FCSA : "la Ceinture et la Route" est très importante pour la coopération sino-africaine, selon le président centrafricain
L'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" est "très importante" pour la coopération sino-africaine, surtout en ce qui concerne la République centrafricaine (RCA), a déclaré le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra dans une interview exclusive récemment accordée à Xinhua.
Interrogé dans sa résidence en campagne à Damara à l'approche du sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) auquel il va participer les 3 et 4 septembre à Beijing, M. Touadéra a rappelé que la RCA "est un pays continental qui n'a pas de débouché sur la mer, ce qui handicape son développement".
Cependant, grâce à "la Ceinture et la Route", dont "le sujet important (est) la connectivité", la Centrafrique est désormais capable de "transformer cet handicap en avantage, parce que la RCA est au coeur de l'Afrique".
"Si on doit faire des routes, nécessairement cela doit passer par la RCA. Et si on développe les échanges au niveau des transports aériens, je pense que la RCA est un point central du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest", a-t-il indiqué. La RCA est ainsi prête à se joindre à "la Ceinture et la Route" avec les pays africains et la Chine.
De fait, l'édification sino-africaine de "la Ceinture et la Route" a déjà contribué à créer une conjoncture sous-régionale favorable au relèvement de la RCA.
C'est le cas dans le pays voisin qu'est le Cameroun, où le port en eaux profondes de Kribi devrait donner un nouvel élan à l'économie de la RCA, dont les importations et les exportations reposent largement sur les débouchés maritimes du Cameroun. Financé par la Chine, ce port a été construit par une entreprise chinoise qui gère le projet avec des partenaires camerounais et européens.
Avant de se rendre à Beijing pour participer au sommet du FCSA, M. Touadéra a grandement salué la coopération sino-centrafricaine qui est "dans l'intérêt mutuel des deux pays".
"La RCA et la Chine entretiennent de très bonnes relations de coopération et d'amitié. C'est pour moi l'occasion de pouvoir remercier le gouvernement chinois et le peuple chinois de cette coopération", s'est-il félicité.
Selon lui, il existe un important potentiel de coopération bilatérale qui est déjà fructueuse. Les infrastructures, les transports, l'énergie, les mines, l'agriculture et la santé figurent parmi les domaines de coopération privilégiés cités par le président centrafricain.
"Notre envie est de pouvoir voir cette coopération s'intensifier, se développer", a-t-il réaffirmé. "Il n'y pas d'obstacle au développement de cette coopération (...) Nous avons des hommes qui sont engagés de part et d'autre, des gouvernements qui veulent aller dans ce sens-là. Je pense qu'avec cette volonté, on va lever tout obstacle."
A la fin de l'interview, M. Touadéra a évoqué avec plaisir son séjour en Chine en 2005 lorsqu'il était recteur de l'Université de Bangui. "C'était une bonne expérience", s'est-il souvenu, se disant prêt à revenir en Chine en tant que chef de l'Etat centrafricain.
"Le sommet de Beijing est très, très important pour l'Afrique et aussi pour la Chine (...) Ces échanges vont être très importants pour le développement de l'Afrique en général dans tous les domaines et c'est une expérience qu'il faudrait connaître et partager", a-t-il dit en confiant tout l'intérêt à "profiter de l'expérience chinoise".