Construction conjointe de « la Ceinture et la Route » Progrès, contribution et perspectives

Publié le: 24-04-2019 Source:  La Ceinture et la Route
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Construction conjointe de 

« la Ceinture et la Route » 

Progrès, contribution et perspectives

2019

Bureau du groupe dirigeant pour la promotion de

la construction de « la Ceinture et la Route »


Sommaire

Avant-propos                                                                       

I. Progrès                                                                            
1. Coordination des politiques    
2. Interconnexion des infrastructures    
3. Facilitation du commerce    
4. Intégration financière   
5. Compréhension mutuelle des peuples   
6. Coopération industrielle   
II. Contribution                                                              
1. Concertation : d’une initiative chinoise à un consensus mondial   
2. Synergie : construire ensemble un foyer harmonieux    
3. Partage : bénéfices réels à tous les participants    
4. Perspectives : construction de la communauté de destin pour l’humanité     
III. Perspectives                                                                  
1. La voie de la paix  
2. La voie de la prospérité    
3. La voie de l’ouverture   
4. La voie du développement vert    
5. La voie de l’innovation    
6. La voie de la civilisation    
7. La voie de l’intégrité   

Avant-propos

Au cours de ses visites au Kazakhstan et en Indonésie, effectuées en septembre et octobre 2013, le président chinois Xi Jinping a lancé successivement l’initiative importante de construire conjointement la « Ceinture économique de la Route de la soie » et celle de la « Route de la soie maritime du XXIe siècle ». Ces deux initiatives forment en fait l’initiative appelée en abrégé « la Ceinture et la Route ». Le gouvernement chinois a créé le groupe dirigeant pour la construction de « la Ceinture et la Route », ainsi qu’un bureau du groupe dirigeant au sein de la Commission nationale du développement et de la réforme. En mars 2015, la Chine a publié le document Construire ensemble la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du XXIe siècle – Perspectives et actions. En mai 2017, le 1er Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale a eu lieu avec succès à Beijing. La Chine a organisé successivement la conférence annuelle du Forum asiatique de Bo’ao, le Sommet de Qingdao de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine et l’Exposition internationale d’importation de Chine, etc. Depuis plus de cinq ans, l’initiative « la Ceinture et la Route » trouve un écho favorable dans de plus en plus de pays et organisations internationales, en attirant une grande attention de la communauté internationale. Son influence ne cesse de s’élargir.

L’initiative « la Ceinture et la Route » vient de la Chine mais appartient au monde entier ; enracinée dans l’histoire, elle s’oriente vers l’avenir ; en se focalisant sur les continents asiatique, européen et africain, elle est ouverte à tous les partenaires. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » englobe différents pays et territoires, différentes étapes de développement, différentes traditions historiques, différentes cultures et religions, ainsi que différents us et coutumes. Il s’agit d’une initiative en faveur du développement pacifique et de la coopération économique, plutôt que d’une alliance géopolitique ou militaire ; d’un processus ouvert, inclusif et de développement commun, plutôt que d’un bloc exclusif ou un « club chinois ». Elle ne représente pas un acte de délimitation sur le plan idéologique, ni un jeu à somme nulle. Tous les pays intéressés sont invités à y participer. En suivant le principe dit « concertation, synergie et partage » et à la lumière de l’esprit de la Route de la soie basé sur la coopération pacifique, l’ouverture, l’inclusivité, l’inspiration réciproque et les bénéfices mutuels, l’initiative « la Ceinture et la Route » axée sur la coordination des politiques, l’interconnexion des infrastructures, la facilitation du commerce, l’intégration financière et la compréhension mutuelle des peuples, est déjà passée de la conception à l’action, des perspectives à la réalité, d’une initiative à un bien public largement applaudi par le monde entier.

En août 2018, le président Xi Jinping a présidé à Beijing une causerie sur le cinquième anniversaire de la construction de « la Ceinture et la Route », en indiquant que cette construction devrait passer d’une planification « à grands traits » à des actions concrètes « aux traits fins », et qu’elle s’orienterait vers un développement de haute qualité, pour profiter aux peuples des pays riverains et favoriser la construction de la communauté de destin pour l’humanité.

I. Progrès

Depuis 2013, l’initiative « la Ceinture et la Route » axée sur la coordination des politiques, l’interconnexion des infrastructures, la facilitation du commerce, l’intégration financière et la compréhension mutuelle des peuples, a progressé à pas assurés, en portant des fruits évidents. Des premiers résultats symboliques ont commencé à se faire sentir. Les pays participants ont obtenu des bénéfices réels. Leur reconnaissance et participation à la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » se sont accrues sans cesse.

1. Coordination des politiques

La coordination des politiques est une garantie importante de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » et également une condition préalable des actions conjointes. Depuis plus de cinq ans, la Chine et les pays et organisations internationales concernés, par la communication et la coordination, sont parvenus à un large consensus sur la coopération internationale relative à la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ».

A. L’initiative « la Ceinture et la Route » a été inscrite dans des documents importants d’organisations internationales. L’initiative « la Ceinture et la Route » et sa conception essentielle ont été inscrites dans les documents concernés de l’ONU, du G20, de l’APEC et d’autres organisations régionales. En juillet 2015, l’OCS a publié la Déclaration d’Oufa des chefs d’Etat des pays membres de l’OCS pour soutenir l’initiative sur la construction de la Ceinture économique de la Route de la soie. En septembre 2016, le Communiqué des chefs d’Etat et de gouvernement du G20 de Hangzhou a approuvé l’initiative sur la construction d’une « alliance mondiale pour la connectivité des infrastructures ». En novembre 2016, les 193 pays membres de l’ONU ont approuvé unanimement une résolution, après consultation, pour apprécier les initiatives sur la coopération économique notamment celle « la Ceinture et la Route », en appelant la communauté internationale à fournir un environnement sécuritaire en faveur de la construction de « la Ceinture et la Route ». En mars 2017, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé unanimement la résolution N°2344, appelant la communauté internationale à renforcer la coopération économique régionale par le biais de la construction de « la Ceinture et la Route » et y inscrivant pour la première fois la conception de la « communauté de destin pour l’humanité ». En 2018, la 2e conférence ministérielle du Forum Chine-Amérique latine, la 8e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-arabe et le Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine ont eu lieu successivement, aboutissant aux documents finaux la Déclaration spéciale sur l’initiative « la Ceinture et la Route » entre la Chine et l’Amérique latine, la Déclaration d’action pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » entre la Chine et les pays arabes et laDéclaration de Beijing sur la construction d’une communauté de destin sino-africaine encore plus solide, etc.

B. Le nombre de pays et organisations internationales qui ont signé des documents sur la coopération intergouvernementale pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » s’est accru d’année en année. Dans le cadre de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », les pays et organisations internationales participants, selon le principe de recherche d’un terrain d’entente par-delà les divergences, ont procédé à de larges échanges de vues sur la planification et les politiques du développement économique, et élaboré sur la base des consultations des plans et mesures sur la coopération économique. Fin mars 2019, le gouvernement chinois avait déjà signé 173 documents de coopération avec 125 pays et 29 organisations internationales. Les pays partenaires de « la Ceinture et la Route » s’étendent de l’Asie et de l’Europe à l’Afrique, à l’Amérique latine et au Pacifique Sud, etc.

C. La connexion et la coopération dans les domaines professionnels de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » ont été promues de façon ordonnée. La construction de la Route de la soie numérique est devenue une composante importante de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». La Chine, l’Egypte, le Laos, l’Arabie saoudite, la Serbie, la Thaïlande, la Turquie et les Emirats arabes unis ont conjointement lancé l’Initiative pour la coopération internationale sur l’économie numérique de « la Ceinture et la Route ». La Chine a signé avec 16 pays des documents de coopération pour renforcer la construction de la Route de la soie numérique. La Chine a publié le Plan d’action sur la coordination des normes pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » (2018-2020), et signé 85 accords de coopération sur la normalisation avec 49 pays et territoires. Avec une maturité de plus en plus grande du mécanisme permanent de coopération fiscale dans le cadre de « la Ceinture et la Route », la Chine a organisé la réunion sur la coopération fiscale de « la Ceinture et la Route », en lançant l’Initiative sur la coopération fiscale de « la Ceinture et la Route » d’Astana, le réseau d’accord de coopération fiscale couvrant jusqu’aux 111 pays et territoires. La Chine a publié conjointement avec 49 pays riverains la Déclaration conjointe pour promouvoir davantage la coopération pragmatique entre les pays riverains de « la Ceinture et la Route » en matière de droits de propriété intellectuelle. La Chine a organisé le Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération juridique internationale, en publiant la Déclaration des co-présidents du Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération juridique internationale. La Chine a organisé la Conférence des ministres de l’Energie de « la Ceinture et la Route », lors de laquelle 18 pays ont déclaré l’établissement d’un partenariat de coopération énergétique dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». La Chine a publié le document Promouvoir conjointement la coopération agricole dans le cadre de la construction de « la Ceinture et la Route » ‒ Perspectives et actions et le Plan sur la coopération maritime de la construction de « la Ceinture et la Route ». Elle a contribué à l’établissement du tribunal de commerce international et du mécanisme de règlement diversifié des litiges commerciaux à « guichet unique ».

2. Interconnexion des infrastructures

L’interconnexion des infrastructures est un domaine prioritaire de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». Sur la base du respect de la souveraineté et des préoccupations sécuritaires des pays concernés, grâce aux efforts conjoints des divers pays, la mise en place d’un réseau d’infrastructures intégré, tous azimuts et à tous les niveaux, axé sur les chemins de fer, les routes, la navigation, le transport aérien, les pipelines et le réseau d’information spatiale intégré, a été accélérée. Les coûts des échanges inter-régionaux de marchandises, de financements, d’informations et de techniques ont été grandement abaissés. Cela a efficacement promu la circulation ordonnée et l’optimisation de la distribution transrégionales des facteurs de ressource, permettant de réaliser une coopération mutuellement bénéfique et un développement gagnant-gagnant.

