L’initiative « la Ceinture et la Route » promeut le développement vert
La protection de l’environnement est un sujet brûlant dans le monde. Mais souvent, le développement et la protection de l’environnement constituent une contradiction. Pourtant, lors de la proposition de l’initiative « la Ceinture et la Route », la Chine a mis l’accent sur le concept de la civilisation écologique, la promotion du développement vert, le renforcement de la protection de l’environnement et l’édification de la civilisation écologique.
Un accélérateur du développement durable
Le gouvernement chinois attache de l’importance depuis longtemps à la question de l’environnement. En 1983, lors de la 2e Conférence nationale sur le travail de protection de l’environnement, il l’a fixée comme une politique fondamentale de l’État. Au XXIe siècle, il a continué à compléter et à améliorer les mesures, les lois, les règlements, le travail de sensibilisation et l’éducation en la matière. En 2012, lors du XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois (PCC), l’édification de la civilisation écologique a été élevée comme un programme politique de la gouvernance de la Chine et une stratégie nationale.
En 2013, lorsque la Chine a proposé pour la première fois l’initiative « la Ceinture et la Route », elle y a inséré la protection de l’environnement. Ensuite, le président chinois Xi Jinping a avancé à plusieurs reprises la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » vertes. En mai 2017, lors du Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, le président Xi Jinping a souligné qu’il fallait pratiquer le nouveau concept du développement vert, s’en tenir au mode de production et de vie vert, faiblement carboné, recyclable et durable, renforcer la coopération dans le domaine de la protection écologique, édifier la civilisation écologique et réaliser ensemble les objectifs du développement durable à l’horizon 2030, signés par 193 pays membres des Nations Unies en septembre 2015. Il s’agit de 17 objectifs de développement durable dans les trois domaines économique, social ainsi que des ressources et de l’environnement à atteindre d’ici 2030.
« L’initiative ‘‘la Ceinture et la Route’’ jouera un rôle d’accélérateur pour réaliser les objectifs du développement durable. Bien que ces deux choses soient différentes par nature et par ce qu’elles recouvrent, leurs visions et principes fondamentaux sont identiques », a déclaré Nicholas Rosellini, coordinateur résidant de l’ONU pour la Chine, lors de la Conférence annuelle 2018 du Forum écologique mondial de Guiyang.
Selon lui, intégrer le concept du développement vert à la construction de « la Ceinture et la Route » et permettre à l’initiative « la Ceinture et la Route » de produire des effets sur le développement durable sur le plan économique et écologique, voilà qui constitue un nouveau moteur pour réaliser les objectifs du développement durable à l’horizon 2030.
Actuellement, 15 organisations de l’ONU ont signé avec des organismes chinois des accords en relation avec « la Ceinture et la Route ». Ces derniers consistent à créer des effets coordonnés entre le « Programme de développement durable à l’horizon 2030 » et « la Ceinture et la Route » vertes.
La construction d’infrastructures vertes
La connectivité des infrastructures est non seulement une clé de la construction de « la Ceinture et la Route », mais aussi le domaine pilote de la construction de « la Ceinture et la Route » vertes. Depuis la proposition de l’initiative « la Ceinture et la Route », la Chine a intensifié les coopé-rations avec les pays et régions riverains dans les domaines des routes, des chemins de fer, de l’aviation, des transports maritimes, des ressources d’énergie et des infrastructures informatiques.
Néanmoins, la construction des infrastructures consomme une grande quantité de ressources, par exemple, de l’acier, du ciment, des pierres et du bois. Comme la périodicité des infrastructures est longue, leur construction le long de « la Ceinture et la Route » conditionne, pour de nombreuses décennies, la consommation en sources d’énergie, l’utilisation des ressources et l’émission de déchets des pays riverains. En outre, du point de vue des émissions de CO2, le volume des émissions de CO2 des pays traversés par « la Ceinture et la Route » occupe plus de 60 % de la part mondiale, et les émissions par habitant sont de 6,1 t. Elles dépassent le niveau moyen mondial de 4,5 t. Ainsi, la construction des infrastructures vertes est indispensable.
D’après La vision et l’action pour la promotion de la construction de la Ceinture économique de la Route de la Soie et de la Route maritime de la Soie du XXIe siècle, document publié par la Commission nationale du développement et de la réforme, le ministère des Affaires étrangères et le ministère du Commerce de Chine en mars 2015, il faut renforcer la construction, les opérations et la gestion des infrastructures vertes, en prenant en considération le changement climatique.
