Panama : le président Varela salue les relations avec la Chine, défend le libre-échange
Juan Carlos Varela (Xinhua/Xu Rui)
Le président panaméen Juan Carlos Varela s'est dit satisfait dans un entretien avec l'agence Xinhua des progrès effectués dans les relations avec la Chine après l'établissement en juin 2017 des relations diplomatiques avec le géant asiatique. Il a par ailleurs apporté son soutien à des échanges commerciaux libres et ouverts.
"Nous nous sommes dits que c'était la bonne chose à faire", a-t-il dit à propos de ces nouveaux liens diplomatiques en marge du 8e Sommet des Amériques qui a pris fin samedi à Lima (Pérou). Le petit pays d'Amérique centrale dispose désormais d'une ambassade à Beijing et d'un consulat à Shanghai.
M. Varela s'est dit heureux de tout ce qui a été accompli en dix mois, dont la signature de plus de vingt accords dans divers domaines et qui commencent à être mis en oeuvre. Il a ainsi cité la première liaison assurée par Air China entre Beijing et Ciudad de Panama, avec une escale à Houston (sud des Etats-Unis). Son pays a aussi été classé comme "destination touristique approuvée" par les agences de voyage chinoises, accordant un accès plus facile aux touristes.
Lors de son entretien accordé à Xinhua, le chef de l'Etat panaméen a par ailleurs prôné davantage d'échanges commerciaux dans le monde.
Interrogé sur le discours du président Xi Jinping prononcé la semaine dernière lors du Forum de Boao pour l'Asie, dans lequel il a pris la défense du libre-échange dans le monde, M. Varela a dit soutenir un monde aux frontières ouvertes et une plus grande circulation des personnes et des biens.
"Fermement convaincu" par l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", Juan Carlos Varela explique que son pays, qui abrite le canal de Panama, l'est naturellement car il est "fermement convaincu" par la connectivité. "Nous soutenons toute initiative qui soutient la connectivité", a-t-il dit.
Le premier projet dans le cadre de "la Ceinture et la Route", une fois les études de faisabilité achevées, sera une liaison ferroviaire entre le Panama et le Costa Rica, voire au-delà, a-t-il indiqué.
La Chine est le deuxième client du canal de Panama derrière les Etats-Unis. Un consortium chinois gère par ailleurs les ports des deux côtés de l'ouvrage.