A. La construction de couloirs et de passages de coopération économique internationale a connu des progrès remarquables. Les six couloirs de coopération économique internationale, qui sont le nouveau Pont terrestre eurasiatique et les couloirs Chine-Mongolie-Russie, Chine-Asie centrale-Asie de l’Ouest, Chine-Péninsule indochinoise, Chine-Pakistan et Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar, ont relié la ceinture économique asiatique à celle européenne, en jouant un rôle majeur dans l’établissement et le renforcement du partenariat d’interconnexion entre différents pays et la mise en place d’un grand marché eurasiatique efficace et fluide.

‒ Le couloir économique du nouveau Pont terrestre eurasiatique. Depuis plus de cinq ans, la coopération régionale du couloir économique du nouveau Pont terrestre eurasiatique a gagné en profondeur, avec l’accès à un nouveau palier du partenariat ouvert, inclusif et mutuellement bénéfique. Cela a énergiquement favorisé les échanges économiques et commerciaux entre l’Asie et l’Europe. Suite à la publication du Programme de Budapest sur la coopération entre la Chine et les pays d’Europe centrale et orientale et du Programme de Sofia sur la coopération entre la Chine et les pays d’Europe centrale et orientale, la coopération pragmatique grâce aux plateformes d’interconnexion Chine-Europe et dans le cadre du Plan d’investissement pour l’Europe a progressé de façon ordonnée. La section Belgrade-Stara Pazova sur le territoire de la Serbie du chemin de fer Hongrie-Serbie a été mise en chantier. La route internationale reliant l’Ouest de la Chine et l’Europe occidentale (Ouest de la Chine-Kazakhstan-Russie-Europe occidentale) a été pratiquement achevée.

‒ Le couloir économique Chine-Mongolie-Russie. La Chine, la Mongolie et la Russie favorisent activement la mise en place d’un réseau d’interconnexion des infrastructures transfrontalier axé sur les chemins de fer, les routes et les postes-frontières de douane. En 2018, les trois pays ont signé le Mémorandum d’entente sur l’établissement du mécanisme de promotion conjointe du couloir économique Chine-Mongolie-Russie, perfectionnant davantage le mécanisme de travail en faveur de la coopération tripartite. En octobre 2018, la Chine a achevé la construction de son côté du pont ferroviaire Tongjiang-Nizhneleninskoye sur le fleuve frontière sino-russe. La construction du pont routier Heihe-Blagoveshchensk sur le fleuve frontière sino-russe est en bon avancement. Des conglomérats chinois et russes ont pratiquement achevé la première conception de la ligne ferroviaire à grande vitesse Moscou-Kazan. L’Accord intergouvernemental sur le transport routier international le long du réseau routier asiatique signé et approuvé par ces trois pays est officiellement entré en vigueur. Le système de câbles terrestres transfrontaliers Chine (Erenhot)-Mongole-Russie a été achevé.

‒ Le couloir économique Chine-Asie centrale-Asie de l’Ouest. Depuis plus de cinq ans, la coopération dans le cadre de ce couloir s’est approfondie sans cesse sur les plans de l’énergie, de l’interconnexion des infrastructures, du commerce et de la capacité de production. La Chine a signé successivement des accords bilatéraux sur le transport routier international avec le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et la Turquie, ainsi que des accords multilatéraux sur le transport routier international Chine-Pakistan-Kazakhstan-Kirghizistan, Chine-Kazakhstan-Russie, Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan. Les infrastructures en Asie centrale et en Asie de l’Ouest ont été sans cesse améliorées. Le Forum d’investissement Chine-Arabie saoudite, en se focalisant sur l’initiative « la Ceinture et la Route » et la « Vision 2030 d’Arabie saoudite », a réalisé une connexion entre les industries, aboutissant à la signature des accords de coopération d’un montant total dépassant 28 milliards de dollars américains. En mettant en valeur leurs avantages particuliers dans divers secteurs, la Chine et l’Iran ont renforcé la connexion et la coopération couvrant les routes, les infrastructures et l’énergie.

‒ Le couloir économique Chine-Péninsule indochinoise. Depuis plus de cinq ans, ce couloir a réalisé des avancées positives dans l’interconnexion des infrastructures et la construction de zones de coopération économique transfrontalière. La route Kunming-Bangkok a été complètement mise en service. La construction des chemins de fer Chine-Laos et Chine-Thaïlande s’est poursuivie avec assurance. La construction coopérative du couloir économique Chine-Laos a été lancée. La connexion entre le « Couloir économique de l’Est » de Thaïlande et l’initiative « la Ceinture et la Route » a été accélérée. La coopération économique entre la Chine, le Cambodge, le Laos, le Myanmar, le Vietnam et la Thaïlande a progressé régulièrement. Le mécanisme de coopération Chine-ASEAN (10+1), le mécanisme de coopération Lancang-Mékong, la coopération de la sous-région du Grand Mékong ont joué un rôle positif de plus en plus remarquable.

‒ Le couloir économique Chine-Pakistan. Une structure de coopération axée sur l’énergie, les infrastructures de transport, la coopération entre les parcs industriels, ainsi que le port de Gwadar a été déterminée et mise en œuvre. La Chine et le Pakistan ont établi la Commission pour la coopération du couloir économique Chine-Pakistan, en mettant en place un mécanisme de rencontre régulière. Des programmes avancent sans heurts, avec la mise en chantier de la route d’accès au port de Gwadar, de l’autoroute Peshawar-Karachi (section Sukkur-Multan), de la deuxième tranche des travaux de rénovation et de modernisation de la route du Karakorum (section Havelian-Thakot), de la ligne orange du métro de Lahore, de la centrale électrique de 1 320 MW du port de Qasim, et d’autres projets importants, dont une partie est déjà rentable. Le couloir économique Chine-Pakistan a entamé la coopération en pays tiers, certains pays ont déjà exprimé leur souhait d’y participer.

‒ Le couloir économique Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar. Depuis plus de cinq ans, dans le cadre du groupe de travail conjoint, ces quatre pays ont favorisé la main dans la main la construction du couloir, en planifiant et en élaborant une série de programmes clés concernant l’édification institutionnelle, l’interconnexion des infrastructures, la coopération commerciale et entre les parcs industriels, la coopération ouverte en matière de finance internationale, les échanges humains et la coopération en matière de bien-être du peuple. La Chine et le Myanmar ont créé la Commission conjointe du couloir économique Chine-Myanmar, signé un mémorandum d’entente sur la construction conjointe de ce couloir, un document d’étude de faisabilité sur le chemin de fer Muse-Mandalay et l’Accord-cadre sur la construction du port en eau profonde de la zone économique spéciale de Kyaukpyu.

B. Le niveau d’interconnexion des infrastructures a été grandement élevé. « Là où mène la route, tout prospère. » L’insuffisance des investissements dans les infrastructures constitue un goulet d’étranglement entravant le développement économique des pays en développement. L’accélération de l’interconnexion des infrastructures représente un domaine clé et le contenu essentiel de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ».

‒ Coopération ferroviaire. La construction des réseaux ferroviaires transrégional et transcontinental axés sur les programmes de coopération tels que les chemins de fer Chine-Laos, Chine-Thaïlande et Hongrie-Serbie, ainsi que la ligne ferroviaire à grande vitesse Jakarta-Bandung, a enregistré des progrès considérables. Les premières études sont activement effectuées pour la ligne est du chemin de fer pan-asiatique, la rénovation et la modernisation de la ligne principale du chemin de fer pakistanais (ML1), ainsi que le chemin de fer Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan. Les études de préfaisabilité ont été réalisées pour le chemin de fer transfrontalier Chine-Népal. Un mécanisme de fonctionnement de trains internationaux basé sur la collaboration entre plusieurs pays a été mis en place pour les trains de fret Chine-Europe. Les sociétés ferroviaires de sept pays, à savoir la Chine, la Biélorussie, l’Allemagne, le Kazakhstan, la Mongolie, la Pologne et la Russie, ont signé l’Accord sur l’approfondissement de la coopération des trains de fret Chine-Europe. Fin 2018, 13 000 trains Chine-Europe avaient été mis en service, reliant 108 villes de 16 pays sur le continent eurasiatique, transportant plus de 1,1 million de conteneurs standards de marchandises. La proportion des conteneurs transportant du fret dans les trains à wagons porte-conteneurs au départ de la Chine s’est élevée à 94 %, contre 71 % pour ceux à destination de la Chine. La Chine a développé avec les pays riverains la coordination et la coopération dans le dédouanement aux postes-frontières afin de le faciliter. Le taux de contrôle moyen et la durée de dédouanement ont diminué de 50 %.

‒ Coopération routière. Des tests de transport direct ont été effectués avec succès sur les routes internationales Chine-Mongolie-Russie, Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan, Chine-Russie (Dalian-Novossibirsk) et Chine-Vietnam. En février 2018, la route internationale Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan a été ouverte au trafic de façon permanente. Le 2e pont sur la rivière Beilun sur la frontière sino-vietnamienne a été construit et ouvert au trafic. La Chine a officiellement adhéré au Transit international routier (TIR). Elle a signé avec 15 pays riverains 18 accords sur la facilitation des transports internationaux bilatéral et multilatéral dont l’Accord de l’OCS sur la facilitation du transport routier international. Des progrès satisfaisants ont été enregistrés dans l’application de l’Accord sur la facilitation du transport transfrontalier des marchandises et passagers dans la sous-région du Grand Mékong.

‒ Coopération portuaire. Le port pakistanais de Gwadar a ouvert des liaisons régulières de porte-conteneurs, les installations complémentaires dans la zone de départ ont été réalisées, attirant une trentaine d’entreprises. Le travail préparatoire concernant le positionnement industriel et la planification de la zone économique spéciale du port de Hambantota au Sri Lanka a été achevé. Dans le port grec du Pirée, une plaque tournante importante a été établie et la 3e tranche des travaux du port sera prochainement terminée. Le terminal à conteneurs de la 2e tranche des travaux du port Khalifa aux Emirats arabes unis a été officiellement mis en service en décembre 2018. La Chine a signé avec 47 pays riverains 38 accords bilatéraux ou régionaux sur le transport maritime. Le Ningbo Shipping Exchange de Chine n’a cessé d’améliorer l’« Indice de transport maritime sur la Route de la soie maritime », en publiant l’indice des échanges Chine-Pays d’Europe centrale et orientale (16+1) et l’indice du port de Ningbo.

