Le développement des infrastructures est la conséquence la plus réussie de "la Ceinture et la Route", selon un universitaire russe
Au cours des cinq dernières années, la Chine et ses partenaires ont fait des progrès considérables dans plusieurs grands domaines de coopération grâce à l'initiative "la Ceinture et la Route" (BRI), a déclaré un expert russe spécialisé dans les affaires chinoises.
Alexeï Maslov, directeur de l'Institut des études asiatiques au sein de l'Ecole supérieure d'économie de l'université nationale de la Recherche de Russie, a indiqué que le développement des infrastructures avait été la conséquence la plus réussie de la coopération initiée dans le cadre de la BRI.
"Il y a eu une expansion significative des investissements dans les projets d'infrastructures en Europe, en Asie et dans d'autres régions. Cela comprend également le développement d'infrastructures dans des zones où elles étaient pratiquement inexistantes, comme par exemple le Couloir économique Chine-Pakistan", a-t-il expliqué.
"Les communications dans le domaine politique se sont aussi activement multipliées. La Chine a beaucoup fait pour s'assurer que les projets de 'la Ceinture et la Route' soient reconnus, et elle a atteint son but", a indiqué l'expert dans une récente interview accordée à Xinhua.
De nombreuses universités ont désormais créé des cours spécialement destinés à étudier la BRI, a-t-il fait remarquer.
La BRI, proposée par la Chine en 2013, vise à construire un réseau d'infrastructures et d'échanges commerciaux reliant l'Asie à l'Europe et à l'Afrique, notamment par le biais des anciennes Routes de la Soie. Cette initiative comprend deux grands volets : la Ceinture économique de la Route de la Soie, et la Route de la Soie maritime du 21e siècle.
M. Maslov a décrit l'accord de coopération économique et commerciale signé en mai entre la Chine et l'Union économique eurasiatique (UEE) dirigée par la Russie comme "une vraie percée", qui est parfaitement en phase avec les intérêts des deux pays, et a permis de poser des bases solides pour leur coopération future.
"Sur la base de cet accord, il est aujourd'hui déjà possible de signer des contrats (...) portant sur toutes sortes de marchandises, de l'alimentaire à la machinerie ou à d'autres produits techniques", a-t-il indiqué.
Créée en 2015, l'UEE regroupe l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et la Russie, dans le but d'optimiser la circulation des biens et services entre ces pays.
Pour renforcer la coopération, M. Maslov a déclaré que des efforts devaient encore être faits dans le domaine technologique, en créant notamment des parcs technologiques et des laboratoires scientifiques conjoints. Les fruits de ces coopérations pourront par ailleurs être vendus dans des pays tiers.