en plus d’entreprises chinoises venaient en Hongrie, et qu’il aurait l’occasion de travailler dans une certaine entreprise chinoise. Selon lui, l’apprentissage d’une autre langue pourrait l’aider à se préparer au futur.
En réalité, avec l’investissement et l’implantation d’entreprises chinoises dans les pays le long de « la Ceinture et la Route », le besoin des talents de chinois a connu une croissance importante. A part les antennes d’enseignement que les Institut Confucius ont établies dans les pays riverains, les Instituts s’efforcent activement de coopérer avec des universités chinoises, en vue de former des talents de langues moins influentes. Ye Qiuyue a cité comme l’exemple la langue hongroise. Selon elle, auparavant, il n’y avait que l’Université des Langues étrangères de Beijing, l’Université de Communication de Chine et l’Université des Etudes internationales de Shanghai qui l’enseignaient. Ces deux dernières années, se sont ajoutées dans la liste l’Université des Etudes internationales du Sichuan (SISU) et l’Université des Etudes internationales de Tianjin. En plus, la SISU et l’ELTE coopèrent pour former des talents de langues moins influentes dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». Les étudiants étudient un an en Chine et trois ans en Hongrie. Nous pouvons ainsi prévoir qu’il ne manquera pas de débauchés à ceux qui maîtrisent ces deux langues et disposent d’un niveau d’études correspondantes.