‒ Transport aérien. La Chine a signé avec 126 pays et territoires des accords bilatéraux intergouvernementaux sur le transport aérien. Elle a élargi le droit de navigation aérienne avec le Luxembourg, la Russie, l’Arménie, l’Indonésie, le Cambodge, le Bangladesh, Israël, la Mongolie, la Malaisie et l’Egypte. Depuis plus de cinq ans, la Chine et les pays riverains ont ouvert 1 239 nouvelles lignes aériennes internationales, représentant 69,1 % de toutes les lignes aériennes internationales nouvellement ouvertes.

‒ Construction des infrastructures énergétiques. La Chine a signé avec les pays riverains un ensemble d’accords-cadres de coopération et de mémorandums d’entente. Ils ont développé une large coopération dans les domaines de l’électricité, du pétrole et du gaz, du nucléaire et du charbon. La Chine a protégé avec les pays concernés le fonctionnement sécuritaire du réseau des oléoducs et gazoducs, et promu l’optimisation de la distribution des ressources énergétiques entre les pays et territoires. Le pipeline sino-russe acheminant du pétrole brut, le gazoduc Chine-Asie centrale fonctionnent de manière régulière. La section est du gazoduc sino-russe sera partiellement mise en service en décembre 2019 et complètement mise en service en 2024. L’oléoduc et le gazoduc Chine-Myanmar ont été mis en service.

‒ Construction des infrastructures de télécommunication. La construction des lignes d’information par câble à fibres optiques Chine-Myanmar, Chine-Pakistan, Chine-Kirghizistan et Chine-Russie a réalisé des avancées remarquables. La Chine a signé avec l’Union internationale des télécommunications (UIT) la Lettre d’intention sur le renforcement de la coopération dans les domaines de la télécommunication et du réseau d’information dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». Elle a signé un accord de coopération en matière de câble à fibres optiques dans le cadre de la Route de la soie avec le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Afghanistan, en démarrant le programme de câble à fibres optiques dans le cadre de la Route de la soie.

3. Facilitation du commerce

La facilitation du commerce constitue un élément important de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». Cette construction a favorisé la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement dans les pays et les régions riverains, diminué le coût des échanges et le coût commercial, libéré le potentiel du développement et amélioré en largeur et en profondeur la participation des divers pays à la mondialisation économique.

A. Le niveau de libéralisation et de facilitation du commerce et de l’investissement a sans cesse été relevé. La Chine a lancé l’Initiative de coopération pour la facilitation du commerce de « la Ceinture et la Route », qui a été rejointe par 83 pays et organisations internationales. La coopération en matière de contrôle douanier et de quarantaine a été continuellement approfondie. Depuis le 1er Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale en mai 2017, la Chine a signé avec les pays riverains une centaine de documents de coopération, réalisant l’accès au marché de plus de 60 produits agricoles et alimentaires après quarantaine. La mise en place d’une « voie verte » de dédouanement rapide pour les produits agricoles entre la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan a été énergiquement promue, la durée de dédouanement des produits agricoles diminuant de 90 %. La Chine a davantage élargi les domaines ouverts aux investissements étrangers, créé un environnement des affaires internationales selon les normes les plus strictes, mis en place 12 zones pilotes de libre-échange ouvertes au monde entier, étudié la construction de ports de libre-échange, déployé des efforts pour attirer les investissements des pays riverains. Les droits de douane chinois moyens sont passés de 15,3 % lors de son adhésion à l’OMC à 7,5 % actuellement. Avec plusieurs pays et territoires dont l’ASEAN, Singapour, le Pakistan et la Géorgie, la Chine a signé des accords de libre-échange ou fait passer les accords signés en la matière à un niveau supérieur. Elle a signé un accord de coopération économique et commerciale avec l’Union économique eurasiatique. Un réseau de zones de libre-échange entre la Chine et les pays riverains a été progressivement mis en place.

B. Le volume commercial a continué à s’élargir. De 2013 à 2018, le volume total d’import-export de marchandises entre la Chine et les pays riverains a dépassé 6 000 milliards de dollars américains, le taux de croissance annuelle restant supérieur à celui du commerce extérieur chinois à la même période, représentant 27,4 % du volume total des marchandises de Chine. En 2018, le volume total d’import-export de marchandises entre la Chine et les pays riverains a atteint 1 300 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 16,4 % par rapport à 2017. Le commerce des services entre la Chine et les pays riverains a enregistré un développement régulier. En 2017, le volume global d’import-export de services entre la Chine et les pays riverains a atteint 97,76 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 18,4 % ou 1,6 point de pourcentage par rapport à 2016, représentant 14,1 % du volume total des services de Chine. Un groupe d’étude de la Banque mondiale a mené une analyse sur l’influence de l’initiative « la Ceinture et la Route » sur le commerce de 71 participants potentiels, estimant que cette initiative augmenterait de 4,1 % les échanges commerciaux entre les pays participants[1].

C. L’innovation du mode commercial s’est accélérée. Les nouvelles activités et modes économiques, dont le commerce électronique transfrontalier, deviennent de nouvelles forces de la facilitation du commerce. En 2018, le volume total d’import-export des marchandises au détail via les plateformes de gestion du commerce électronique transfrontalier par la douane chinoise a atteint 20,3 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 50 % sur un an. Dans ce chiffre, le volume des exportations était de 8,48 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 67 % sur un an ; les importations de 11,87 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 39,8 % sur un an. Grâce à l’essor de la coopération en matière de « commerce électronique de la Route de la soie », la Chine a mis en place avec 17 pays des mécanismes bilatéraux de coopération en matière de commerce électronique, élaboré des documents de coopération en la matière dans le cadre de mécanismes multilatéraux notamment des BRICS, accélérant ainsi le rythme de la connexion entre entreprises et du développement de marques.

4. Intégration financière

L’intégration financière constitue un appui important pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». Les établissements financiers internationaux multilatéraux et les banques commerciales de toutes sortes innovent sans relâche dans les modes d’investissement et de financement, et diversifient activement les canaux de financement, afin de fournir un soutien financier stable, transparent et de haute qualité à la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ».

A. Etudier des nouveaux modes d’investissement et de financement internationaux. La construction d’infrastructures et la coopération en matière de capacité de production dans les pays riverains de « la Ceinture et la Route » ayant un potentiel énorme, les insuffisances de financement restent à combler. Les fonds souverains et les fonds d’investissement des divers pays jouent un rôle de plus en plus important. Ces dernières années, les fonds souverains, dont l’Autorité d’investissement d’Abou Dhabi (ADIA) et China Investment Corporation, ont grandement augmenté leurs investissements dans les principales économies émergentes parmi les pays riverains. Le Fonds d’investissement Chine-UE créé conjointement par le Fonds de la Route de la soie et le Fonds européen d’investissement a commencé son activité en juillet 2018, avec un investissement à hauteur de 500 millions d’euros, permettant de considérablement promouvoir la connexion entre l’initiative « la Ceinture et la Route » et le Plan d’investissement pour l’Europe.

B. La coopération financière multilatérale joue un rôle de soutien plus important. Le ministère chinois des Finances a approuvé le Principe directeur du financement de « la Ceinture et la Route » avec les ministères des Finances de 27 pays, dont l’Argentine, la Russie, l’Indonésie, le Royaume-Uni et Singapour. Conformément à ce texte, les pays concernés soutiennent la canalisation des ressources financières au service de l’économie réelle des pays et territoires impliqués, en accordant la priorité aux domaines de l’interconnexion des infrastructures, du commerce et des investissements, de la coopération en matière de capacité de production. La Banque populaire de Chine a développé des financements conjoints avec des établissements multilatéraux de développement tels que la Société internationale financière relevant du Groupe de la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement, la Banque africaine de développement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Fin 2018, ils avaient déjà investi dans une centaine de projets, couvrant plus de 70 pays et territoires. En novembre 2017, a été fondée l’Association interbancaire Chine-Europe centrale et orientale, qui couvre des établissements financiers de 14 pays, dont la Chine, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie et la Croatie. En juillet et septembre 2018, l’Association interbancaire entre la Chine et les pays arabes et l’Association interbancaire sino-africaine ont été fondées, devenant respectivement le premier mécanisme de coopération financière multilatérale entre la Chine et les pays arabes, et entre la Chine et les pays africains.

C. Le niveau de coopération entre les établissements financiers s’est élevé continuellement. Dans la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », l’assurance-crédit export à vocation politique a joué un rôle particulier pour soutenir la construction d’infrastructures et le développement des industries de base grâce à une large couverture. Les banques commerciales ont la supériorité dans l’absorption diversifiée des dépôts, les financements des entreprises, les produits financiers, la procuration commerciale et les crédits. Fin 2018, la Société chinoise d’assurance-crédit à l’exportation (Sinosure) avait accordé plus de 600 milliards de dollars américains de prêts pour soutenir les exportations et les investissements dans les pays riverains. Des banques chinoises, dont la Banque de Chine, la Banque industrielle et commerciale de Chine, la Banque de l’agriculture de Chine et la Banque de construction de Chine ont établi de larges relations de correspondant bancaire avec les pays riverains. La banque allemande Commerzbank a signé un mémorandum d’entente avec la Banque industrielle et commerciale de Chine, devenant la première banque allemande rejoignant le mécanisme permanent de la coopération interbancaire dans le cadre de « la Ceinture et la Route ».

D. Le système de marché financier s’est progressivement amélioré. Les pays riverains ne cessent d’approfondir les relations de coopération financière durable, stable et mutuellement bénéfique. Le lancement incessant de produits financiers innovants a permis de grandement multiplier les canaux de financement de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». La Chine n’a cessé d’élargir l’ouverture du marché obligataire interbancaire. Fin 2018, environ 200 milliards de yuans d’« obligations pandas » avaient déjà été émises. La Banque d’import-export de Chine a émis pour les investisseurs du monde entier des obligations financières vertes de l’« interconnexion des marchés obligataires » s’élevant à 2 milliards de yuans. La Nouvelle Banque de développement des BRICS a émis les premières obligations financières vertes s’élevant à 3 milliards de yuans pour soutenir la construction de la Route de la soie verte. La coopération entre les Bourses et les marchés à terme en matière d’actions, d’opérations et de techniques a progressé régulièrement. En 2015, la Bourse de Shanghai, la Deutsche Börse et la China Financial Futures Exchange ont conjointement financé la création de la Bourse internationale Chine-Europe. La Bourse de Shanghai a signé un accord de coopération avec l’Autorité du centre financier international d’Astana au Kazakhstan pour financer ensemble la construction de la Bourse internationale d’Astana.

