JOHANNESBURG, 27 août (Xinhua) -- L'expansion des BRICS est fondamentale pour que les pays du Sud global aient un rôle mondial à jouer afin d'équilibrer les relations internationales et construire des consensus, a indiqué un expert basé à Johannesburg.
"Les pays du Sud global gagneront à s'unir et à parler d'une seule voix sur les questions clés de leurs intérêts", a déclaré David Monyae, directeur du Centre d'études Afrique-Chine à l'Université de Johannesburg, lors d'une récente interview accordée à Xinhua.
Les dirigeants des BRICS ont convenu jeudi d'inviter six pays, à savoir l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Egypte, l'Ethiopie, les Emirats arabes unis (EAU) et l'Iran, à rejoindre leur groupe, lors d'un sommet annuel de trois jours qui s'est tenu cette semaine à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Réfutant l'idée reçue selon laquelle les BRICS seraient hostiles à l'Occident, M. Monyae a déclaré qu'un simple coup d'œil à l'histoire suffirait à montrer que les BRICS étaient "une progression graduelle de ce que le Sud global a dit depuis la conférence de Bandung en 1955, en passant par exemple par le groupe des 77 et la Chine, et maintenant par les BRICS".
Cette expansion transmet un message simple : "les pays du Sud global doivent avoir leur mot à dire sur les questions clés", notamment les réformes des Nations Unies et de ses agences, la justice climatique et la reconstruction d'un ordre international pacifique et sûr, a-t-il ajouté.
M. Monyae a estimé que la Chine, l'un des principaux membres fondateurs et contributeurs à la croissance des BRICS, avait beaucoup à offrir aux pays du Sud global, notamment une coopération pratique dans les domaines des infrastructures, du commerce ainsi que de la science et de la technologie dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route, estimant que son pays d'origine, l'Afrique du Sud, bénéficiait de son partenariat avec la Chine.
Les deux pays célèbrent cette année le 25e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques et ont récemment convenu de construire une communauté d'avenir partagé de haut niveau, comme l'ont décidé leurs présidents cette semaine.
L'un des points centraux du sommet est de savoir comment stimuler la coopération entre les BRICS et les pays du Sud global, qui pourrait s'étendre au-delà des sphères du commerce, de l'économie et de la société pour être plus large et plus complète.
Cela implique, selon l'expert, d'envisager les choses dans leur ensemble et de manière holistique, afin d'inclure non seulement le développement, mais aussi la paix et la sécurité mondiales, et pas seulement l'Afrique du Sud et la Chine, mais aussi l'ensemble du continent africain et même le monde entier.
Soulignant la contribution de la Chine au Sud global en termes de mise en commun de la sagesse et du consensus, M. Monyae a noté que l'Initiative pour le développement mondial, l'Initiative pour la sécurité mondiale et l'Initiative pour la civilisation mondiale "alimentaient quelque chose que l'Afrique du Sud elle-même défendait, à savoir travailler avec d'autres pays du Sud global pour se revitaliser", notamment en amplifiant la voix du Sud global.
Ensemble, ces pays du Sud global bénéficieront de cette voix amplifiée, a-t-il affirmé, ajoutant que les "échanges entre peuples" et "l'amour des civilisations", entre autres, étaient ce qui pourrait aider à construire des bases communes sur la sécurité mondiale et à remodeler l'ordre international pour le meilleur. Fin
