L’initiative « la Ceinture et la Route » éveille l’intérêt des jeunes du Moyen-Orient pour la Chine

Publié le: 12-10-2018 Source:  French.xinhuanet.com
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« Bien que les savoirs soient autant lointains, en Chine, il nous faut les poursuivre. » Voilà un proverbe répandu dans de nombreuses régions du Moyen-Orient depuis plus d’un millénaire. Ce proverbe ancien trouve peut-être son origine dans les récits attirants sur la Chine narrés par des marchands arabes ayant parcouru la Route de la soie maritime, ou s’inspire de la description détaillée dans les œuvres arabes antiques sur la Chine telles que Relation de la Chine et de l’Inde (Akhbār al-Sīn wa’l-Hind). Dès lors, la poursuite des savoirs est devenue la raison pour laquelle de nombreux gens du Moyen-Orient naviguaient vers la Chine.

Mille ans après, l’ère présente fait écho à l’histoire. L’initiative « la Ceinture et la Route » permet, encore une fois, que l’apprentissage et l’inspiration mutuels deviennent une tendance générale le long de la Route de la soie au Moyen-Orient. Etudier en Chine, faire des recherches sur la Chine et apprendre le chinois constituent non seulement une tendance mais aussi une demande de l’époque. Les résultats, le succès et l’application de ce que l’on a appris à cet égard représentent à la fois une opportunité et un rêve. Sur la Route de la soie débordée de la jeunesse, les savoirs suscitent encore une fois l’intérêt des milliers de chercheurs.

Apprendre la langue pour saisir les opportunités de la Route de la soie

Datant du 9e siècle, Relation de la Chine et de l’Inde est le premier livre arabe à avoir décrit la Chine sous différents aspects. Dans de nombreux passages de cet ouvrage, l’auteur exprime son admiration envers les Chinois de l’époque qui font grand cas de la culture et de l’éducation. Selon le livre, « chaque ville possède une école où les enseignants donnent des cours aux pauvres et à leurs enfants. Le salaire de ces enseignants est pris en charge par le trésor public... Qu’ils soient pauvres ou riches, vieux ou jeunes, tous les Chinois apprennent à lire et à écrire. »

De nos jours, il est courant que des habitants de tous les pays du Moyen-Orient aillent en Chine pour des études de longue durée ou des formations courtes, toutes riches en contenu en profondeur. Par exemple, l’« Atelier de formation de la prévention et de la lutte contre la désertification dédié aux pays arabes », organisé par la Région autonome Hui du Ningxia, a accueilli, depuis son lancement en 2006, plus de 240 participants venant des pays arabes pour apprendre les techniques concernant la prévention et la lutte contre la désertification.

L’initiative « la Ceinture et la Route » a permis de faciliter les échanges de personnel. Imad N. Fakhoury, ministre jordanien de la Planification et de la Coopération internationale, qui vient de sortir de sa charge en juin dernier, a affirmé qu’en 2017, la Chine était devenue le plus grand fournisseur de formations en ressources humaines de la Jordanie. Selon l’ambassade de Chine en Jordanie, en 2017, un total de 305 Jordaniens se sont rendus en Chine dans le cadre des formations organisées par la Chine, soit une augmentation d’environ 23% en glissement annuel. Actuellement, le recrutement d’étudiants dans le cadre de 39 programmes d’études en vue d’un diplôme en 2018 se déroule de manière ordonnée.

Hamideh est une jeune fille iranienne. Elle est née et a grandi au Koweït. En août 2011, à peine à 18 ans, elle a décidé d’étudier en Chine. En réveillant sa mémoire, Hamideh a trouvé sa décision très correcte, parce que faire des études en Chine constitue une expérience très importante et merveilleuse de sa vie.

Avec peu de connaissances sur la Chine au début, cette jeune iranienne a achevé ses études de licence et de master à l’Université des Sciences et Technologies Huazhong (HUST) à Wuhan. Elle est complètement tombée amoureuse de la Chine par suite de 6 ans d’études. Hamideh s’est adaptée à la nourriture et au climat chinois, est fascinée par la gastronomie de la Chine, et a en outre visité une vingtaine de villes chinoises, y compris Shanghai, Shenzhen, Changsha et Nanchang. D’ailleurs, elle a persuadé son frère cadet de faire ses études en Chine. Hamideh a dit : « Je me réjouis d’une grande indépendance en Chine, car je peux aller à n’importe quel endroit où je veux aller. »

En janvier 2018, Hamideh est retournée chez ses parents au Koweït. A sa surprise, elle a trouvé un travail en moins de 20 jours grâce à la maîtrise de la langue chinoise. A ce moment-là, Hamideh a envoyé un CV par WeChat pour demander l’emploi, et de nombreuses entreprises lui ont montré des intérêts. Finalement, elle a choisi l’entreprise Huawei pour laquelle elle travaille actuellement comme coordinatrice de livraison. Hamideh s’occupe de la coordination et de la promotion, y compris la négociation avec des distributeurs locaux.

