L'Arène nationale construite par la Chine commence à donner une nouvelle dimension à la lutte sénégalaise
Inaugurée il a un an par le président chinois Xi Jinping et son homologue sénégalais Macky Sall, l'Arène nationale du Sénégal est en train de donner une nouvelle dimension à la lutte sénégalaise.
Construite par la Chine dans la banlieue dakaroise de Pikine, cette infrastructure notamment dédiée à la lutte traditionnelle sénégalaise, le sport le plus populaire au Sénégal après le football, a donné une nouvelle allure à ce quartier populeux grâce à sa forme architecturale.
Considérée comme un "joyau" par les spécialistes, l'arène a tardé à trouver des promoteurs pour l'organisation de combats de lutte depuis sa livraison à cause de frais jugés très élevés.
Depuis le mois de juin, cette situation a évolué. Les promoteurs de lutte commencent à organiser des combats au grand plaisir des amateurs de lutte, très nombreux dans la banlieue dakaroise.
Sur les réseaux sociaux, les amateurs ont fait des commentaires élogieux sur l'édifice.
Le président du Comité national de gestion de la lutte, Alioune Sarr, a affiché sa satisfaction dans la presse locale. "Si j'étais le seul décideur, l'Arène nationale abriterait tous les combats de lutte à Dakar", a-t-il affirmé.
Trois semaines après le premier grand gala à l'arène, un autre combat s'est déroulé le 13 juillet dans l'infrastructure construite par la Chine avec le même succès éclatant.
"L'arène de lutte a donné une nouvelle dimension à la lutte. Les gens sont assis confortablement, le spectacle est beau à voir", a jugé Oumar, amateur de lutte.
Selon le conseiller chargé de la communication au ministère des Sports, Mbaye Jacques Diop, l'Arène nationale n'a rien à envier aux infrastructures sportives comme le Palais des sports, citant les avantages de l'infrastructure pour les promoteurs.
"Quand il organise à l'arène, il n'a pas besoin d'amener du sable (pour couvrir le gazon quand un stade sert d'arène), de louer des chaises ou des appareils de sonorisation, entre autres. Il y a tout dans l'arène. Le promoteur ne vient qu'avec ses billets, c'est rentable", a expliqué l'ancien journaliste sportif.
L'arène apporte un plus à la lutte sénégalaise, a-t-il souligné en remerciant le gouvernement chinois pour la réalisation réclamée par les lutteurs et les amateurs au point de devenir une demande sociale.
Le conseiller en communication a également fait savoir que plusieurs promoteurs ont fait des demandes pour organiser des concerts dans l'arène aussi conçue pour abriter d'autres compétitions de combat ou des spectacles musicaux.
De leur côté, le journaliste spécialiste de lutte Abdoulaye Dembèle et le président des amateurs de lutte Doudou Diagne Diecko demandent aux autorités étatiques de nommer très vite le directeur de l'arène pour permettre de gérer sa maintenance.
L'arène, couvrant une surface de 18.000 m², a été réalisé par une filiale du groupe chinois Hunan Construction Engineering Group (HNCEG). Elle a été considérée comme presque impossible à bâtir dès le début des travaux en avril 2016 à cause des difficultés considérables rencontrées, dont des terrains hostiles, des conditions météorologiques défavorables et le manque de matériaux de construction.