La CIIE de Shanghai donnera de nouveaux espoirs aux entreprises tunisiennes au milieu de l'épidémie

2020-11-03 17:57:55 Source: French.xinhuanet.com

Prévue pour le 5 novembre prochain à Shanghai, la 3e édition de l'Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE) se tiendra, certes, dans une conjoncture exceptionnelle au vu des répercussions de la pandémie de COVID-19, mais cet évènement reste l'une des opportunités phares pour certains participants, dont des exposants et participants tunisiens, habitués à être dans le premier rang de ce rendez-vous d'envergure mondiale.

"La CIIE peut offrir des nouvelles opportunités commerciales pour l'huile d'olive tunisienne avec des importateurs ou des chaines de distributions de l'agro-alimentaire", a confié à Xinhua la vice-présidente du Conseil d'affaires Tunisie-Chine, Mme Dhouha Mizouni Chtourou.

"Entre l'annulation des salons dans le monde et l'interdiction de sortie des frontières, l'activité de l'exportation a été profondément chamboulée depuis le confinement", a regretté Mme Chtourou.

Et d'ajouter qu'en effet, "si prospecter en milieu B2B n'est pas une chose aisée en temps normal, la crise sanitaire actuelle liée au COVID-19 rend l'activité de démarchage quasiment impossible".

La CIIE à Shanghai, "donnera, certainement, de nouveaux espoirs aux entreprises arabes au milieu de l'épidémie de pandémie", s'est-elle fait entendre.

Pour Faouzi Ben Ghazi, manager général de l'ITH (International Trading House), "la CIIE est le plus grand salon professionnel de l'importation dans le monde à laquelle nous avons participé et je conseille les entreprises souhaitant exporter en Chine de ne pas le rater".

"Nous avons constaté un grand intérêt de la part des entreprises chinoise pour l'huile d'olive tunisien et je crois que cette demande serait plus importante cette année suite à la pandémie en raison des bienfaits de l'huile d'olive sur la santé et spécialement l'immunité du corps humain des virus", a-t-il souligné dans une interview accordée à Xinhua.

Evoquant les domaines que la coopération entre la Chine et les pays arabes devaient se renforcer, offrant à leurs entreprises des opportunités commerciales prometteuses, Mme Chtourou pense qu'il s'agit de renforcer la coopération sino-arabe notamment dans l'infrastructure, la technologie numérique, l'intelligence artificielle et le commerce électronique.

"Il sera également question du soutien aux PME, le renforcement du PPP (partenariat public privé), la consolidation de la coopération financière, l'échange d'informations en matière de données commerciales outre le renforcement des capacités et le partage des bonnes pratiques dans le domaine de la promotion des exportations", a-t-elle ajouté.

Sans oublier, a-t-elle conclut, le renforcement de la coopération entre les instituts de recherche, l'encouragement du transfert de la technologie dans le domaine agricole ainsi que la mise en place de projets d'investissement sino-arabe.

Quant à M. Ben Ghazi, il se veut convaincu que la Chine "est parmi les premiers fournisseurs de la Tunisie, de même pour les autres pays arabe (...) en contrepartie, la Chine est loin d'être un investisseur important dans l'économie de ces pays".

Selon lui, l'exemple de l'huile d'olive tunisien, est l'une des meilleures illustrations du fait que ce "cheval de bataille" de l'économie tunisienne s'exporte en vrac vers l'Espagne, "alors qu'il pourrait être reconditionné et réexporter vers la Chine".

Un évènement comme la CIIE de Shanghai pourrait, selon les professionnels tunisiens, constituer un atout majeur pour la promotion des exportations de ce pays et la promotion du produit tunisien dans un marché de masse qu'est la Chine.

En effet, "les entreprises tunisiennes, explique le manager général de l'ITH, qui sont la plus part des PME, ont besoin de soutien pour agrandir leur présence dans les salons chinois et aussi lancer des compagnes de promotions des produits tunisien auprès du consommateur chinois".

"Les opportunités du marché chinois sont énormes pour les entreprises tunisiennes (...) ce qui manque, c'est la présence sur ce marché et la mise en place de multiples actions de marketing", a-t-il espéré.

La vice-présidente du Conseil d'affaires Tunisie-Chine, elle, appuie cette idée tout en admettant que la CIIE "ouvrira de nouveaux horizons pour faire connaître les produits de mon pays sur cet immense marché qu'est la Chine, cette participation suscite également de grandes attentes quant aux retombées qu'aura cette présence tunisienne en matière d'attraction de touristes et d'investisseurs chinois".

"Bien que l'exportation des produits agricoles vers le marché chinois n'ait pas atteint le niveau escompté, des efforts louables consentis par les opérateurs tunisiens ont permis du moins de renforcer le rayonnement de l'huile d'olive tunisienne, à 90% biologique sur ce marché", fait remarquer Mme Chtourou.

L'opportunité dont dispose aujourd'hui la Tunisie en matière d'agriculture biologique, a-t-elle conclut, "ne se limite plus aux produits phares tels que l'huile d'olive et les dattes, mais s'étend à un nombre important de filières végétales, animales, forestières et aquacoles".

Rédigé par: MA Chaolin