En apportant aux gens du Moyen-Orient beaucoup d’opportunités de développement, l’initiative « la Ceinture et la Route » permet également à un nombre croissant de personnes de connaître, de comprendre, et de suivre de près la Chine. D’après Hamideh, son travail lui donne l’occasion de présenter au peuple local des produits chinois ainsi que la culture et les valeurs de la Chine. Tout comme une ambassadrice populaire, elle contribue à la compréhension, la coopération et les échanges entre les peuples.

Apprendre les compétences et poursuivre le rêve commun

Selon Relation de la Chine et de l’Inde, Oman fut l’un des points de départ des navires marchands du Moyen-Orient antique à destination de la Chine.

Aujourd’hui, des entreprises chinoises aident Oman à créer un nouveau point de départ le long de la trace de l’ancienne Route de la soie. Le parc industriel Chine-Oman (Duqm), investi et construit par Wanfang Investissement Management (Ningxia) Co., Ltd, occupe une superficie de quelque 12 kilomètres carrés. Il est considéré comme le plus grand parc industriel construit en Oman par un seul pays, et également le plus grand parc industriel construit par la Chine dans les pays arabes dans le cadre du renforcement de la coopération en matière de capacité de production.

La formation des talents est un investissement pour le futur. Selon Sha Yanju, président du conseil d’administration de ce parc, le parc industriel sélectionne chaque année, en collaboration avec le gouvernement d’Oman, un groupe d’élèves diplômés du lycée et finance leurs études en Chine. M. Sha a poursuivi que le parc industriel envisageait de former 1 000 étudiants omanais dans les 8 à 10 ans à venir.

En juin 2018, les 39 premiers étudiants omanais sont retournés à Oman après avoir terminé leurs études pendant un an et demi à l’Institut professionnel et technique du Ningxia. Ils continueront à effectuer un stage d’un demi-semestre dans des entreprises avant de travailler dans le parc industriel.

Saeed Ali, un étudiant omanais, a estimé que la Chine était un pays doté d’une longue civilisation, d’un système industriel complet et de technologies avancées. Grâce à ses études en Chine, il a découvert la profondeur de la culture chinoise, mais a également appris les compétences techniques nécessaires pour le développement de la société moderne.

Au Moyen-Orient, l’initiative « la Ceinture et la Route » a également suscité l’enthousiasme pour le chinois et la Chine dans des universités. Ahmed Foda, étudiant du Département de chinois à l’Université Ain Shams en Egypte, a noué un lien avec le chinois dans le cadre de la « Vogue du chinois », et ce qui a changé sa vie.

Foda, âgé de 23 ans, a un nom chinois Dawei. Après avoir appris le chinois, il s’est rendu plusieurs fois en Chine pour participer à diverses activités. Il a enseigné l’anglais aux lycéens comme bénévole à Tianjin, et travaillé comme animateur de l’émission « Vue d’un étranger » à la Télévision de Tianjin pendant trois mois. En août 2016, Dawei a remporté le titre de vice-champion du monde et celui de champion de l’Afrique lors de la grande finale du Concours « Passerelle vers le chinois ». Actuellement, il travaille pour le Bureau de correspondance en Egypte d’un média chinois et envisage de poursuivre ses études de master en Chine.

Dawei a déclaré que durant les années d’apprentissage du chinois, il avait appris l’esprit sérieux et diligent auprès de ses amis chinois. « J’ai vécu des échecs. J’étais frustré et perplexe. Mais après tout, j’ai compris la vérité qu’il n’y avait pas de limite à l’apprentissage. Donc, je continue à poursuivre mon rêve chinois avec du courage et de la persévérance. » Dawei a confié qu’il y avait beaucoup de fanatiques de la Chine comme lui dans les pays arabes, et que de plus en plus d’Arabes aimaient la Chine.

