L'économie chinoise a enregistré une performance "relativement bonne" en 2018 avec une croissance de 6,6%, ce qui est très raisonnable compte tenu d'un environnement international complexe marqué par l'intensification de la concurrence internationale, a souligné l'économiste marocain Nabil Boubrahimi, professeur habilité à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l'Université Ibn Tofail de Kénitra (nord).
Avec ce taux, la Chine continue de stimuler la croissance mondiale à la faveur de son potentiel énorme en termes d'exportation des produits industriels et des services, a-t-il estimé, ajoutant que Beijing marque une transition en "douceur" d'une économie fortement industrialisée à une économie de services puisque ce secteur se développe de façon vertigineuse à l'ère des nouvelles technologies.
Pour lui, l'objectif fixé par le gouvernement chinois pour atteindre une croissance d'environ 6,5% a été réalisé en 2018. Cela signifie, a-t-il poursuivi, que les mesures mises en place par l'exécutif chinois ont abouti aux résultats escomptés.
Au registre social, la Chine a obtenu des résultats fructueux dans la lutte contre la pauvreté, a fait observer l'universitaire marocain.
Interrogé sur les retombées de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) sur l'économie marocaine, l'économiste a indiqué que cette initiative est complémentaire du Programme de développement durable à l'horizon 2030 adopté par les Nations Unies, ce qui ne peut que contribuer au développement durable des pays comme le Maroc.
"On a besoin de ce type d'expérience et le plus important c'est comment tout cela peut donner des résultats sur le terrain", a-t-il indiqué.