E. L’interconnexion financière s’est sans cesse approfondie. Onze banques chinoises ont établi 76 filiales primaires dans 28 pays riverains. Cinquante banques de 22 pays riverains ont établi en Chine sept banques dotées de la personnalité morale, 19 succursales de banques étrangères et 34 agences. Deux Bourses chinoises ont établi des co-entreprises à Singapour et au Laos. La Chine a établi des accords bilatéraux de swap de devises avec une vingtaine de pays riverains, des accords de compensation en Renminbi avec sept pays riverains, des documents de coopération avec les autorités de contrôle financier de 35 pays riverains. Les paiements, les investissements, les échanges et les réserves internationaux en renminbi se sont améliorés à pas assurés. Le système de paiement transfrontalier en Renminbi a couvert près de 40 pays et territoires riverains. Ont été inaugurés le Centre de développement des capacités Chine-FMI et le Centre d’études pour le développement financier et économique de « la Ceinture et la Route ».

5. Compréhension mutuelle des peuples

La compréhension mutuelle des peuples est la base humaine de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». Mener une vie meilleure dans la paix, la tranquillité et la prospérité est le rêve partagé par tous les peuples du monde. Depuis plus de cinq ans, les divers pays ont développé une diplomatie publique et des échanges culturels sous des formes diversifiées et dans tous les domaines. Cela a renforcé la compréhension et la reconnaissance mutuelles et jeté des bases populaires solides pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ».

A. Les formes diversifiées des échanges culturels. La Chine et les pays riverains ont organisé des activités croisées sous forme de festival des arts, de festival du cinéma, de festival de la musique, d’expositions du patrimoine culturel et de foires du livre. Ils ont coopéré dans la publication de livres et la production de programmes de radio et de télévision, ainsi que la traduction et la diffusion mutuelles. Ont été fondées successivement la Fédération internationale du théâtre de la Route de la soie, l’Alliance internationale des musées de la Route de la soie, la Fédération des festivals des arts de la Route de la soie, l’Alliance internationale des bibliothèques de la Route de la soie et l’Alliance internationale des musées des beaux-arts de la Route de la soie. La Chine a organisé des années culturelles croisées avec des pays et territoires, dont ceux d’Europe centrale et orientale, l’ASEAN, la Russie, le Népal, la Grèce, l’Egypte et l’Afrique du Sud, en créant une dizaine de marques d’échanges culturels, telles que « Voyage sur la Route de la soie » et « China-Africa cultures in Focus », en mettant en place des festivals culturels, tels que l’Exposition culturelle internationale sur la Route de la soie (Dunhuang), le Festival international des arts de la Route de la soie et le Festival international des arts de la Route de la soie maritime. Elle a établi 17 centres culturels chinois dans des pays riverains. Elle a signé des documents de coopération en matière de patrimoine culturel avec l’Indonésie, le Myanmar, la Serbie, Singapour et les Emirats arabes unis. Les « Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tianshan », dont la candidature à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial avait été conjointement présentée par la Chine, le Kazakhstan et le Kirghizistan, ont été officiellement inscrites sur la Liste. L’édification de l’Alliance de la presse de « la Ceinture et la Route » a été poussée en avant. Le réseau de coopération entre les organisations non gouvernementales riveraines de la Route de la soie compte 310 membres, devenant une plateforme importante pour promouvoir la coopération amicale non gouvernementale.

B. Les résultats fructueux dans l’éducation et la formation. La Chine a créé la bourse du gouvernement chinois de la Route de la soie, signé avec 24 pays riverains des accords sur la reconnaissance réciproque des diplômes et des titres de l’enseignement supérieur. En 2017, 38 700 personnes des pays riverains ont fait leurs études en Chine grâce à une bourse du gouvernement chinois, représentant 66 % des étudiants bénéficiant d’une bourse. Les régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao ont établi respectivement des bourses relatives à la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». La Chine a établi 153 instituts Confucius et 149 classes Confucius dans 54 pays riverains. L’Académie des sciences de Chine a proposé des bourses aux étudiants-chercheurs en master et en doctorat, ouvert des cours de formation technico-scientifique. 5 000 personnes en ont bénéficié.

C. La coopération touristique s’est progressivement élargie. La Chine a organisé conjointement avec plusieurs pays des années touristiques, créé des mécanismes de coopération touristique dont l’Alliance pour la promotion du marché touristique de la Route de la soie, l’Alliance pour la promotion touristique sur la Route de la soie maritime et l’Alliance internationale touristique de la Route du thé. Elle a conclu des accords relatifs à l’exemption mutuelle de visas couvrant différents types de passeport avec 57 pays riverains, et 19 accords ou arrangements relatifs à la simplification des formalités de visa avec 15 pays. En 2018, le nombre de voyageurs chinois à l’étranger a atteint 150 millions, et celui de voyageurs étrangers en Chine, 30,54 millions. La Russie, le Myanmar, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, les Philippines et Singapour sont devenus les principales sources de voyageurs en Chine.

D. La coopération médico-sanitaire s’est continuellement approfondie. Depuis l’ouverture du 1er Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, la Chine a signé 56 accords visant à promouvoir la coopération médico-sanitaire avec des pays dont la Mongolie et l’Afghanistan, des organisations internationales notamment l’Organisation mondiale de la santé et des organisations non gouvernementales telles que la Fondation Bill et Melinda Gates. En août 2017, la Réunion de haut niveau de la Route de la soie pour la coopération en matière de santé a eu lieu à Beijing, aboutissant au Communiqué de Beijing. La Chine a développé la coopération sur la prévention et le contrôle du SIDA, du paludisme, de la dengue, de la grippe et de la tuberculose avec les pays riverains du Lancang-Mékong, celle sur la prévention et le contrôle des zoonoses notamment l’hydalidose et la peste avec les pays d’Asie centrale, ainsi que celle sur la prévention et le contrôle de la poliomyélite avec les pays d’Asie de l’Ouest. La Chine a envoyé plusieurs équipes médicales d’ophtalmologie au Cambodge, au Myanmar, au Laos et au Sri Lanka pour mener l’opération « Action Lumière ». Elle a envoyé des équipes médicales à court terme aux Fidji, aux Tonga, en Micronésie, au Vanuatu et dans d’autres îles du Pacifique pour offrir des services médicaux. Elle a établi des centres de médecine et de pharmacie traditionnelles chinoises dans 35 pays riverains, ainsi que 43 bases de coopération internationale en matière de médecine et de pharmacie traditionnelles chinoises.

E. Le secours, l’assistance et l’aide aux déshérités ont été continuellement promus. Depuis l’ouverture du 1er Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, la Chine a fourni des aides en céréales pour 2 milliards de yuans aux pays riverains en développement, alloué une augmentation de capital de 1 milliard de dollars américains au Fonds d’assistance pour la coopération Sud-Sud, mis en œuvre dans les pays riverains des programmes tels que 100 « foyers heureux », 100 « projets d’aide aux démunis » et 100 « projets d’aide médical au rétablissement ». Elle a mené la protection coopérative du patrimoine culturel dans le cadre d’un programme d’aide à l’étranger et les études archéologiques conjointes avec les pays étrangers, réalisant huit projets de coopération en matière de patrimoine culturel avec six pays, et 15 projets archéologiques conjoints avec 12 pays. La Chine a fourni des équipements de surveillance sismique au Laos et à d’autres pays afin d’améliorer leur capacité de lutte contre le séisme et de réduction des calamités. La Chine a développé 24 programmes de coopération entre les organisations associatives au Cambodge et au Népal, afin de soutenir l’amélioration des conditions de vie des populations locales.

6. Coopération industrielle

La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » soutient le développement des investissements diversifiés, encourage la coopération en marchés tiers, favorise la formation des chaînes industrielle, d’approvisionnement, de services et de valeurs en faveur d’un développement inclusif et partagé, afin de fournir de nouveaux moteurs pour accélérer le développement des pays riverains.

A. Les investissements directs chinois dans les pays riverains ont enregistré une croissance régulière. De 2013 à 2018, les investissements directs des entreprises chinoises dans les pays riverains ont dépassé 90 milliards de dollars américains, et le chiffre d’affaires des contrats de travaux accomplis dans ces pays a été de plus de 400 milliards de dollars américains. En 2018, les investissements directs non financiers des entreprises chinoises dans les pays riverains ont atteint 15,6 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 8,9 % sur un an et représentant 13 % du volume total des investissements du même genre en 2018 ; le chiffre d’affaires des contrats de travaux accomplis dans les pays riverains était de 89,3 milliards de dollars américains, représentant 53 % du volume total du même genre en 2018. Selon une étude menée par la Banque mondiale, on estime que le volume total des investissements directs étrangers dans les pays riverains augmenterait de 4,97 %, dont 4,36 % pour les investissements directs étrangers issus des pays riverains, 4,63 % pour les investissements directs étrangers issus des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques, et 5,75 %[2] pour les investissements directs étrangers issus des pays non riverains.

B. La coopération internationale en matière de capacité de production et la coopération en marchés tiers ont été promues à pas assurés. Le développement accéléré des pays riverains a engendré une énorme demande sur le marché de coopération internationale en matière de capacité de production. La Chine y répond activement et promeut avec les pays concernés la coopération en matière de capacité de production tous azimuts et orientée vers le marché, de sorte à favoriser la montée en gamme de la structure industrielle et le relèvement du niveau de développement industriel dans les pays riverains. La Chine a signé des documents de coopération en matière de capacité de production avec une quarantaine de pays dont le Kazakhstan, l’Egypte, l’Ethiopie et le Brésil. Elle a entamé la coordination avec des organisations régionales telles que l’ASEAN, l’Union africaine et la Communauté d’Etats latino-américains et caraïbes (CELAC), afin de développer la coopération institutionnalisée en la matière. La Chine a signé des documents sur la coopération en marchés tiers avec la France, l’Italie, l’Espagne, le Japon et le Portugal.

