L’ouverture, la tolérance et la coopération favorisent le rapprochement
Le président chinois Xi Jinping, vient de boucler sa tournée en Asie-Pacifique, et devra, dès mardi prochain, entamer une autre série de visites d’Etats qui le conduira successivement en Espagne, en Argentine, au Panama et au Portugal pendant la période du 27 novembre au 5 décembre 2018. Du 30 novembre au 1er décembre, le président Xi assistera au 13e sommet du G20 à Buenos Aires, en Argentine. A noter que tous ces quatre pays participent aux divers projets de l’Initiative « la Ceinture et la Route », et ont trouvé leurs chemins de coopération gagnant-gagnant avec la Chine.
Selon les statistiques, depuis le lancement du premier train reliant Yiwu (une ville située dans la province chinoise du Zhejiang) et la capitale espagnole Madrid, en novembre 2014, le montant d’exportation de l’Espagne à Yiwu est passé de moins de 1,6 million de dollars en 2014 à plus de 10 millions de dollars en 2017. A ce jour la ville Yiwu entretient des relations commerciales avec 219 pays et régions du monde. Environ 15 mille commerçants étrangers résident dans cette ville qui accueille par ailleurs plus de 800 mille commerçants étrangers qui viennent chaque année de plus de 100 pays et régions.
L’Argentine est connue pour son bœuf de la Pampa. A l’occasion du « double 11» (le 11 novembre, version chinoise du Black Friday américain) et durant la 1ère Exposition internationale d’Importation de la Chine, récemment organisée avec brio à Shanghai, la viande du bœuf de la Pampa a connu un véritable succès sur marché chinois. Selon Diego Ramiro Guelar, ambassadeur de l’Argentine en Chine, la moitié d’exportation de la viande du bœuf argentine est exportée vers le marché chinois. Selon les estimations, l’exportation des produits de viande de l’Argentine vers la Chine atteindra 1 milliard de dollars par an d’ici quelques années.
Le Panama a rétabli ses relations diplomatiques avec la Chine l’année dernière, et était le premier pays latino-américain à avoir signé un mémorandum sur l’initiative « la Ceinture et la Route » avec la Chine. D’après Luis Miguel Hincapie, vice-ministre panamien des Affaires étrangères, son pays souhaite jouer un rôle de porte et de pont, pour relier la Chine et l’Amérique latine.
Depuis l’éclatement de la crise de l’endettement européen en 2011, les investissements internationaux au Portugal ont été considérablement diminués. Mais les entreprises chinoises n’ont pas abandonné le marché portugais. Car les statistiques disponibles, démontrent que des entreprises et personnes physiques chinoises ont investi un total de plus de 9 milliards d’euros au Portugal. Ce qui fait de ce pays, la 5e destination d’investissements chinois en Europe. Manuel Caldeira Cabral, ancien ministre portugais de l’Economie, a salué le soutien de la Chine : « Le gouvernement portugais remercie profondément les entreprises chinoises pour la confiance qu’elles placent sur le marché portugais. Leur soutien est un élément très important qui peut nous sortir de la crise.»
Cela fait que 10 ans lorsque les dirigeants du G20 se sont réunis pour la première fois, afin de trouver des solutions durables à la crise financière qui a secoué l’Europe.
Dix ans plus tard, leur motivation n’a pas changé. Ils affichent leur persistante détermination quant à l’ouverture, la tolérance et la coopération.
A Buenos Aires, le président chinois Xi Jinping devrait rencontrer son homologue américain Donald Trump. Il s’agirait de la première rencontre entre les deux dirigeants depuis les litiges commerciaux entre les deux pays. En tant que chefs d’Etat des deux plus grandes économies, cette rencontre, si elle aura lieu, attirera sans doute l’attention du monde et baisera sans doute les tensions. En passant en revue les 40 ans de relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Chine, l’on s’aperçoit que l’affrontement à somme nulle n’est jamais une bonne option. Par contre, la coopération profitera à chacune des deux parties, tandis que l’affrontement nuirait aux intérêts des deux parties.