Les relations avec la Chine devraient demeurer une priorité pour le second gouvernement du Premier ministre italien Giuseppe Conte, estime un analyste italien.
Si ce nouveau cabinet obtient la confiance des deux chambres du Parlement lundi et mardi, cet ancien professeur de droit à l'Université de Florence âgé de 55 ans prendra officiellement la tête de son second gouvernement consécutif.
L'une des premières réalisations du précédent gouvernement de M. Conte est d'avoir fait de l'Italie le premier grand pays industrialisé à signer en début d'année à Rome un protocole d'accord avec la Chine sur l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR).
L'ancien sénateur Paolo Guerrieri, aujourd'hui professeur d'économie politique à l'Université La Sapienza de Rome et à l'Ecole d'affaires internationales de Sciences Po à Paris, a indiqué à Xinhua que les relations politiques entre les deux pays resteront fortes.
Ettore Francesco Sequi, ambassadeur d'Italie en Chine depuis 2015, devrait devenir le directeur de cabinet de Luigi Di Maio, le futur ministre des Affaires étrangères. Un signe de l'importance que le nouveau gouvernement accorde aux relations sino-italiennes.
Selon M. Guerrieri, les relations récentes entre Rome et Beijing pourraient avoir des répercussions dans le reste de l'Europe.
"L'Union européenne est toujours en train d'élaborer une stratégie globale face à la Chine et son influence croissante", poursuit M. Guerrieri. "Le fait que le nouveau gouvernement italien devrait être beaucoup plus pro-UE que le gouvernement précédent signifie que l'Italie aura une voix forte à mesure que cette stratégie évoluera".
La Chine est aujourd'hui le plus grand partenaire commercial de l'Italie en Asie, avec un commerce bilatéral qui a atteint 42 milliards d'euros en 2017, selon le ministère chinois des Affaires étrangères.
L'Italie, de son côté, est un partenaire commercial et économique clé de Chine. Tout aussi important, voire plus, l'Italie sert également de pont pour la coopération entre la Chine et l'Europe.