Transmettre la relation de longue date et construire le pont entre les peuples

Selon les documents historiques chinois, Li Yansheng est le premier Arabe à avoir réussi dans l’examen impérial au plus haut niveau. Au milieu de la dynastie Tang (de 766 à 835), il est venu en Chine à bord d’un navire marchand arabe, et s’y est installé en se donnant un nom chinois Li Yansheng. Li a appris assidûment la culture chinoise et avait des connaissances très brillantes. Impressionnés par son génie, des officiels chinois l’ont recommandé dans le cadre de sa candidature à l’examen impérial pour le recrutement des fonctionnaires. Il y a réussi et a été ainsi nommé par l’Empereur membre de l’Académie impériale.

A l’heure actuelle, au fur et à mesure des échanges culturels et humains dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route », nous trouvons au Moyen-Orient de plus en plus de chercheurs et d’experts en études chinoises. Ils transmettent des connaissances et donnent de l’instruction, en formant plus de talents maîtrisant le chinois pour construire un nouveau pont entre les peuples.

Hassan Ragab, directeur de l’Institut Confucius de l’Université du Canal de Suez en Egypte, vient de rentrer dans son pays après avoir accompagné d’excellents étudiants du département de chinois des universités égyptiennes dans le cadre d’un camp d’été en Chine.

En 1980, Ragab a obtenu la première place du bac de sa ville natale. Avant cela, son père avait ramené chez eux des revues en chinois. Ragab s’est épris des caractères chinois imprimés sur les revues. Du fait de sa passion pour la culture chinoise très ancienne, Ragab a décidé d’apprendre le chinois, bien que celui-ci fût marginal autrefois.

Ainsi, M. Ragab figurait parmi les premiers étudiants du Département de chinois de l’Université Ain Shams. A l’époque, il n’y avait que trois professeurs et sept étudiants. Grâce à ses études excellentes, Ragab a été recommandé pour poursuivre ses études à l’Université des Langues et Cultures de Beijing (BLCU) en 1982. Après avoir terminé ses études de licence, il y a continué ses études en master. Par la suite, il est rentré en Egypte pour servir d’enseignant au Département de chinois de l’Université Ain Shams. Jusqu’à présent, la recherche sur la langue chinoise est encore une des spécialités les plus fortes de l’Université Ain Shams.

Le directeur Ragab a cité un dicton chinois disant que « La langue suit le drapeau national ». Quand un pays devenait puissant et jouait un rôle important sur la scène internationale, sa langue attirerait certainement l’attention de la communauté internationale. Avec la mise en place de l’initiative « la Ceinture et la Route », la spécialité de chinois est désormais très demandée, mais plus une discipline marginale. Prenons l’exemple de l’Université du Canal de Suez, les spécialités des langues étrangères recrutent annuellement 300 étudiants, dont les 30 ayant les meilleures notes sont admis au département de chinois. Par ailleurs, le quota des étudiants égyptiens poursuivant leurs études en Chine augmente année par année, et on a vu 86 étudiants égyptiens faire leurs études en Chine en 2017.

Mohamed Hassan, directeur du Département de chinois de l’Université de Khartoum au Soudan, a également témoigné de cet enthousiasme pour la spécialité de chinois. Selon lui, quand il apprenait le chinois à l’Université de Khartoum en 1994, il n’y avait que 15 étudiants dans le département de chinois, et il n’y avait pas de manuels spécialisés ni de salles de classe permanentes. Actuellement, le département de chinois a connu un essor et a établi les diplômes de master et de doctorat. A l’heure actuelle, selon M. Hassan, chaque promotion compte 18 étudiants, qui sont tous passionnés dans l’apprentissage.

« Les étudiants dans le département de chinois ont un niveau meilleur qu’avant. Nous faisons des préparatifs pour établir le département de chinois à l’Université Al Zaiem Alazhari et à l’Université de Kassala. J’espère que davantage d’universités soudanaises créeront le département de chinois », a dit M. Hassan.

Mohamed Hassan croit que l’initiative « la Ceinture et la Route » permettra de renforcer les relations Soudan-Chine et l’amitié entre les peuples des deux pays. « La relation entre les peuples compte le plus, et promeut celle entre les gouvernements. Entre la Chine et le Soudan, les échanges populaires se multiplieront et la relation sera plus étroite. »

Rédigé par: Zhao Hua