C. Les parcs conjointement construits ont enregistré un développement vigoureux. Les entreprises chinoises, en adhérant au principe de la marchéisation et de la légalité, se sont engagées activement dans la construction conjointe de parcs dans les pays riverains, encourageant ces pays à s’inspirer des expériences et pratiques obtenues par la Chine depuis la réforme et l’ouverture qui a réalisé la croissance économique par le biais des zones d’exploitation et des parcs industriels, afin de promouvoir le développement économique local et de créer de nouvelles sources fiscales et de nouveaux emplois dans les pays riverains. Dans le même temps, la Chine a construit le Centre international de coopération frontalière sino-kazakh d’Horgos et la Zone de coopération économique Bohan-Boten, respectivement avec le Kazakhstan et le Laos. La construction conjointe d’autres zones de coopération économique transfrontalière est en cours de progression régulière.

II. Contribution

L’initiative « la Ceinture et la Route » se focalise sur la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. Elle suit le principe dit « concertation, synergie et partage », en apportant la contribution chinoise à la promotion de la réforme du système de gouvernance mondiale et de la mondialisation économique.

1. Concertation : d’une initiative chinoise à un consensus mondial

La concertation recommande que « les affaires collectives doivent être gérées par tous ceux qui sont concernés à travers la concertation ». Elle exige la participation sur un pied d’égalité et d’amples consultations. Sur la base de l’égalité et du libre-consentement, elle consiste à rechercher les points communs de la connaissance, les points de convergence de la participation à la coopération et les points d’appui du développement partagé par le biais de larges dialogues et communications.

‒ Créer des plateformes et des vecteurs internationalisés en faveur de la concertation. En mai 2017, le 1er Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale a eu lieu à Beijing, avec la présence des chefs d’Etat ou de gouvernements de 29 pays, de 1 600 représentants de plus de 140 pays et de plus de 80 organisations internationales. Le Forum a abouti à 279 résultats concrets concernant 76 domaines répartis en cinq catégories, tous ayant été matérialisés. En avril 2019, c’est encore Beijing qui accueille le 2e Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale. Ce Forum est déjà devenu une plateforme importante permettant aux pays et organisations participants d’approfondir leurs échanges, de renforcer la confiance mutuelle et de resserrer leurs liens. En novembre 2018, la 1ère Exposition internationale d’importation de Chine a eu lieu avec succès, attirant les représentants de 172 pays, territoires et organisations internationales, et de plus de 3 600 entreprises étrangères. Lors de cette exposition, plus de 4 500 personnalités des milieux politiques, commerciaux et académiques ont échangé leurs points de vue au Forum économique et commercial international de Hongqiao, en faisant entendre la « voie de Hongqiao ». La Chine a également organisé l’Exposition internationale de la Route de la soie et le Forum des investissements et du commerce pour la coopération entre l’Est et l’Ouest de la Chine, l’Exposition Chine-ASEAN, l’Exposition Chine-Eurasie, l’Exposition Chine-Etats arabes, l’Exposition Chine-Asie du Sud, l’Exposition Chine-Asie du Nord-Est, la Foire internationale de l’Ouest de la Chine, etc. Tous ces événements sont devenus des plateformes importantes pour discuter de la coopération entre la Chine et les pays riverains.

‒ Valoriser le rôle des mécanismes multilatéraux dans la concertation. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » s’adapte au courant de notre époque marquée par la paix et le développement. En adhérant au principe dit « égalité, consultation, ouverture et inclusivité », ce projet a pour but de favoriser une coopération mutuellement bénéfique entre les pays riverains sur la base des mécanismes internationaux existants. La Chine développe activement avec les divers pays la connexion et la coopération substantielles pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » sur la base du respect mutuel et de la confiance réciproque, en recourant aux mécanismes de coopération multilatéraux dont le G20, l’APEC, l’OCS, le Sommet Asie-Europe, le Dialogue de coopération asiatique, la Conférence pour l’Interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA), le mécanisme de coopération Chine-ASEAN (10+1), le mécanisme de coopération Lancang-Mékong, la coopération de la sous-région du Grand Mékong, l’Initiative de la grande région de la rivière Tumen, la Coopération économique régionale de l’Asie centrale, le Forum sur la coopération sino-africaine, le Forum sur la coopération sino-arabe, le Forum Chine-Amérique latine, le mécanisme de coopération Chine-Pays d’Europe centrale et orientale (16+1), le Forum pour le développement et la coopération économiques entre la Chine et les îles du Pacifique, le Forum économique mondial et le Forum asiatique de Bo’ao.

‒ Mettre en place un mécanisme de dialogue « parallèle ». Par des canaux d’échanges « parallèles », dont les partis politiques, les parlements, les laboratoires d’idées, les instances locales, les organisations non gouvernementales, les milieux industriels et commerciaux, les médias et les établissements d’enseignement supérieur, la Chine et les pays riverains ont développé des communications, des dialogues, des échanges et des coopérations sous diverses formes en se focalisant sur la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». La Chine a organisé le Dialogue de haut niveau entre le Parti communiste chinois et des partis politiques dans le monde, qui ont échangé leurs points de vue sur des sujets relatifs à la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». La Chine et les pays concernés ont fondé successivement l’Alliance des laboratoires d’idées de « la Ceinture et la Route », le Réseau de laboratoires d’idées de la Route de la soie et l’Alliance des laboratoires d’idées d’établissements d’enseignement supérieur. Le Royaume-Uni, le Japon, la République de Corée, Singapour et le Kazakhstan ont tous mis en place des établissements de recherche sur « la Ceinture et la Route », qui ont organisé des forums et séminaires diversifiés. Des centres de recherche sur « la Ceinture et la Route », instituts de développement coopératif ou centres de formation conjointe ont été créés conjointement par des universités chinoises et étrangères, afin de former des talents internationaux pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». Les médias chinois et étrangers ont renforcé leurs échanges et coopérations. Par l’organisation de forums des médias, la réalisation conjointe de films et d’interviews conjointes, ils ont amélioré leur capacité de communication internationale en vue de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », de sorte que la communauté internationale soit au courant des informations relatives à cette construction.

2. Synergie : construire ensemble un foyer harmonieux

La synergie recommande que toutes les parties soient des participants, des constructeurs et des contributeurs égaux et qui endossent les responsabilités et les risques.

‒ Bâtir des plateformes de financement de la synergie. Depuis sa mise en service en 2016, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB), initiée par la Chine, joue un rôle de plus en plus important dans le système multilatéral de développement international, en gagnant largement la confiance et la reconnaissance de la communauté internationale. Fin 2018, l’AIIB, qui avait 57 membres originaux lors de sa fondation, comptait 93 membres répartis sur tous les continents ; elle avait approuvé un total de prêts s’élevant à 7,5 milliards de dollars américains, mobilisant des investissements à hauteur de presque 40 milliards de dollars américains ; les 35 programmes déjà approuvés se répartissaient dans 13 pays dont l’Indonésie, le Pakistan, le Tadjikistan, l’Azerbaïdjan, Oman, la Turquie et l’Egypte. Tout en s’acquittant de ses propres missions, l’AIIB est devenue, de concert avec les autres banques multilatérales de développement, une des plateformes multilatérales importantes secondant la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». En novembre 2014, le gouvernement chinois a alloué un montant de 40 milliards de dollars américains pour la création du Fonds de la Route de la soie. En mai 2017, le gouvernement chinois a annoncé une augmentation de capital de 100 milliards de yuans au Fonds de la Route de la soie. Fin 2018, le montant des investissements contractuels par ce fonds avait atteint 11 milliards de dollars américains, le financement réel, 7,7 milliards de dollars américains. Ce fonds a investi 2 milliards de dollars américains dans la création du Fonds pour la coopération en matière de capacité de production Chine-Kazakhstan. En 2017, la Chine a mis en place un mécanisme de partenariat public-privé de « la Ceinture et la Route », signé un mémorandum d’entente avec la Commission économique pour l’Europe de l’ONU afin de promouvoir ensemble une meilleure application de ce mécanisme dans les programmes de coopération de « la Ceinture et la Route ».

‒ Développer activement la coopération en marchés tiers. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » s’attache à promouvoir la coopération en marchés tiers ouverte, inclusive, pragmatique et efficace, à favoriser la complémentarité entre les entreprises chinoises et d’autres pays, et à réaliser un gagnant-gagnant de type « 1+1+1>3 ». En 2018, a eu lieu avec succès le 1er Forum de coopération sino-japonaise en marchés tiers et la 2e session du Comité de pilotage des partenariats franco-chinois en marchés tiers. La centrale nucléaire de Hinkley Point du Royaume-Uni, ainsi que d’autres programmes de coopération se sont concrétisés. La société chinoise CRRC et la société allemande Siemens ont abouti à un consensus de coopération tripartite en ce qui concerne certains programmes importants.

3. Partage : bénéfices réels à tous les participants

Le partage consiste à tenir compte des intérêts et préoccupations des partenaires de la coopération, à rechercher les points de convergence des intérêts et le plus grand dénominateur commun de la coopération de sorte que les résultats de la coopération bénéficient aux partenaires et à toutes les parties. La construction de « la Ceinture et la Route » recherche le gagnant-gagnant plutôt que le gagnant-perdant ou le jeu à somme nulle.

