FCSA: le Sénégal aspire à aligner son développement avec l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" (experts)
L'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" constitue un moteur pour le développement économique et social du Sénégal et d'autres pays africains, et elle va dans le sens de leurs préoccupations, estiment des experts sénégalais.
L'initiative "la Ceinture et la Route" permet de se protéger d'éventuelles crises économiques et de renforcer la capacité à sortir du sous-développement, estime Moussa Diaw, chercheur en sciences politiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal.
Pour l'expert sénégalais, l'initiative chinoise qui fait référence à la Ceinture économique de la Route de la soie et à la Route de la soie maritime du 21e siècle, va dans "le sens des préoccupations des Etats africains qui ont besoin de cette stature dans les domaines commercial, économique et politique".
Il dit remarquer "la confiance mutuelle" entre la Chine et le Sénégal et le "renforcement de la coopération réciproque au niveau étatique", qu'il juge "visible" dans les échanges entre dirigeants politiques, le respect mutuel et les cadres de concertation bilatéraux.
Le Sénégal reste un "bon partenaire" qui a le mérite de considérer depuis très longtemps la Chine comme un partenaire au développement, souligne l'économiste Meissa Babou de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Selon lui, "l'évolution des entreprises chinoises au Sénégal ne souffre d'aucune contrainte administrative".
Le Sénégal, ajoute-t-il, a le mérite d'être choisi comme "pays phare" qui permet à la Chine d'avoir "un pied" dans l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Lors de la visite d'Etat du président chinois Xi Jinping en juillet dernier, le Sénégal est devenu le premier pays d'Afrique de l'Ouest à signer le document sur la coopération dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route", ce qui permettra de promouvoir l'application du Plan Sénégal émergent (PSE), un modèle de développement établi par le gouvernement sénégalais pour guider les politiques économiques et sociales du pays à moyen et long terme, analyse Kader Diop, professeur au département de journalisme de l'Université de Dakar.
Pour la députée Adji Mbergane Kanouté, membre de la mouvance présidentielle, l'importance des financements accordés au Sénégal par la Chine prouve la vitalité et le dynamisme des relations entre les deux pays. Ces financements, précise-t-elle, ont été injectés dans différents secteurs tels que le sport, les infrastructures, la santé ou encore l'éducation.
L'aide chinoise à l'Afrique ne se limite pas à un pays en particulier, mais porte sur le développement du continent dans son ensemble, fait remarquer entre autres Kader Diop.
"La coopération sino-africaine montre une nouvelle réorientation de la dynamique des Etats africains et de leur capacité à jouer un rôle important dans le concert des nations", assure de sa part Moussa Diaw.
D'après lui, il est souvent très facile de coopérer avec la Chine, un partenaire idéal pour permettre par exemple au continent africain de régler la question du désenclavement, contrairement aux pays européens qui imposent beaucoup de normes.