Les pays africains recherchent en Chine une inspiration pour le développement
Munetsi Madakufamba est membre d'une délégation de 16 spécialistes de 11 pays africains.
Le directeur exécutif du centre de documentation et de recherche de l'Afrique méridionale du Zimbabwe a effectué sa troisième visite à Beijing et sa septième en Chine.
Après trente minutes de voyage en train à grande vitesse entre Beijing et Tianjin, il a été impressionné par la perspective d'une meilleure connexion que les trains à grande vitesse pourraient offrir à l'Afrique.
Durant ses deux jours de séjour à Tianjin, M. Madakufamba, âgé de 46 ans, a visité des entreprises de hautes technologies, un terminal de conteneurs, un terminal de navires de croisière et une ville écologique sino-singapourienne.
Il est convaincu que la ville écologique pourrait fournir une inspiration lors de la construction de nouvelles villes.
"L'idée de la ville écologique est très importante pour lutter contre le changement climatique et doit être adoptée au Zimbabwe", a-t-il confié.
Le voyage en Chine a aussi impressionné l'Ethiopien Yonas Adaye, qui travaille à l'Institut des études sur la paix et la sécurité de l'Université d'Addis Abeba.
"J'ai entendu à quatre heures du matin les bruits des véhicules. J'étais étonné que les rues soient pleines de personnes qui allaient au travail à cinq heures. Le secret du développement de la Chine est de travailler dur. J'ai été vraiment émerveillé", a-t-il dit.
M. Adaye s'est déclaré impressionné par les idées chinoises en matière de réduction de la pauvreté. Les dirigeants chinois prennent en considération l'ensemble du peuple, ce qui doit être un cap à suivre de façon intangible pour les dirigeants africains.
Lors d'un séminaire sur les opportunités de la coopération sino-africaine de la nouvelle ère qui s'est tenu jeudi dernier, Garth LePere, de l'Université de Pretoria en Afrique du Sud, a mis en avant ses attentes pour le sommet du Forum sur la coopération sino-africaine de cette année.
Le séminaire, sponsorisé par l'Académie des sciences sociales de Chine, s'est concentré sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, les opportunités du développement mondial, un avenir partagé pour la Chine et l'Afrique et l'initiative "la Ceinture et la Route".
Le Forum sur la coopération sino-africaine fournit des opportunités importantes et bénéficie à plusieurs pays africains, a indiqué M. LePere.
M. Madakufamba a réclamé plus de coopération économique avec la Chine afin de trouver un moyen durable de contribuer à l'industrialisation africaine.
"La Chine a vu les quatre coins de monde - l'est, l'ouest, le nord et le sud, et le Zimbabwe doit tirer les leçons de cette idée", a-t-il dit.
Selon Leon-Marie Ndjodo, professeur invité de l'Université normale du Zhejiang, l'initiative "la Ceinture et la Route" a des aspects scientifiques et éducatifs.
L'Afrique aura des ressources humaines suffisantes pour l'industrialisation dans dix ou quinze ans, a déclaré M. Ndjodo.
Le fait que la Chine reste attachée à la réduction de la pauvreté à travers une approche axée sur le peuple peut inspirer les pays en développement, a indiqué Cai Fang, vice-président de l'Académie des sciences sociales de Chine.
Au cours des cinq dernières années, la Chine a sorti 66 millions d'habitants ruraux de la pauvreté et assurera la sortie des 30 millions restants à l'horizon 2020, a expliqué M. Cai.
"La Chine n'imposera jamais ses valeurs et n'attachera aucune condition à ses aides. Le gouvernement et le peuple chinois sont prêts à contribuer avec patience au développement africain", a déclaré M. Cai.