‒ Les résultats du développement profitent aux pays riverains. La contribution de l’économie chinoise à la croissance économique mondiale demeure à 30 % depuis des années. Ces dernières années, la demande d’importations de la Chine s’est rapidement élargie, entraînant la croissance économique des pays riverains exportateurs vers la Chine tout en apportant une contribution croissante à la prospérité commerciale internationale. Les importations annuelles de biens et services de la Chine représentent respectivement 10 % de celles totales mondiales. En 2018, les importations chinoises de biens étaient de 14 100 milliards de yuans, soit une augmentation de 12,9 % sur un an. En 2018, les investissements directs chinois à l’étranger étaient de 129,83 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 4,2 % sur un an. La proportion des investissements directs chinois dans les pays riverains augmente d’année en année. Dans le cadre de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », la Chine soutient les pays en développement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine dans le renforcement de la construction d’infrastructures, les dividendes du développement économique mondial étant transférés sans cesse vers ces pays en développement. Selon les résultats du modèle commercial quantitatif réalisé par un groupe d’étude de la Banque mondiale, la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » permettra une augmentation de 2,6 à 3,9 % du PIB des « pays en développement d’Asie de l’Est et du Pacifique »[3].

‒ Amélioration du bien-être des peuples riverains. La Chine a intégré dans la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » l’offre d’aide au bien-être des pays riverains concernant la réduction de la pauvreté, l’agriculture, l’éducation, les soins sanitaires et la protection environnementale. Elle a lancé le Plan de coopération sino-africaine sur la réduction de la pauvreté et l’amélioration du bien-être de la population, la coopération pilote de la réduction de la pauvreté en Asie de l’Est et d’autres activités. Elle a offert l’approvisionnement en eau urgent du Mékong pour aider les pays riverains de celui-ci à lutter contre la sécheresse, et fourni une aide technique contre les inondations à la Thaïlande et au Myanmar. La Chine a signé avec l’OMS un mémorandum d’entente sur la coopération sanitaire dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». Elle a mis en application le programme de coopération sino-africaine sur la santé publique et le programme de formation de 100 professionnels de santé publique Chine-ASEAN. La Chine et les pays riverains ont formé un total de plusieurs milliers de professionnels de gestion de la santé publique et de contrôle des maladies. Elle a effectué une opération gratuite à plus de 5 200 personnes souffrant de cataracte dans les pays concernés. La Chine offre chaque année des services médicaux de haute qualité à presque 30 000 patients des pays voisins. Les équipes médicales traditionnelles chinoises ont mis en œuvre des projets d’éradication rapide du paludisme au Cambodge, aux Comores, au Togo, à Sao Tomé-et-Principe et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

‒ Promotion de l’application des résultats de l’innovation technico-scientifique dans les pays riverains. La Chine et les pays riverains ont signé 46 accords de coopération technico-scientifique, lancé successivement des programmes de partenariat technico-scientifique Chine-ASEAN et de partenariat technico-scientifique Chine-Asie du Sud. Elle a construit cinq plateformes de transfert technologique régionales avec l’ASEAN, l’Asie du Sud, les pays arabes, l’Asie centrale et l’Europe centrale et orientale. Elle a initié la création de l’Alliance internationale des organisations scientifiques de « la Ceinture et la Route ». Par la recherche scientifique à court terme en Chine de jeunes scientifiques des pays riverains et la formation de scientifiques, techniciens et gestionnaires pour les pays riverains, a été mis en place un mécanisme d’échanges scientifiques, technologiques et culturels diversifiés et à tous les niveaux. En 2018, 500 jeunes scientifiques des pays riverains sont venus en Chine pour une recherche scientifique, et la Chine a formé plus de 1 200 scientifiques, techniciens et gestionnaires. La Chine développe activement la coopération aérospatiale internationale et encourage le système de navigation par satellite Beidou, le système de télécommunications par satellites et la technologie de télédétection par satellites pour la météorologie au service du développement des pays riverains.

‒ Promotion du développement vert. En adhérant à l’Accord de Paris, la Chine préconise activement et promeut l’application de la conception verte et écologique dans l’initiative de « la Ceinture et la Route ». La Chine a signé avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) un mémorandum d’entente sur l’édification de « la Ceinture et la Route » vertes. Elle a signé avec une trentaine de pays riverains des accords de coopération sur la protection de l’environnement écologique. L’édification de la Route de la soie verte est devenue une voie importante pour l’application du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU. Une centaine de partenaires venant des pays et territoires concernés ont conjointement fondé l’Alliance internationale du développement vert de « la Ceinture et la Route ». Durant sa présidence du G20 en 2016, la Chine a intégré pour la première fois le sujet de la finance verte dans l’agenda du G20, fondé un groupe d’études sur la finance verte, publié le Rapport de synthèse du G20 sur la finance verte. La Chine met en application le Plan d’ambassadeurs de la Route de la soie verte, en formant 2 000 personnes pour les pays riverains. Elle a publié l’Avis directeur sur la promotion de la construction de « la Ceinture et la Route » vertes, la Planification de coopération en matière de protection de l’environnement écologique de « la Ceinture et la Route » et d’autres documents afin de promouvoir l’application des responsabilités et des normes vertes de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ».

4. Perspectives : construction de la communauté de destin pour l’humanité

La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » répond à l’aspiration commune de l’humanité pour un meilleur avenir. La communauté internationale partage de plus en plus la conception de communauté de destin pour l’humanité préconisée dans l’initiative « la Ceinture et la Route ». La construction de cette communauté répond à la demande du développement économique mondial à l’heure actuelle et à la direction du progrès de la civilisation humaine. L’initiative « la Ceinture et la Route » devient une importante plateforme pratique pour construire la communauté de destin pour l’humanité.

‒ Initiée par la Chine et appartenant au monde entier. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » qui couvre de différentes régions, de différentes étapes de développement et de différentes civilisations, constitue une plateforme ouverte et inclusive, ainsi qu’un bien public mondial façonné par toutes les parties. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » a pour objectif l’avenir commun de l’humanité, insiste sur la non-concurrence et la non-exclusivité maximales, répond à la recherche de la communauté internationale pour la justice, l’égalité, l’ouverture et l’inclusivité de tous les systèmes de gouvernance, et représente un bien public important offert par la Chine au monde d’aujourd’hui. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a indiqué que l’initiative « la Ceinture et la Route » est, tout comme les objectifs du Millénaire pour le développement des Nations unies, un bien public fourni au monde entier. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » permet de promouvoir les échanges commerciaux et humains, de renforcer la compréhension mutuelle entre différents pays et de réduire les obstacles culturels, pour réaliser définitivement la paix, l’harmonie et la prospérité.

‒ Fournir la solution de la Chine à la réforme du système de gouvernance mondiale. Le monde actuel est confronté à des défis, notamment l’insuffisance de moteurs de croissance, le retard du système de gouvernance et le déséquilibre du développement. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » incarne l’orientation nette de l’ouverture, de l’inclusivité et du développement commun. Elle va au-delà des différences en matière de système social et de culture, respecte la diversité des civilisations, insiste sur la coexistence des cultures, persiste dans la complémentarité et la réciprocité entre les pays à différents niveaux de développement économique, travaille pour améliorer les conditions de développement, créer des opportunités de développement, renforcer le moteur de développement et en partager les résultats. Elle consiste à favoriser l’interaction entre la gouvernance, la sécurité et le développement mondiaux, et à régler les problèmes relatifs aux effets insatisfaisants de la gouvernance unique depuis de longues années.

‒ Relier étroitement l’avenir et la destinée des pays riverains. L’humanité n’a qu’une planète où tous les pays coexistent. Pour relever les défis auxquels fait face l’humanité, et rechercher un avenir meilleur marqué par la paix, la prospérité et le développement, les divers pays du monde doivent « braver vents et tempêtes sur un même bateau », partager heurs et malheurs, afin de construire un monde plus propre, plus beau et caractérisé par la paix durable, la sécurité universelle, la prospérité commune, l’ouverture et l’inclusivité. La conception de la communauté de destin pour l’humanité revêt une connotation en termes d’intérêt commun, de résonance émotionnelle, de consensus de valeurs, de responsabilités communes, de développement et de réciprocité. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » préconise l’entraide, l’égalité et l’amitié, insiste sur la recherche de l’entente par-delà les divergences, la tolérance et la compréhension mutuelle, la consultation et le dialogue, ainsi que les échanges sur un pied d’égalité. Elle recommande de considérer le développement d’autrui comme ses propres opportunités, pousse en avant l’association des opportunités de développement entre la Chine et les pays riverains, ainsi qu’entre la Chine et le reste du monde, afin que les résultats du développement soient partagés par les partenaires et toutes les parties. Au cours de 40 ans de réforme et d’ouverture, la Chine a accumulé un grand nombre d’expériences utiles. Elle n’a pas l’intention d’exporter son idéologie et son mode de développement. Elle souhaite, par la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », partager avec les pays riverains ses expériences de développement, et construire avec eux un meilleur avenir.

III. Perspectives

Le monde actuel se trouve dans une période de grands développements, de grands changements et de grands réajustements. La paix, le développement et la coopération restent la tendance de notre époque. En envisageant l’avenir, la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » est confrontée à la fois à des problèmes et défis, et des opportunités et perspectives de développement sans précédent. Il s’agit d’une initiative impliquant plusieurs parties qui nécessite la synergie ; d’une initiative touchant à l’avenir qui nécessite des efforts inlassables ; d’une initiative bénéficiant à l’humanité qui nécessite beaucoup de soins. Nous sommes convaincus qu’avec le temps et grâce aux efforts de toutes les parties, la construction de « la Ceinture et la Route » se réalisera de manière sûre, déterminée et durable pour devenir des voies incarnant la paix, la prospérité, l’ouverture, l’écologie, l’innovation, la civilisation et l’intégrité. Elle fera évoluer la mondialisation économique dans un sens plus ouvert, plus tolérant, plus inclusif, plus équilibré et gagnant-gagnant.

1. La voie de la paix

Les anciennes Routes de la soie étaient prospères en temps de paix et décadentes en temps de guerre. Un environnement pacifique et paisible est indispensable pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». L’initiative « la Ceinture et la Route » préconise l’établissement d’un nouveau type de relations internationales axées sur le respect mutuel, l’équité et la justice, la coopération et le gagnant-gagnant, et la mise en place de partenariats où le dialogue l’emporte sur la confrontation et où une relation de partenaires se substitue à celle d’alliés. Tous les pays doivent respecter, de part et d’autre, la souveraineté, la dignité, l’intégrité territoriale, la voie de développement, le régime social, les intérêts vitaux et les préoccupations majeures.