Au cours de la construction des infrastructures le long de « la Ceinture et la Route », les entreprises chinoises n’ont cessé d’élever le niveau de la construction à bas carbone. Prenons comme exemple le Kenya et la voie ferroviaire reliant Mombasa et Nairobi. La voie ferroviaire Mombasa-Nairobi réduira de 40 % les émissions de CO2 causées par le transport routier et diminue les risques pour l’environnement. Elle est non seulement une voie de l’amitié sino-africaine de la nouvelle ère, mais aussi une voie écologique sino-africaine.
Pourtant, la construction des infrastructures vertes manque cruellement de financements. Selon les prévisions de la Banque mondiale, la construction a besoin chaque année de 80 milliards de dollars d’investissements supplémentaires uniquement dans la région de l’Asie de l’Est et du Pacifique pour réaliser l’objectif de la transformation des sources d’énergie à bas carbone à l’horizon 2030. Lors de la Conférence annuelle 2018 du Forum écologique mondial de Guiyang, Tareq Emtairah, directeur du Département de l’énergie de l’Organisation du développement industriel des Nations Unies, a indiqué que l’initiative « la Ceinture et la Route » pouvait aider les pays riverains à profiter de nouvelles organisations financières, telles que la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, pour conduire les investissements dans la construction des infrastructures à bas carbone ou sans émissions de CO2.
Le docteur Zhou Guomei, directrice générale adjointe du Centre de la coopération environnementale Chine-ASEAN, a proposé de « promouvoir les techniques à bas carbone et respectueuses de l’environnement, à travers l’établissement de mécanismes sur la technique verte et l’innovation verte, pour stimuler la transformation à bas carbone de la construction des infrastructures vertes ».
Renforcer les échanges sur la protection de l’environnement
Les entreprises sont les acteurs principaux dans la construction de « la Ceinture et la Route » vertes, le gouvernement chinois a donc pris des mesures dans plusieurs domaines et à plusieurs niveaux pour aider les entreprises à connaître les lois et les règlements environnementaux de tous les pays, à fixer les responsabilités sociales de manière juste, et à prévenir les risques environnementaux.
En mai 2017, lors du Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, le président chinois Xi Jinping a avancé deux initiatives de la coopération : établir une plate-forme du Big Data de la protection de l’environnement et de l’écologie et créer une alliance internationale du développement vert de « la Ceinture et la Route ». La plate-forme consiste à utiliser les techniques informatiques telles que « Internet + » et le Big Data pour recueillir des informations sur l’état écologique, les politiques, les lois, les règlements, les normes, les techniques sur la protection de l’environnement mais aussi sur la situation du développement de l’industrie verte des pays riverains, en fournissant des informations essentielles et un soutien décisif sur la protection de l’environnement aux investissements et aux activités des entreprises.
L’Alliance internationale du développement vert de « la Ceinture et la Route » est initiée par le ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement et le Programme des Nations Unies pour l’environnement. Elle rassemble les gouvernements, les organisations internationales, les entreprises, les think thanks et les organisations non-gouvernementales concernés dans les pays le long de « la Ceinture et la Route » vertes pour promouvoir ensemble le développement durable vert.
Pour le moment, la Chine a déjà publié l’Avis directeur pour la promotion de la construction de « la Ceinture et la Route » vertes et le Programme de la coopération de la protection écologique de « la Ceinture et la Route ». « Le premier document précise la piste générale de la réflexion et les exigences générales du développement vert de “la Ceinture et la Route” ; le second projette des objectifs, des projets et des tâches concrètes pour promouvoir davantage les échanges et les coopérations dans les domaines de la politique, des lois, des normes, des techniques et des industries sur la protection de l’environnement », a expliqué Huang Runqiu, vice-ministre chinois de l’Écologie et de l’Environnement.
De plus, en s’appuyant sur les mécanismes actuels de coopération bilatérale et multilatérale, le gouvernement chinois a organisé une série de dialogues et d’activités d’échanges autour de la construction de « la Ceinture et la Route » verte, afin de partager le concept et la pratique de la civilisation écologique et du développement vert avec les pays et les régions riverains, par exemple, le Forum écologique mondial de Guiyang, la conférence subordonnée sur l’écologie et la protection de l’environnement au Forum économique Euro-Asie de Xi’an, et le Forum sur la coopération environnementale entre la Chine et les pays arabes.
« Si la Chine souhaite faire des investissements à l’étranger, il lui faut respecter les normes locales de protection de l’environnement et introduire en même temps des normes d’un niveau plus élevé, par exemple, donner des formations aux employés et aux entreprises locales », a remarqué Nicholas Rosellini. En réalité, la Chine a déjà lancé le « Programme des ambassadeurs de la Route de la Soie verte », afin de fournir des formations à un millier de personnes des pays riverains en développement pour augmenter leur capacité dans le domaine de l’amélioration de l’environnement.