La paix et la sécurité constituent un préalable fondamental et une garantie de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». Les divers pays devraient se forger un concept de sécurité commune, globale, coopérative et durable, créer une structure de sécurité marquée par la synergie et le partage ; atténuer les conflits en insistant sur la solution politique ; centrer leurs efforts sur les bons offices et la conciliation en persévérant dans la justice et l’équité ; promouvoir la lutte contre le terrorisme, et éradiquer la pauvreté, le retard et l’injustice sociale en s’attaquant à leurs manifestations comme à leur racine. Les divers pays doivent abandonner la mentalité de guerre froide, le jeu à somme nulle et la politique du plus fort, lutter fermement contre, le terrorisme, le sécessionnisme et l’extrémisme. Ils doivent se soutenir fermement quand il s’agit de questions majeures touchant aux intérêts vitaux telles que la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale, la sécurité et la stabilité. Il faut régler les différends par le dialogue et la discussion, renforcer la confiance politique mutuelle et réduire les suspicions réciproques. Les divers pays doivent approfondir leur coopération en matière de cybersécurité, de lutte contre la criminalité transfrontalière, le trafic de stupéfiant et les trois fléaux (le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme), d’application conjointe des lois et de sauvegarde de la sécurité, afin de créer un environnement favorable au développement économique et à la vie tranquille et heureuse des peuples dans la région.

La Chine s’est toujours consacrée au maintien de la paix régionale et mondiale, ainsi qu’à la promotion d’un développement commun. La Chine poursuit la voie de développement pacifique et reste fidèle à sa politique extérieure d’indépendance et de paix. Elle respecte le choix souverain de la voie de développement et des politiques intérieures et extérieures de chaque peuple, et s’abstient d’intervenir dans les affaires intérieures des autres pays. Elle n’impose pas sa volonté à l’autre partie, ni place ses intérêts privés au-dessus des intérêts de l’autre partie. Pour assurer la progression sans encombre de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », la Chine est prête à mettre en place ensemble avec les pays riverains un mécanisme de règlement des différends, un mécanisme d’alerte et de contrôle des risques sécuritaires et un mécanisme de réaction rapide. Quand un litige a lieu, si les parties impliquées peuvent effectuer une consultation et des échanges en ce qui concerne les préoccupations en matière d’intérêt de l’une et de l’autre partie, mener un dialogue au lieu d’une confrontation, cela permettra non seulement de créer un environnement favorable au développement de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », mais également de promouvoir la création d’un monde harmonieux où tous les pays respectent les intérêts vitaux l’un de l’autre et règlent les litiges de façon pacifique.

2. La voie de la prospérité

Le développement est la clé pour régler tout problème. La construction de « la Ceinture et la Route », en se focalisant sur cette question fondamentale qu’est le développement, vise à libérer le potentiel de tous les pays et réaliser l’intégration économique, l’interaction du développement et le partage des résultats. La construction de « la Ceinture et la Route » s’adapte à la tendance de la multipolarisation mondiale, de la mondialisation économique, de la diversification culturelle et de l’informatisation sociale, et œuvre pour défendre le système de libre-échange mondial et l’économie mondiale ouverte.

Les pays riverains ont des avantages évidents en matière de taille du marché et de dotation en ressources. Ils bénéficient d’une forte complémentarité, d’un potentiel colossal et de vastes perspectives. Tout en prenant en considération les intérêts et les préoccupations de toutes les parties, les divers pays doivent fédérer leurs esprits, transformer leur consensus en action, générer davantage de résultats visibles selon l’idée de la coordination entre les stratégies, les planifications, les plateformes et les projets, afin de réaliser la complémentarité et de promouvoir la prospérité et le développement communs.

La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » continuera à donner la priorité à l’interconnexion, se focalisera sur les passages clés, les points clés et les programmes clés, s’efforcera de promouvoir la coopération dans les routes, les chemins de fer, les ports, l’aviation, l’aérospatiale, les oléoducs et gazoducs, l’électricité et la communication de réseau, et promouvra avec les divers pays l’interconnexion en quatre volets : terrestre, maritime, aérienne et en ligne. La Chine construira avec les divers pays un corridor d’informations spatiales de « la Ceinture et la Route ». Avec les pays riverains, elle approfondira la coopération gagnant-gagnant dans les domaines économiques et commerciaux, élargira le volume des investissements et du commerce bilatéraux et multilatéraux, développera en profondeur la coopération industrielle, mènera à bien les parcs de coopération économique, commerciale et industrielle. En saisissant les nouvelles opportunités de développement apportées par la nouvelle révolution industrielle, elle développera de nouveaux moteurs et de nouvelles formes économiques pour maintenir la vitalité de la croissance économique. Durant le 2e Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, la Chine signera avec les pays concernés une liste de programmes clés sur la coopération en matière de capacité de production et d’investissement. La Chine va mettre en place un système de services financiers stable, durable et capable de contrôler les risques, mais également innover les modes d’investissement et de financement, généraliser le partenariat public-privé, établir un système de financement diversifié et un marché des capitaux multidimensionnel, développer la finance inclusive, et améliorer le réseau de services financiers.

3. La voie de l’ouverture

L’ouverture apporte des progrès, tandis que la fermeture conduit au retard. L’ouverture d’un pays ressemble à la transformation d’une chenille en papillon : après les douleurs inévitables, elle mérite une nouvelle vie. La construction de « la Ceinture et la Route » doit être orientée vers l’ouverture pour régler les problèmes relatifs à la croissance et au rééquilibrage économiques.

La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » insiste sur l’inclusivité et les bénéfices pour tous. Elle travaille pour créer une plateforme de coopération ouverte et promouvoir la formation d’une économie mondiale ouverte. Il s’agit d’une initiative en faveur du développement pacifique et de la coopération économique, plutôt que d’une alliance géopolitique ou militaire ; d’un processus ouvert, inclusif et de développement commun, plutôt que d’un bloc exclusif ou un « club chinois ». Elle ne représente pas un acte de délimitation sur le plan idéologique, ni un jeu à somme nulle. Tous les pays, indépendamment de leur régime politique, leur environnement géographique, leur étape de développement et leur culture, sont invités à rejoindre le cercle d’amis de « la Ceinture et la Route » dans le principe dit « concertation, synergie et partage » pour réaliser une coopération gagnant-gagnant.

La Chine soutient, sauvegarde et renforce le système commercial multilatéral ouvert, transparent, inclusif et non discriminatoire basé sur les règles, favorise la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement, construit avec les pays riverains des zones de libre-échange selon les normes les plus strictes, pousse en avant le développement sain de la mondialisation économique. Dans le même temps, la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » œuvre pour régler les problèmes tels que le développement déséquilibré, les difficultés de gouvernance, le fossé numérique et les écarts de revenus, de sorte que les opportunités de développement soient plus égales pour les divers pays et que les résultats du développement soient partagés par eux.

Dans la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », la Chine s’ouvrira encore davantage. Elle souhaite apporter de nouvelles opportunités de développement commun pour les autres pays du monde, développer avec eux une économie ouverte adaptée à la réalité de chaque pays et avancer la main dans la main vers la construction de la communauté de destin pour l’humanité.

4. La voie du développement vert

L’initiative « la Ceinture et la Route » pratique le concept de développement vert, préconise les modes de vie et de production verts, à bas carbone, recyclables et durables, œuvre pour renforcer la coopération dans la protection de l’environnement écologique, se prémunir contre les risques pour l’environnement écologique, promouvoir le consensus, la compréhension et le soutien mutuels entre les gouvernements, les entreprises et les populations des pays riverains, afin de réaliser ensemble les objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

Les pays riverains doivent insister sur le respect de l’environnement, s’efforcer d’intégrer la civilisation écologique et le concept de développement vert dans la coopération économique et commerciale, afin de mettre en place une situation de développement vert favorable caractérisée par la complémentarité entre la protection de l’environnement écologique et la coopération économique et commerciale. Les divers pays doivent élargir sans cesse la voie de développement civilisé associant l’essor de la production, le bien-être de la population et la protection des écosystèmes. Ils doivent développer la coopération en matière d’économie d’énergie et de diminution des émissions polluantes afin de lutter ensemble contre les changements climatiques ; élaborer des politiques visant à soutenir la coopération sur la protection de l’environnement écologique et renforcer la protection et le rétablissement des écosystèmes ; étudier le développement de la finance verte, en intégrant organiquement la protection environnementale et la gouvernance écologique dans le système financier moderne.

La Chine est prête à développer avec les pays riverains la coopération en matière de protection de l’environnement écologique. Elle s’efforcera de signer avec davantage de pays des documents de coopération sur la construction des Routes de la soie vertes, élargira l’Alliance internationale du développement vert de « la Ceinture et la Route », construira une alliance de développement en matière de ville durable de « la Ceinture et la Route » ; bâtira des bases pilotes de coopération dans l’industrie verte, des bases d’échanges et de transferts de technologies vertes, des bases de démonstration et de vulgarisation technologiques, des technopôles et d’autres plateformes de coopération internationale dans l’industrie verte ; mettra en place une plateforme pour la chaîne d’approvisionnement vert de « la Ceinture et la Route », développera la coopération et les échanges en matière de construction des parcs nationaux ; protégera avec les pays riverains notre foyer commun.

5. La voie de l’innovation

L’innovation est un moteur important du développement. Il faut rechercher les forces motrices à travers l’innovation pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». Depuis plus de cinq ans, la Chine et les pays riverains ont optimisé l’environnement favorable à l’innovation et concentré les ressources en faveur de l’innovation, renforcé la coopération en termes d’innovation technico-scientifique. Ils continueront à promouvoir l’intégration approfondie des sciences et technologies avec les industries et la finance.

Depuis le XXIe siècle, l’innovation technico-scientifique mondiale a gagné en intensité et en dynamisme. La nouvelle révolution technico-scientifique et industrielle reconstruit l’échiquier mondial de l’innovation et remodèle la structure économique mondiale. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » apporte de nouvelles opportunités à l’intégration équitable et rationnelle de la majorité des pays en phase inférieure et moyenne d’industrialisation dans la chaîne industrielle et la chaîne de valeurs mondiales. Avec le partage, la circulation et la réorganisation des facteurs et ressources, les divers pays peuvent profiter de leurs propres avantages comparatifs, se focaliser sur la recherche appliquée des technologies d’avant-garde, la recherche, le développement et l’application des produits de haute technologie, afin de pousser en avant le développement grâce à l’innovation sans relâche. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » deviendra une nouvelle plateforme favorable au développement des pays riverains grâce à l’innovation, une force motrice de la réalisation de leur développement à grandes enjambées, et un nouveau moteur du développement économique mondial. Le développement coordonné et la coopération contre les défis entre la Chine et les pays riverains ont fait et continuent à faire partager les résultats de la mondialisation économique par les différents pays, les différentes couches sociales et les différentes populations à travers le développement de l’économie mondiale ouverte.

L’économie numérique est une nouvelle forme économique après l’économie agricole et l’économie industrielle. Le monde actuel connaît une révolution technico-scientifique et industrielle sur une plus grande échelle et à un niveau plus profond. L’informatique moderne a réalisé des percées continuelles, l’économie numérique a connu un développement florissant, les intérêts de divers pays étant plus étroitement liés. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » insiste sur le développement grâce à l’innovation. Elle permet de renforcer la coopération dans les domaines d’avant-garde dont l’intelligence artificielle, les nanotechnologies et le calculateur quantique, de promouvoir le développement des mégadonnées, du calcul dématérialisé et la construction de villes intelligentes, afin de les relier en une Route de la soie numérique du XXIe siècle. Par la recherche scientifique à court terme en Chine de jeunes scientifiques des pays riverains et la formation de scientifiques, techniciens et gestionnaires pour les pays riverains, a été mis en place un mécanisme d’échanges scientifiques, technologiques et humains diversifiés et à tous les niveaux. La construction des plateformes de recherche scientifique conjointe au niveau national et l’approfondissement des mécanismes de coopération stables et à long terme en matière d’innovation technico-scientifique ont permis d’améliorer la capacité d’innovation technico-scientifique des pays riverains. Il faut mettre en place un réseau de coordination de transfert technologique et promouvoir le développement de l’intégration régionale de l’innovation. La propriété intellectuelle est la garantie fondamentale du développement grâce à l’innovation. Les pays riverains doivent respecter la propriété intellectuelle, promouvoir leur protection et leur utilisation plus efficaces et bâtir un système performant de protection de la propriété intellectuelle.

6. La voie de la civilisation

La construction conjointe de « la Ceinture et la Route », en ce qui concerne les civilisations, substitue les échanges aux malentendus, l’inspiration mutuelle à la confrontation et la coexistence au complexe de supériorité, en vue de promouvoir la compréhension, le respect et la confiance mutuels entre les divers pays.

Les anciennes Routes de la soie ont ouvert une fenêtre en faveur des échanges entre différents pays et nations, en écrivant un brillant chapitre dans l’histoire de la civilisation humaine. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route », dotée d’une civilisation profonde et d’une conception culturelle tolérante, fournit une plateforme pour la progression dans le même sens des pays riverains, leur inspiration et leur enrichissement mutuels, promeut les échanges en profondeur entre différents pays et différentes cultures, ainsi qu’entre les populations ayant différentes histoires, de sorte que les hommes, en allant au-delà des nations, des cultures, des régimes et des religions, réagissent, sympathisent et se comprennent à un niveau plus élevé, afin de construire conjointement la communauté de destin pour l’humanité. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » pousse les pays riverains à lancer une large coopération dans les domaines de l’éducation, des sciences et technologies, de la culture, de la santé, du sport, des médias et du tourisme, encourage les échanges, la coordination et la synergie entre les partis politiques, les jeunes, les organisations associatives, les laboratoires d’idées, les femmes et les instances locales, en faisant pratiquement se dessiner une tendance de la prospérité et du développement communs des civilisations marquée par la coexistence dans la différence et l’unité dans la diversité.

La Chine souhaite promouvoir conjointement avec les pays riverains et les organisations internationales concernées l’établissement d’un mécanisme multidimensionnel de coopération socio-culturelle, la mise en place de davantage de plateformes de coopération et ouvrir davantage de voies favorables à la coopération. Elle travaille pour favoriser la coopération dans l’éducation, accroître les échanges d’étudiants, et élever le niveau de l’enseignement coopératif. Il faut mener à bien le développement du Conseil de coopération internationale des laboratoires d’idées de « la Ceinture et la Route » et l’Alliance de la presse de « la Ceinture et la Route » ; continuer à développer la protection du patrimoine historique et culturel, l’aide à l’étranger en matière de patrimoine, l’archéologie conjointe ; promouvoir les échanges et coopérations entre les musées, créer conjointement des produits touristiques aux couleurs des Routes de la soie ; renforcer les échanges entre les partis politiques et les organisations non gouvernementales, ainsi que ceux entre les femmes, les jeunes et d’autres groupes, en vue d’encourager le développement inclusif. Durant le 2e Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, les départements chinois concernés lanceront avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) l’initiative de coopération recommandant de « témoigner sollicitude et affection aux enfants pour un développement partagé en vue de la réalisation des objectifs de développement durable ». Des organisations associatives chinoises lanceront l’action de « la famille de la Route de la soie » visant à pousser les organisations associatives des pays riverains à développer une coopération dans le bien-être de la population. La Chine continuera à fournir aux pays riverains en développement un soutien et une aide dans les mesures de ses possibilités.

7. La voie de l’intégrité

L’intégrité est la « ligne rouge » morale et juridique de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». Les pays riverains doivent conjuguer leurs efforts pour créer un environnement commercial moderne intègre et efficace, renforcer le contrôle et la gestion des programmes de la construction de « la Ceinture et la Route », ainsi que la prévention et le contrôle des risques, et mettre en place une procédure d’échanges des ressources publiques réglementée et transparente. Au cours des appels d’offre et de l’adjudication des programmes, de la construction, de l’exploitation et de la gestion, il faut respecter strictement les lois et règlements concernés, éradiquer toute possibilité favorable à la marchandisation du pouvoir et mettre en place un ordre de marché avantageux. Les divers pays doivent renforcer leurs échanges et coopérations internationaux contre la corruption, lancer une coopération dans l’application des lois sur la base des conventions internationales, dont la Convention des Nations unies contre la corruption et les traités bilatéraux concernés, promouvoir la signature et l’application des traités bilatéraux d’extradition et des accords d’entraide judiciaire, afin de construire un réseau de coopération judiciaire et d’application des lois plus étroit et plus pratique. Les divers pays doivent pousser les entreprises à renforcer leur autodiscipline, établir un système de gestion régularisé, développer une culture d’intégrité, prévenir et contrôler les risques liés à l’intégrité, et résister fermement à la corruption commerciale. Les gouvernements, les entreprises et la communauté internationale doivent agir de concert pour prendre des mesures efficaces, établir des mécanismes de coopération concernant l’interdiction de l’entrée des éléments corrompus et la restitution des biens volés par les éléments corrompus, briser la chaîne de la corruption et bâtir une ligne de défense contre la corruption.

La Chine est prête, avec les autres pays, à perfectionner la légalité contre la corruption et son édification institutionnelle, améliorer continuellement l’environnement commercial, continuer à lutter contre la corruption commerciale ; à approfondir la coordination des lois et règlements avec les pays riverains, ainsi que la coopération pragmatique contre la corruption ; à renforcer la sensibilisation et la formation des entreprises « sortant du pays », intensifier l’exploitation et la gestion régularisées des entreprises. La Chine souhaite travailler ensemble avec les pays riverains pour faire de « la Ceinture et la Route » une voie de l’intégrité.

Le monde avance, formant un courant impétueux. L’initiative « la Ceinture et la Route » s’adapte à la tendance historique. Les valeurs et le concept de développement qu’elle incarne répondent à l’exigence inhérente à la construction conjointe de la communauté de destin pour humanité, et également à l’aspiration et aux attentes des peuples riverains pour le partage des opportunités de développement et la création d’une vie meilleure. Il est indubitable que la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » démontrera avec le temps encore davantage sa vitalité et sa créativité. Par la planification « à grands traits » et les actions concrètes « aux traits fins », la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » se développera avec une persévérance opiniâtre sur la voie de la qualité, selon les normes les plus strictes et vers un niveau plus élevé, afin d’apporter une plus grande contribution à la construction d’un monde propre et beau caractérisé par la paix durable, la sécurité universelle, la prospérité commune, l’ouverture et l’inclusivité, pour réaliser définitivement de compte les belles perspectives de la construction de la communauté de destin pour l’humanité.



[1]Suprabha Baniya, Nadia Rocha, Michele Ruta. Trade Effects of the New Silk Road: A Gravity Analysis. WORLD BANK Policy Research Working
Paper 8694, January 2019.

[2]Maggie Xiaoyang Chen, Chuanhao Lin. Foreign Investment across the Belt and Road Patterns, Determinants and Effects. WORLD BANK Policy Research Working Paper 8607, October 2018.


[3]François de Soyres. The Growth and Welfare Effects of the Belt and Road Initiative on East Asia Pacific Countries. WORLD BANK GROUP, October 2018 Number 4.


Ci-joint le texte intégral du document:

en version française : Construction conjointe de « la Ceinture et la Route » Progrès, contribution et perspectives

en version chinoise : 《共建“一带一路”倡议:进展、贡献与展望》

en version anglaise The Belt and Road Initiative Progress, Contributions and Prospects

en version russe : ИНИЦИАТИВА СОВМЕСТНОГО СТРОИТЕЛЬСТВА «ОДНОГО ПОЯСА, ОДНОГО ПУТИ» ПРОГРЕСС, ВКЛАД И ПЕРСПЕКТИВЫ

en version espagnole : Iniciativa de construcción conjunta de la Franja y la Ruta Avances, contribuciones y perspectivas

en version arabe : مبادرة التشارك في بناء "الحزام والطريق": التقدم والمساهمة والتطلع

en version allemande : Die Initiative der neuen Seidenstraße Fortschritte, Beiträge und Perspektiven

en version japonaise : 「一帯一路」共同建設のイニシアチブ進展、貢献と展望

Rédigé par: Zhao Hua